Deuxième partie de cette liste pleine d'idées de cadeaux pour toutes les envies !
Des bons ou très bon romans, il y en a un paquet. Mais Max est au-delà. C’est un roman vraiment exceptionnel. Un roman qu’il est très difficile de lâcher, un roman qui reste profondément gravé, un roman que l’on aimerait faire découvrir à la terre entière, aux adolescents comme aux adultes. Car, oui, Max est étiqueté « littérature jeunesse » et il serait vraiment dommage de passer à côté de ce titre en raison de sa classification. Dans le panel des œuvres traitant de la Seconde Guerre mondiale, il occupe une place à part en abordant la question des Lebensborn, ces pouponnières nazies créées dans le but d’accélérer le développement de la race aryenne. Max en est un pur produit. Il n’est qu’un fœtus au moment où il commence à nous raconter son histoire, mais du haut des quelques centimètres que mesure son corps, il est déjà un parfait petit nazi. Détestable, arrogant, sans états d’âme. En un mot : endoctriné. Sorti le premier du ventre maternel, avant tous les autres bébés conçus, il se rêve en fils spirituel du Führer et il n’aura de cesse, tout au long de son existence d’enfant, de penser et d’agir comme le digne héritier qu’il pense être, jusqu’à ce que la confiance aveugle qu’il porte au régime nazi et à son chef ne vienne se heurter à des pensées et à des émotions nouvelles et déstabilisantes…
Max n’est pas un documentaire historique mais une œuvre de fiction qui se revendique comme telle. Aussi, le lecteur qui veut en apprendre davantage sur les Lebensborn ira consulter des ouvrages historiques et Max aura eu le mérite de le pousser à cette curiosité. C’est le premier point fort du roman : faire comprendre au lecteur que derrière cette narration fantasque consistant à donner la parole à un fœtus se cache une réalité historique glaçante. Le personnage de Max est le deuxième point fort. À de multiples reprises, la franchise et la spontanéité de l’enfant peuvent faire sourire : il apparaît comme une pièce dénuée de toute capacité à la réflexion de la mécanique bien huilée du régime nazi. Il raconte les choses telles qu’il les voit, sans aucun filtre. Mais le sourire qui se dessine sur les lèvres du lecteur est généralement dépourvu de légèreté car le cynisme quasi permanent de Max fait littéralement froid dans le dos. Et pourtant, on se surprend, parfois, à l’apprécier… ou du moins à apprécier quelques-unes de ses réactions qui viennent trahir, sans que lui-même ne le sache ou ne le comprenne, son appartenance au régime qu’il porte aux nues. Max est incontestablement un roman qui fait réfléchir. Lisez-le !
Une superbe fiction historique. Extrêmement bien renseignée et documenté sur le lebensborn.
Les personnages sont bien écrit, le récit est fluide et entraînant. Riche en rebondissement.
Le narrateur, Max, sur le point de naître, nous parle de lui, de sa mère, de son père ou plutôt de son géniteur, de son père spirituel Hitler et de l'idéologie nauséabonde selon laquelle une race nouvelle et parfaite est en train de voir le jour. Et il est tellement fier d'en faire partie ! Et tellement content d'être un Mâle aussi, parce que c'est mieux !!
Le récit de Max, finalement appelé Konrad à sa naissance, prend le contre-pied de tout ce qu'on a toujours entendu. Il nous décrit avec joie, fierté et enthousiasme l'immonde programme Lebensborn dont il est le fruit, ainsi que la solution finale qui vise à débarrasser l'humanité des "parasites" et nous raconte avec jubilation l'inhumanité de tout ce que représente l'idéal nazi.
L'Allemagne a créé un parfait petit monstre blond aux yeux bleus, froid, colérique, raciste et antisémite, sans sentiment, parfaitement endoctriné, qu'on suit depuis avant sa naissance jusque dans ses premières années.
C'est fascinant de voir ces horreurs à travers le regard d'un enfant qui a été conçu pour et par cette idéologie dégueulasse.
Quelle façon intelligente d'aborder ainsi cette abomination qu'a été le IIIème Reich. Ça permet de dire des horreurs, d'en faire l'apologie, de nous sensibiliser à la perniciosité de cet endoctrinement et de nous en montrer toute l'étendue .
Ne dit-on pas que la vérité sort de la bouche des enfants ? Eh bien là, c'est la vérité toute crue et terrible. Et je dois dire que, bien que connaissant l'existence des Lebensborn, j'ai appris beaucoup à cette lecture.
C'est un livre qui se dévore, et malgré la laideur des faits, il y a parfois des moments très drôles, des répliques qui m'ont beaucoup fait rire.
Tout est tellement bien vu, instructif et contre toute attente, je me suis attachée à cette graine de nazi, ce gosse bourré de certitudes, pauvre petit garçon victime lui aussi de la doctrine nazie.
Ce livre parle aussi de fraternité, de courage et de résilience sur fond de barbarie .
Mais pourquoi est-ce estampillé "jeunesse" ??? Il est destiné à tout le monde et tout le monde devrait le lire, ne serait-ce que pour se souvenir de ce que la noirceur de certains peut provoquer.
Ce roman, hyper bien construit et documenté, est pour moi un coup de cœur monumental et absolu !
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