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Seyhmus Dagtekin

Seyhmus Dagtekin

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Avis sur cet auteur (5)

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    Couverture du livre « À la source, la nuit » de Seyhmus Dagtekin aux éditions Castor Astral

    Sy Dola sur À la source, la nuit de Seyhmus Dagtekin

    Gros coup de cœur, lu dans le cadre d'un  challenge littéraire (Thème : initiales de l'auteur identiques à celles du/de la lecteur/trice).

    Dans les montagnes perdues du Kurdistan, un petit garçon va grandir en écoutant les histoires, les légendes racontées par les anciens. Elles vont lui...
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    Gros coup de cœur, lu dans le cadre d'un  challenge littéraire (Thème : initiales de l'auteur identiques à celles du/de la lecteur/trice).

    Dans les montagnes perdues du Kurdistan, un petit garçon va grandir en écoutant les histoires, les légendes racontées par les anciens. Elles vont lui apprendre à vivre avec ce monde réel et irréel qui peuple la nature. 

    Ce roman ou plutôt ce récit est comme un éveil à la vie, à la découverte du monde au travers des yeux d'un enfant. Comme un roman initiatique qui nous explique comment l'enfant va grandir, se construire par ses histoires en apprenant à affronter, à dompter sa peur, tout en laissant une large part au rêve.

    L'écriture est magnifique, elle se savoure comme on suce une friandise. On aimerait être ce petit garçon pour vivre ce qu'il ressent tellement c'est poétique.

    On en vient à regretter que ce soit le seul écrit de cet auteur qui pour cet ouvrage a été récompensé par différents prix (Prix des cinq continents francophones, Prix Mallarmé, Prix Théophile Gautier et Prix Benjamin Fondame).

    https://quandsylit.over-blog.com/2024/01/a-la-source-la-nuit-seyhmus-dagtekin.html

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    Couverture du livre « À la source, la nuit » de Seyhmus Dagtekin aux éditions Castor Astral

    voyages au fil des pages sur À la source, la nuit de Seyhmus Dagtekin

    « A la source, la nuit » est un long poème en prose, la chronique d’une enfance dans un village kurde perdu dans les montagnes de Turquie. A travers récits mythiques et traditions, il est question de transmission, d’apprentissage, d’apprivoisement du monde des adultes par les enfants. Plus...
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    « A la source, la nuit » est un long poème en prose, la chronique d’une enfance dans un village kurde perdu dans les montagnes de Turquie. A travers récits mythiques et traditions, il est question de transmission, d’apprentissage, d’apprivoisement du monde des adultes par les enfants. Plus l’enfant est petit, plus le village lui apparaît immense, source d’émerveillements mais aussi de dangers et de mystères, que l’enfant peut éviter et comprendre s’il écoute les mises en garde des Anciens.
    Et ainsi l’enfant grandit, repoussant progressivement et prudemment les frontières des peurs et de l’inconnu, découvrant un monde fait de beautés et d’âpreté.

    Chronique d’un monde révolu (celui où l’électricité n’était pas encore arrivée dans ces montagnes), ce texte est écrit à hauteur d’enfant, dans une langue très travaillée. Je pensais tomber sous le charme, mais ce fut une lecture laborieuse, je ne sais pas pourquoi. Dommage.

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    Couverture du livre « Au fond de ma barque » de Seyhmus Dagtekin aux éditions L'idee Bleue

    Regine Zephirine sur Au fond de ma barque de Seyhmus Dagtekin

    C’est durant une résidence de poète que Seyhmus Dagtekin a écrit ce recueil qui mêle monologues intérieurs et questionnements.
    Il utilise tour à tour le tu, le vous et même le nous qui nous englobe tous « Nous sommes cernés mes petits. Par cette fin que nous cernons. Nous sommes la fin même de...
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    C’est durant une résidence de poète que Seyhmus Dagtekin a écrit ce recueil qui mêle monologues intérieurs et questionnements.
    Il utilise tour à tour le tu, le vous et même le nous qui nous englobe tous « Nous sommes cernés mes petits. Par cette fin que nous cernons. Nous sommes la fin même de notre perte »

    Dans ces quatre longs poèmes les souvenirs du poète se fondent avec les paysages de Loire et sa faune.
    « Enlace-toi autour de mon cou, ô Loire / Pour me murmurer ces chants / Que tu sais / Mais que tu tais »
    Il convoque les quatre éléments : la terre, l’air, le feu mais surtout l’eau, dont l’écoulement entraîne les mots, les polit comme galet et les recrache en vers calmes ou emplis de gravité. Car le poète questionne le temps qui passe, fait un constat du passé et l’on ressent à travers les phrases lapidaires la véhémence de cette confrontation.

