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Stephane Lambert

Stephane Lambert
Stéphane Lambert (né à Bruxelles en 1974) est licencié en langues et littératures romanes de l'Université de Bruxelles (ULB). Essayiste et poète, il a été éditeur littéraire, journaliste, réalisé plusieurs documentaires sonores pour la RTBF et a été primé à deux reprises par l'Académie royale de ... Voir plus
Stéphane Lambert (né à Bruxelles en 1974) est licencié en langues et littératures romanes de l'Université de Bruxelles (ULB). Essayiste et poète, il a été éditeur littéraire, journaliste, réalisé plusieurs documentaires sonores pour la RTBF et a été primé à deux reprises par l'Académie royale de langue et de littérature française. En mai 2009, l'actrice Micheline Presle, avec laquelle il a publié un livre d'entretien (Di(s)gressions, Stock), a lu son texte L'Adieu au paysage consacré à Claude Monet dans la salle des Nymphéas de l'Orangerie puis au Grand Palais en 2010. En 2012, Dans le désordre de Claude Régy (Arles, Actes Sud), coécrit avec Stéphane Lambert, a obtenu le prix du Meilleur livre sur le théâtre décerné par le Syndicat de la critique théâtrale. Ila également publié à La Lettre volée : Le Jardin, le séisme. Dans les pas de François Muir (2013) et Art Poems (2017)

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Mon corps mis à nu » de Stephane Lambert aux éditions Impressions Nouvelles

    Claude Stas sur Mon corps mis à nu de Stephane Lambert

    Le récit de Stéphane Lambert est, à bien des égards, un étrange objet du désir. En prenant son propre corps comme support autobiographique, il nous convie à une sublimation à travers la violence intérieure contenue dans l’écriture. Cette sublimation relève, ici, de la prise de conscience de la...
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    Le récit de Stéphane Lambert est, à bien des égards, un étrange objet du désir. En prenant son propre corps comme support autobiographique, il nous convie à une sublimation à travers la violence intérieure contenue dans l’écriture. Cette sublimation relève, ici, de la prise de conscience de la chair (en réalité, de la viande), de son expression (le corps), de son instrument (le pénis), de son énergie (la sexualité), de ses pannes (la maladie, le SIDA en particulier). Et de cette sexualité qualifiée depuis longtemps comme déviante, Stéphane Lambert fait le récit ; il rend le lecteur complice de ses éveils successifs et de leur conclusion (la rencontre de celui qui compte, celui qui aime et qu’on aime). Mais, avant cet état de grâce, que de doutes morbides par rapport à cette enveloppe charnelle, tout juste tolérée : maigreur, faiblesse, rachitisme, transparence, monstruosité. Oui, monstrueux car hors des normes, loin des stéréotypes de son époque. Ce corps est comme celui des modèles d’Egon Schiele auquel l’auteur consacre quelques lignes. De même, il évoque le choc esthétique que fut « L’École du Parnasse » (Musée d’Orsay) du peintre belge Jean Delville. Cette œuvre symboliste est peuplée de corps adolescents à la chevelure blond vénitien, des corps neutres, des androgynes, prisonniers d’un jeu d’arabesques sensuelles. Ainsi l’écrivain nous livre sa dette aux arts plastiques, à un mouvement plastique souvent décrit comme décadent.
    Par son thème, ce texte est d’une grande contemporanéité car il rend au corps masculin et à sa nudité, une place désertée depuis longtemps.
    Par son style, par sa structure même quatre chapitres très ramassés et constellés de textes courts), « Mon corps mis à nu » est un récit exigeant qui, malgré son propos, n’est pas un brulot militant, ni un plaidoyer pour la tolérance, mais plutôt un parcours initiatique. Par ce fait, chaque homme y retrouvera un peu de son vécu, qu’il soit gay ou straight.
    Je me suis souvenu, lors de la lecture, d’une chanson de Mac Almond, adaptée d’Aznavour : « Tell me if you can what makes a man a man ».