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Stephane Lemardele

Stephane Lemardele
Auteur et illustrateur, Stéphane Lemardelé, qui vit désomais au Québec, est natif de la baie du Mont-Saint-Michel. Il a déjà publié trois "livres-accordéon" aux Editions Ouest-France (sur la Bretagne, la baie du Mont-Saint-Michel et les chemins de Compostelle).

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Avis sur cet auteur (18)

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    Couverture du livre « Le château de mon père ; Versailles ressuscité » de Stephane Lemardele et Maite Labat et Alexis Vitrebert et Jean-Baptiste Veber aux éditions La Boite A Bulles

    ProtectLife sur Le château de mon père ; Versailles ressuscité de Stephane Lemardele - Maite Labat - Alexis Vitrebert - Jean-Baptiste Veber

    Un style fort et une narration enlevée !

    Un style fort et une narration enlevée !

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    Couverture du livre « Le storyboard de Wim Wenders » de Stephane Lemardele aux éditions La Boite A Bulles

    Bd.otaku sur Le storyboard de Wim Wenders de Stephane Lemardele

    Stéphane Lemardelé est un storyboarder pour le cinéma qui souhaitait depuis longtemps se lancer en BD. Il avait déjà « storyboardé » « Le château de mon père » et effectué un reportage dessiné sur le monde paysan au Québec mais « Le Storyboard de Wim Wenders » est sa première bande dessinée...
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    Stéphane Lemardelé est un storyboarder pour le cinéma qui souhaitait depuis longtemps se lancer en BD. Il avait déjà « storyboardé » « Le château de mon père » et effectué un reportage dessiné sur le monde paysan au Québec mais « Le Storyboard de Wim Wenders » est sa première bande dessinée véritable parue tout récemment à La boîte à Bulles.

    Il l’a réalisée quand il a été convié par Wim Wenders à effectuer le découpage des scènes d’ouverture de son film « Every thing will be fine ». Scènes difficiles par la thématique d’abord (un écrivain qui tue accidentellement un enfant) et par les conditions de tournage ensuite : dans le grand nord canadien,) en 3D avec un enfant et donc l’impossibilité de tourner plus de trois heures par jour. Lemardelé avait déjà souhaité « documenter le cinéma par le dessin depuis longtemps » et en avait fait la demande à un célèbre réalisateur et producteur français aux cheveux en pétard mais celui-ci lui avait opposé une fin de non-recevoir. Quand il a soumis la même requête à Wim Wenders, celui -ci a été, au contraire, enchanté par l’idée et a accepté avec enthousiasme. Nous lisons donc une BD doublement documentaire : sur le métier de storyboarder et ses enjeux d’abord ; mais nous assistons également aux échanges du réalisateur allemand et de l’auteur dans ce qui se révèle être une passionnante leçon de cinéma.

    Tout au long de l’album, nous voyons comment le rôle du dessinateur s’avère crucial en amont du tournage. Grâce à lui le réalisateur concrétise ses idées et prépare totalement ses scènes tandis que, grâce à son travail, le chef décorateur peut anticiper les difficultés et décider ce qui sera finalement tourné en extérieur ou en intérieur ou les modifications à apporter aux décors. Mais la majorité de l’album est en fait un portrait de Wim Wenders. On ressent combien l’auteur éprouve une grande admiration envers ce dernier. Il a d’ailleurs complété les dires du cinéaste par des extraits de ses master classes et de ses essais (les références sont mentionnées en bibliographie si l’envie vous prend de les lire en intégralité) que Wim Wenders lui-même a relus et corrigé. On a donc un précieux témoignage sur la vision du cinéma du réalisateur, ses influences, son évolution et finalement une sorte de rétrospective de ses 50 ans de carrière.

    Pour documenter ces deux aspects, l’auteur utilise différentes techniques qui permettent de rompre la monotonie des « talking heads ». Si de nombreux échanges se passent autour d’une table, on a également de grandes vignettes avec de superbes paysages canadiens : mais aussi différentes étapes du storyboard (les croquis de Wenders sont incrustés dans les cases, puis des photos de repérage avec des crayonnés superposés et enfin le rendu final) et enfin des reproductions de toiles de Hopper, de Vermeer ou d’Andrew Wyeth quand le metteur en scène allemand les évoque ainsi que des photogrammes issus de ses films.

    Le québécois d’adoption révèle dans son récit qu’il a eu l’idée du « storyboard de Wim Wenders » après une discussion où il avait évoqué la célèbre BD reportage de Davodeau : « Les Ignorants ». Si vous aimez cet ouvrage, alors vous apprécierez cet album. Si vous aimez le cinéma il en sera de même et vous vous précipiterez sur le film (qui n’est pourtant pas le meilleur du réalisateur) en regardant les premières scènes d’un œil neuf et en prêtant attention à des détails qui vous avaient jusque là échappés. Cet album instructif sans être didactique donne l’impression d’être plus intelligent après sa lecture ! Mais l’on conçoit également que certains puissent s’ennuyer ou le trouver quelque peu hermétique.

    Je remercie Babelio et la maison d’édition « La boîte à bulles » pour cette belle découverte !

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    Couverture du livre « Le storyboard de Wim Wenders » de Stephane Lemardele aux éditions La Boite A Bulles

    bulle.noire sur Le storyboard de Wim Wenders de Stephane Lemardele

    Stéphane Lemardelé voulait documenter le cinéma par le dessin depuis longtemps. C’est pendant la préparation du storyboard d’un film de Wim Wenders en 2014 qu’il a décidé de se lancer.

