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Sarah Bakewell

Sarah Bakewell

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Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « Au café existentialiste » de Sarah Bakewell aux éditions Le Livre De Poche

    Rose Chambon sur Au café existentialiste de Sarah Bakewell

    On retrouve ici les acteurs des mouvements de la phenoménologie et de l'existentialisme.
    On les retrouve confronté au passage du temps, aux autres acteurs, aux évènements politiques.
    Il n'y a pas à se tromper sur le fait que c'est un essai, effectivement la lecture se réalise en temps...
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    On retrouve ici les acteurs des mouvements de la phenoménologie et de l'existentialisme.
    On les retrouve confronté au passage du temps, aux autres acteurs, aux évènements politiques.
    Il n'y a pas à se tromper sur le fait que c'est un essai, effectivement la lecture se réalise en temps long.
    Pourtant, il est construit comme un "roman" au sens où l'ensemble des pensées sont soumises à l'interaction avec les autres acteurs de la pensée de l'époque et avec les évènements quelquefois troubles voire très troubles qui viennent se heurter de plein fouet aux idées et aux écrits. Il est également sujet d'amitié ou d'inimitié.
    On voit évoluer évidemment Jean Paul Sartre, Albert Camus, Simone De Beauvoir,mais également Martin Heidegger (personnage essentiel de ce travail), Karl Jaspers, Simone Weil, Maurice Merleau Ponty, et bien d'autres.
    J'ai appris vraiment beaucoup de choses qui vont nécessairement m'amener à reprendre des lectures et entamer de nouvelles oeuvres.
    Cet écrit est si bien fait qu'il est à mettre entre les mains de "passionnés" que de personnes qui cherchent un document de vulgarisation.
    L'association du fond et de la forme est particulièrement réussi.
    Si le thème vous intéresse, n'hésitez pas.

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    Couverture du livre « Comment vivre ? une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponse » de Sarah Bakewell aux éditions Albin Michel

    Anne-Catherine Heinisch de AUX TOURS DU LIVRE sur Comment vivre ? une vie de Montaigne en une question et vingt tentatives de réponse de Sarah Bakewell

    Quel livre que le livre de Sarah Bakewell sur Montaigne !
    Quand son livre est sorti, en anglais, j'ai tout de suite voulu le découvrir : les commentaires qu'on en faisait étaient très élogieux. J'ai demandé à ma fille, qui habitait New York à l'époque, de me trouver le livre et de me...
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    Quel livre que le livre de Sarah Bakewell sur Montaigne !
    Quand son livre est sorti, en anglais, j'ai tout de suite voulu le découvrir : les commentaires qu'on en faisait étaient très élogieux. J'ai demandé à ma fille, qui habitait New York à l'époque, de me trouver le livre et de me l'envoyer. J'ai commencé la lecture dans la langue de Shakespeare, hum..., mes connaissances en anglais n'étaient pas suffisantes. Quel bonheur d'apprendre cette année que le livre a été traduit ! Je n'ai pas attendu longtemps pour m'y plonger. Et, comme c'était prévisible, je me suis régalée, proprement régalée.
    C'est tout d'abord un ouvrage extrêmement bien documenté. Cinq années de travail ont été nécessaires à l'auteur : toutes les éditions des Essais, tous les commentaires, toutes les biographies, tous les auteurs que Montaigne a côtoyés ou aimés (ou presque) y sont étudiés au plus près.
    Au fur et à mesure de la lecture, je me suis procuré une version complète des Essais, puis De la servitude volontaire de La Boétie, puis les Vies parallèles des hommes illustres de Plutarque... Aujourd'hui, le livre de Sarah Bakewell est refermé mais je lis Montaigne de temps à autre et je termine le livre de La Boétie (dans ce Comment vivre ? on apprend que La Boétie était bien plus connu que Montaigne et qu'il était en quelque sorte son mentor -comme quoi, l'avenir réserve bien des surprises).
    Que ne sait-elle pas sur Montaigne ? On garde l'impression qu'elle a vécu avec lui, à cette époque... Tout est décortiqué, analysé sans forfanterie aucune. De l'amour du bonhomme, pas de l'amour bête, sans objectivité ou perspicacité, non, tout l'inverse.
    Autre chose qui rend la lecture particulièrement attrayante : elle écrit bien ! De manière à la fois simple et originale. Tout cela captive et, au bout du compte, nous apprenons mille choses de et sur Montaigne. Les références y sont extrêmement nombreuses sans être fastidieuses. Elles sont en bas de page et non à la fin du livre, ce qui est, il faut l'avouer, beaucoup plus commode. De nombreuses illustrations anciennes, connues ou inconnues.
    Et surtout ces vingt réponses que l'on suit pas à pas.
    Dans le chapitre 7 Q. Comment vivre ? R. Tout remettre en question, elle cite Montaigne :
    «C'est une absolue perfection, et comme divine, de savoir jouir loyalement de son être : nous cherchons d'autres conditions, pour n'entendre l'usage des nôtres : et sortons hors de nous, pour ne savoir quel y fait. Si avons-nous beau monter sur des échasses, car sur des échasses encore faut-il marcher de nos jambes. Et au plus élevé trône du monde, si ne sommes-nous assis, que sur notre cul.» III, 13 Quelle belle leçon nous donne-t-il là (alors que Montaigne est bien à l'opposé du donneur de leçon !) Un beau livre à déguster.

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