A la découverte du Zweig journaliste, engagé et au service de son époque
A la découverte du Zweig journaliste, engagé et au service de son époque
Histoire touchante et troublante que celle de Roland, cet étudiant en totale admiration face à ce professeur qui lui fait découvrir la Littérature de façon passionnée.
Toutes les formes de sentiments passent dans cette relation étrange, véritable confusion qui leur fait perdre pied. L'auteur explore leurs pensées délicatement, relatant le mal-être de ces deux individus un peu perdus, chacun à leur manière.
On devine la chute, elle se dessine au fil des pages, tout en pudeur, c'est très certainement le point que j'ai grandement apprécié dans cet ouvrage.
Ambiance assez glauque dans deux des trois nouvelles que cette édition réunit.
La première, "Amok", met d'emblée assez mal à l'aise. Le docteur, en racontant son aventure, de façon hachée, cherchant à chaque fois ses phrases pour relater l'horreur et son état d'esprit, nous tient en haleine par son récit.
La seconde, "Lettre d'une inconnue", est superbe. Tant de passion dans ces pages, tant d'amour, qui ne rêverait d'être idolâtré à ce point ?
La dernière, "La ruelle au clair de lune", m'a semblé trop courte. On y retrouve une atmosphère pesante.
La passion, l'instinct animal, le besoin de possession, animent les trois protagonistes de ces histoires. Leurs esprits sont décortiqués, à nouveau, Stefan Zweig nous en écrit la complexité et nous montre comment on peut devenir fou, en désirant l'inaccessible...
La peur sous toutes ses formes... Ces six nouvelles sont très prenantes, à ce point que certaines peuvent donner au lecteur un sentiment de malaise.
"La femme et le paysage" m'a particulièrement troublée... Cette attente interminable de l'orage, qui apporterait la pluie et la fraîcheur, dans cette atmosphère étouffante... J'ai apprécié l'écriture de cette nouvelle, la description de ce moment d'une tension extrême et les images de ce paysage et de cette nature à laquelle le protagoniste se confond.
La première, "La peur", montre la triste déchéance de la femme adultère.
"La révélation inattendue d'un métier" joue moins sur le sentiment. C'est plutôt une analyse du personnage, de son savoir-faire, la peur étant indissociable de son activité, par défaut...
"Leporella", "Le bouquiniste Mendel" et la "Collection invisible" parlent de la dévotion, l'une à son Maître, le second aux Livres, et le dernier à l'Art...
Un recueil de nouvelles à lire, pour voir à nouveau Stefan Zweig analyser l'âme humaine, et s'offrir quelques frissons...
Ce qui me surprend chez cet auteur, c'est cette façon de nous plonger dans les méandres de l'âme humaine sans pour autant que l'on s'en rende réellement compte. Ces quatre nouvelles en donnent encore l'exemple, j'ai eu plaisir à les découvrir, à suivre le cheminement intérieur de ces êtres prêts à toutes les bassesses, jouant sur la séduction, usant de manipulation, pour assouvir un semblant de désir, plutôt un instinct de chasseur, du moins pour trois de ces histoires...
Le conte crépusculaire, en retrait des autres, offre une ambiance très particulière.
Et cette écriture !!!
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