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Serge Toubiana

Serge Toubiana
Serge Toubiana est directeur de la Cinémathèque française. Ancien éditeur et gérant des Cahiers du cinéma, coréalisateur de François Truffaut, Portraits volés (1993).

Avis sur cet auteur (5)

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    Couverture du livre « Les bouées jaunes » de Serge Toubiana aux éditions Stock

    Scarlett19 sur Les bouées jaunes de Serge Toubiana

    Emmanuèle aimait nager quel que soit le temps. Elle nageait jusqu’aux bouées jaunes et Serge la regardait.
    Serge Toubiana nous parle de sa femme Emmanuèle Bernheim, de l’amitié qui au fil du temps s’est transformée en amour, de leurs 28 années de vie commune. Il nous parle de leur maison du...
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    Emmanuèle aimait nager quel que soit le temps. Elle nageait jusqu’aux bouées jaunes et Serge la regardait.
    Serge Toubiana nous parle de sa femme Emmanuèle Bernheim, de l’amitié qui au fil du temps s’est transformée en amour, de leurs 28 années de vie commune. Il nous parle de leur maison du bonheur achetée sur l’île aux moines, de leurs amis.
    Il nous dresse le portrait d’une femme indépendante, pleine d’énergie mais rongée par les relations familiales. Emmanuèle en voulait à ses parents, surtout à son père et même après leur mort n’a jamais pu trouver une paix intérieure.
    Quand la maladie arrive, elle veut la vivre seule, va seule aux rendez-vous médicaux et cache à Serge la gravité de son état jusqu’au moment où l’espoir n’est plus là.
    Quel est l’intérêt de ce livre ? A part permettre à l’auteur de faire son deuil. Emmanuèle aurait-elle aimé que l’on raconte ainsi ses derniers instants ?
    Pourquoi cet étalage de gens célèbres ? Lors du dernier séjour d’Emmanuèle à l’hôpital, Serge nous énumère pendant plus d’une page tous les « noms connus » qui sont venus lui dire adieu. Ne pouvait-il les englober sous le terme « amis ». Qu’importe au lecteur que ce soient des acteurs, des écrivains, des metteurs en scène. Ont-ils plus de compassion que le commun des mortels ? Lorsque Catherine Deneuve téléphone, pourquoi ne dit-il pas « son amie Catherine » ? Le coup de fil est-il plus important parce que passé par Catherine Deneuve ?
    Je n’ai pas aimé ce livre. Je me demande quel peut être son public.
    Je ne suis pas sûre qu’il puisse aider une personne en deuil.

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    Couverture du livre « Les bouées jaunes » de Serge Toubiana aux éditions Stock

    Parisienne sur Les bouées jaunes de Serge Toubiana

    J'ai été très touchée par les mots choisis par Serge Toubiana après le décès de sa femme, Emmanuèle Bernheim, dont je connais et apprécie l'écriture.
    Ici, malgré la critique du name dropping à tout bout de champ, il s'agit de précision dans le souvenir et de partage, à propos d'une...
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    J'ai été très touchée par les mots choisis par Serge Toubiana après le décès de sa femme, Emmanuèle Bernheim, dont je connais et apprécie l'écriture.
    Ici, malgré la critique du name dropping à tout bout de champ, il s'agit de précision dans le souvenir et de partage, à propos d'une personnalité publique que ce livre nous permet de mieux connaître. Certaines des personnes décrites, comme Delphine Horvilleur, femme rabin, sont bouleversants.

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    Couverture du livre « Les bouées jaunes » de Serge Toubiana aux éditions Stock

    Sophie Bazar sur Les bouées jaunes de Serge Toubiana

    Emmanuèle Bernheim, écrivain (« Vendredi soir », « Tout s’est bien passé »…) et scénariste, est décédée le 10 mai 2017 ; à cette femme solaire et magnétique qui laissa un poignant souvenir à tous ceux qui la connaissaient et travaillèrent un jour avec elle, son compagnon Serge Toubiana adresse...
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    Emmanuèle Bernheim, écrivain (« Vendredi soir », « Tout s’est bien passé »…) et scénariste, est décédée le 10 mai 2017 ; à cette femme solaire et magnétique qui laissa un poignant souvenir à tous ceux qui la connaissaient et travaillèrent un jour avec elle, son compagnon Serge Toubiana adresse un roman en forme d’adieu d’une simplicité bouleversante.