    Le résultat donne une poésie rythmée aux couleurs changeantes comme l’eau du fleuve, mais qui se fait plus âpre et caillouteuse lorsque le poète évoque la vieillesse, la mort et l’absence.
    « Et tu prépareras mon trépas/ Calmement/ Au bord de l’eau/ Et les barques »

    La langue est sobre qui mêle avec bonheur visions et matérialité.

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    Couverture du livre « Juste un pont sans feu » de Seyhmus Dagtekin aux éditions Castor Astral

    Regine Zephirine sur Juste un pont sans feu de Seyhmus Dagtekin

    Derrière ce titre énigmatique « Juste un pont sans feu » s’épanouit une poésie contemporaine puissante et exigeante récompensée par deux prix prestigieux : le Prix Mallarmé et le Prix Théophile Gautier de l’Académie Française.
    Ce recueil se divise en six parties.
    La première, « portrait »...
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    Derrière ce titre énigmatique « Juste un pont sans feu » s’épanouit une poésie contemporaine puissante et exigeante récompensée par deux prix prestigieux : le Prix Mallarmé et le Prix Théophile Gautier de l’Académie Française.
    Ce recueil se divise en six parties.
    La première, « portrait » commence ainsi : « Si je devenais gros, je grossirais aussi les arbres, les immeubles, les voitures… » Grossir et modifier la vision des choses en les grossissant à leur tour, n’est-ce pas là le rôle du poète qui nous ouvre les yeux et nous permet de « grossir » à notre tour au contact des autres ?

    « À peine un fil sur les lèvres » évoque la mort :
    « De quelle mort vais-je parler pendant trois pages, cent pages. Cent cinquante âges… »
    Mais, plus loin, l’auteur évoque l’amour et sa quête :
    « C’est ça, je me disais, l’amour, c’est ça – aller chercher l’autre dans ses déchets - père soufflant sur chats et braises – pour des cris qui viendront longtemps après. »

    « Entre chants et bois, aux abois » nous entraîne sur d’autres chemins, nous parcourons la ville où nous croisons alphonse à qui l’auteur s’adresse, nous poursuivons sous l’étoile du voyageur, dans un nord et un sud qui partent dans tous les sens.
    « Crois-tu que nous cheminerons ainsi vers une fin alors que je croise d’un même pas un chien mort, un autre qui dépérit ? »

    « Aimer aussi ces airs de chiens » poursuit ce questionnement sans fin avec le « tu »
    « Mais sur quel pied danses-tu ? -Dans quel souffle te noies-tu ? » pour terminer par le » on »
    « Sait-on de quelle tare surgir l’avenir ? »

    « Déclinaisons d’un espoir à venir » Dans ce passage, l’auteur introduit ce pont évoqué dans le titre :
    « Nous voici devant un pont destiné à faire communiquer les deux rives. »
    Un pont oui mais les pierres s’effritent et on finit par être gagné par le désert avec une note d’espoir, tout de même dans un des derniers vers « Il y aura quelques ronces, mais les choses finiront par s’arranger »

    « Un marteau à la faust »
    Le poète termine par cette absence de feu auprès du pont :
    « Juste un pont donnant sur une pépinière que tu mâchouilleras, - même si tu sais que, sans feu, il n’y aura ni fumée ni amour - à faire surface - ne faisant que rester à la surface - ne faisant que brouiller les surfaces - où on aurait pu se mirer - pour y trouver éclosion - et viatique. »
    On retrouve les mots et les morts - mais les a-t-on vraiment perdus de vue ? - et la langue, toutes les langues avec « des fenêtres aux bruits des langues sur les toits »

    On referme ce recueil, enivré par cette poésie à vif, ce grand souffle qui nous emporte loin, au-delà d’un pont, à la rencontre des autres et de leur langue, sur les chemins du questionnement.