Ce fut un matin presque béni que celui de la naissance de Jacob dans ce camp de bohémiens qu’on appellerait bientôt romanichels. Dès sa naissance, sa beauté coupait le souffle, il était beau comme un roi. Boucle blonde et regard perçant, Jacob dénote et intrigue de par l’aura qui émane de lui. Pourtant, loin d’être une bénédiction, sa beauté et sa fougue seront le point de départ de sa chute.
Simon Berger choisit d'écrire un roman à partir d'une photo trouvée dans les archives de la ville de Clermont-Ferrand - la photo d'un jeune homme rom d'une grande beauté.
Ce jeune homme, c'est Jacob. Jacob Weiss. Il est né en bas de la ville, dans un campement yéniche, et il grandit dans ce lieu aux abords de la cité.
Jacob a la même enfance que tous jeunes du campement, jusqu'à sa communion. Exceptionnellement, celle-ci se déroule dans la cathédrale de Clermont-Ferrand. Lors de cet évènement, Jacon est repéré par un jeune notable de la ville. Celui-ci décide d'offrir à ce magnifique jeune homme une éducation que sa naissance ne lui aurait pas permis d'avoir.
On retrouve ici une idée du film de Truffaut sur Victor, l'enfant sauvage, ainsi qu'un soupçon de croyance au "kalos kai agathos" grec. Ce jeune Jacob, d'une très grande beauté, ne peut qu'être un homme bon, et pour s'accomplir en tant que tel, il aura besoin d'une éducation.
L'écriture du livre est intéressante, pleine de comparaisons, de métaphores, d'images complexes. Cependant, la complexité a parfois tendance à desservir l'histoire romanesque.
Un court livre intéressant par le point de départ choisi par l'auteur, mais qui laisse le lecteur sur sa faim.
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