    Il raconte leur histoire commune en la parsemant de ces petites bouées qui empêchent de se noyer, comme celles qu’elle aimait atteindre en nageant, de leur rencontre aux Cahiers du Cinéma où ils travaillaient tous les deux à leur amour né après des années d’amitié, leurs projets, leur maison de l’Ile aux Moines, une existence commune faite de petits bonheurs qui dura presque 30 ans, puis la maladie, le défilé à l’hôpital de ceux qui tenaient absolument à partager une dernière fois avec Emmanuèle comme pour s’abreuver à une source d’énergie. Parmi eux, Deneuve, Houellebecq, Assayas, Lanzmann… A travers ces pages Serge Toubiana fait renaître une femme séduisante et douée d’une impressionnante force de caractère, une guerrière qui s’interrogeait sur le bonheur, qui aimait le cinéma et Rocky en particulier, mais avait aussi une prédilection pour Sagan, Sartre ou Simenon…

    C’est à la fois un texte on ne peut plus personnel, une déclaration d’amour à celle qui est partie et une manière de prolonger leur vie à deux, mais qui exprime aussi ce sentiment universel et déchirant qu’est le chagrin, un roman sur l’absence tout sauf triste mais au contraire plein de tendresse et de lumière.

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    Couverture du livre « Les bouées jaunes » de Serge Toubiana aux éditions Stock

    Joëlle Guinard sur Les bouées jaunes de Serge Toubiana

    https://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2018/01/les-bouees-jaunes-de-serge-toubiana.html

    J'ai lu ce récit dans le cadre du Grand Prix Elle 2018, catégorie document.

    Serge Toubiana nous livre ici un témoignage très intime. Il parle d’Emmanuèle Bernheim, son épouse romancière et scénariste...
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    https://leslivresdejoelle.blogspot.fr/2018/01/les-bouees-jaunes-de-serge-toubiana.html

    J'ai lu ce récit dans le cadre du Grand Prix Elle 2018, catégorie document.

    Serge Toubiana nous livre ici un témoignage très intime. Il parle d’Emmanuèle Bernheim, son épouse romancière et scénariste récemment décédée après vingt-huit ans de vie commune.

    Il dresse le portrait d’une belle personne, pleine de pudeur face à la maladie. Une femme dotée d’une force de caractère impressionnante, d’un courage et d’une lucidité qui lui ont permis d’aider son mari et son entourage, de les réconforter face à sa mort annoncée qu’elle semblait avoir complètement acceptée. Elle a vécu ses derniers jours avec intensité et sérénité, apaisée, " calme et presque gaie, conciliée avec l'inéluctable" et a préparé l'après pour son mari, ses derniers mots seront " Et toi, tu vas tenir ? "

    Serge Toubiana retrace leur vie, leur rencontre qui de l’amitié glisse doucement vers l’amour, leur MdB, maison du bonheur, acquise dans le golfe du Morbihan à l'île aux Moines dont Emmanuelle voulait faire un petit paradis pour leur couple, les bouées jaunes vers lesquelles elle aimait nager, la carrière d’écrivain d’Emmanuelle qui a publié à trente ans son premier roman d’inspiration autobiographique, et surtout la relation difficile qu’elle a eue avec ses parents et en particulier son père source d’une colère rentrée qui ne l’a jamais quittée. C’était une femme libre pleine de vitalité mais à l’âme tourmentée qui avait pour habitude de demander à ses proches s’ils étaient heureux.

    Dans ce récit on ressent tout l’amour et l’admiration de Serge Toubiana pour sa femme. J’ai aimé la force de caractère de cette femme pour qui le cancer était son combat personnel, qui a épargné son mari et qui a eu à cœur de continuer à poursuivre le plus longtemps possible une vie quotidienne harmonieuse.
    Ce récit est triste et touchant mais peut-être aurait-il fallu avoir lu le livre qu’Emmanuèle Bernheim a écrit sur la fin de vie de son père ( "Tout s'est bien passé" lauréat du Grand Prix Elle 2014, catégorie document) pour comprendre le terrible poids qu’aura été pour elle cet homme tant qu'il aura été en vie, pour comprendre ses souffrances cachées, sa colère contre ses fantômes familiaux. J'ai un autre bémol sur ce récit, l’auteur égrène tout au long du récit une litanie de noms d'amis de leur couple qui, à mon avis, n'intéresse pas le lecteur et qui contribue à donner à son témoignage une dimension trop personnelle.
    Ce livre est un bel hommage et certainement un moyen pour l’auteur de faire son deuil. Il est bien écrit mais peut-être trop intime pour me marquer durablement.