    L’idée de faire une BD documentaire est donc née pendant les échanges riches que l’auteur a eus avec Wim...
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    Stéphane Lemardelé voulait documenter le cinéma par le dessin depuis longtemps. C’est pendant la préparation du storyboard d’un film de Wim Wenders en 2014 qu’il a décidé de se lancer.

    L’idée de faire une BD documentaire est donc née pendant les échanges riches que l’auteur a eus avec Wim Wenders lui-même. Des échanges qu’il nous fait partager et qui sont effectivement passionnants : Le réalisateur parle à merveille de son métier, de sa conception du cinéma, des liens avec la peinture et l’art en général et son désir de créer…

    Au-delà de ces échanges, il est tout aussi intéressant de nous faire entrer dans les coulisses de la préparation d’un film. Repérages sur place, préparation des scènes, des cadrages, mise en dessin dans le storyboard… On suit cette préparation jusqu’au tournage de la fameuse première scène du film et le premier « coupez ! » de Wenders.

    Je ne suis pas un spécialiste de cinéma, loin s’en faut et j’ai particulièrement apprécié d’être mené par la main pour apprendre, comprendre et écouter… c’est terriblement agréable de refermer le livre et de se sentir plus intelligent qu’on ne l’était avant de l’ouvrir.

    C’est une discussion autour de l’album « Les ignorants » qui semble avoir déclenché l’idée de ce livre… Si tu as aimé la BD d’Etienne Davodeau, tu ne pourras qu’apprécier « Le storyboard de Wim Wenders ».

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    Couverture du livre « Le château de mon père ; Versailles ressuscité » de Stephane Lemardele et Maite Labat et Alexis Vitrebert et Jean-Baptiste Veber aux éditions La Boite A Bulles

    Dominique Sudre sur Le château de mon père ; Versailles ressuscité de Stephane Lemardele - Maite Labat - Alexis Vitrebert - Jean-Baptiste Veber

    En 1887, Pierre de Nolhac est nommé conservateur du château de Versailles, pas vraiment une promotion quand on comprend dans quel état et surtout quel est l’intérêt que porte le ministère de la culture, ou plutôt son équivalent de l'époque, pour ce château qui incarne encore si fort la monarchie...
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    En 1887, Pierre de Nolhac est nommé conservateur du château de Versailles, pas vraiment une promotion quand on comprend dans quel état et surtout quel est l’intérêt que porte le ministère de la culture, ou plutôt son équivalent de l'époque, pour ce château qui incarne encore si fort la monarchie et l'ancien régime.
    Pierre de Nolhac s'installe au château avec femme et enfants. D'autres enfants suivront, nés dans ce cadre certes somptueux mais qui dévore totalement la vie de Pierre de Nolhac, au détriment et pour le malheur de son épouse et de sa progéniture.
    Henri, l'un de ses fils, nous conte ici son histoire. Il vient rendre visite à son père en mai 1935. Celui-ci est désormais conservateur du musée Jacquemart-André, très affaibli, il fini de rédiger ses mémoires sur les heures vécues dans le château de Louis XIV.

    Quatre chapitres pour dire le retour à la vie de l'un des musées préféré des français et des touristes qui visitent la France. L’arrivée à Versailles (1887-1892), la redécouverte de Versailles (1892-1900), Versailles à la mode (1900-1913), Versailles entre guerre et paix (1914-1936). Puis un dossier composé de nombreuses photos et portraits pour conclure cette BD.
    Les auteurs mêlent subtilement l'histoire de la renaissance du château à celle du délitement de la famille de Pierre de Nolhac. Cet homme si passionné par son métier et par ce qu'il envisage de faire à mesure de ses découvertes du château et de ses trésors n'aura pas su vivre à la fois son métier passion et sa vie de famille. Son absence ou son indifférence devant les nombreuses naissances, les décès de certains de ses enfants qui affectent durablement son épouse, puis le départ de celle-ci, montrent qu'il n'aura jamais su gérer avec autant de ferveur sa vie personnelle.
    Par contre, la résurrection du château, la façon dont il a été protégé en particulier pendant la seconde guerre mondiale, les œuvres cachées ou exfiltrées en province, le Grand Canal et les nombreuses fenêtres occultés, et cette énergie mise à restaurer sans le dénaturer ce splendide ouvrage que l'Histoire lui a confié, parfois en se battant contre sa propre hiérarchie, ont fait de la passion et du dévouement de Pierre de Nolhac le musée que nous pouvons visiter avec tant de bonheur aujourd'hui.

    Au niveau du graphisme, le parti pris du noir et blanc, avec ses dessins esquissés, les visages ou les traits parfois à peine définis, nous plongent dans le passé avec une subtilité qui ne se voit pas forcément de prime abord, mais qui devient vite une évidence. Rendant parfois bien sombre le majestueux château du Roi Soleil, sans doute pour être aussi en symbiose avec ce qu'il était à cette époque. La grande qualité de cet album vient aussi des éléments historiques fouillés, de véritables révélations pour ma part, tant il semble évident au commun des mortels dont je suis que ce château a toujours connu la même splendeur et le faste que nous pouvons admirer aujourd'hui.

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