Au moment où les regards se tournent vers l'Eurovision de la chanson, on vous propose l'Eurovision des romans !
Au moment où les regards se tournent vers l'Eurovision de la chanson, on vous propose l'Eurovision des romans !
Traduit de l’italien par François Rosso (Grasset)
Marco Carrera, ophtalmologue, semble avoir tout pour être heureux : un travail qu'il aime et qui lui permet de bien vivre, une femme et une charmante petite fille. Tout va s'écrouler le jour où il reçoit la visite du médecin de son épouse. Dès lors il va dérouler le fil de sa vie.
Ce roman qui a remporté le Goncourt Italien 2019 est ce que je qualifierai de roman anarchiste où l'on se perd au début à comprendre de quoi il retourne. Puis peu à peu, une fois la construction comprise, on va s'immerger dans la vie de cet homme, une vie somme toute assez banale. Il va plus subir sa vie que la vivre. Il se veut toujours le plus accommandant possible au point de s'oublier et de ne vivre qu'à travers ce que les autres veulent bien lui permettre de vivre. Outre subir sa vie, celle-ci ne va pas l'épargner mais là encore pas de soubresauts mais une grande résilience.
Je ne sais pas ce qu'il faut retenir de cette lecture que j'ai mené au bout malgré de trop nombreuses longueurs et de nombreux passages ennuyeux. La seule chose que j'en retiendrai c'est la profonde humanité du protagoniste qui dispense compréhension, amour, écoute, bienveillance à ceux qui gravitent autour de lui et surtout qui ne tinet pas rigueur à ceux et celles qui l'ont fait souffrir.
https://quandsylit.over-blog.com/2023/05/le-colibri-sandro-veronesi.html
Roman assez surprenant, que "Le colibri", avec un fonctionnement sous forme de mosaïque dans beaucoup de paramètres : les lieux, les temps et les personnages, qui surprend le lecteur. Thèmes sur l'amour familiale, sur l'amour tout court et l'amitié y sont abordés en ne noria de chapitres courts.
Ce colibri – l'oiseau, ici – à la particularité de pouvoir faire du vol stationnaire et surtout de reculer. Mais sa spécificité se trouve d'être petit; comme Marco Carrera, ophtalmologue, marié, et père. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes !
Pourtant, sa maison d'été de Bolgheri, sur la côte Toscane, sera le lieu des joies et des drames, qui vont générer l'explosion de cette famille. En effet, la personnalité de Marco possède plusieurs visages (joueur invétéré, amant épistolaire, mais malgré tout un attachement viscéral à sa fille et petite-fille). Et surprenant, sa faculté de rester stoïque face à l'adversité – et il n'en manque pas ! –, et voire se réfugier dans le passé.
Ce héros me semble subir, se relever et continuer à avancer sans savoir vraiment ce qu'il veut ! Il laisse la roue de la vie avancer et se persuade d'avancer..." Comme des larmes dans la pluie " Le bonheur l'a-t-il atteint ? Mais la pusillanimité et la pugnacité à ses limites et il choisira une solution d'anomie, d'évitement comme son caractère le prédestine...
Le livre de " Sandro Veronesi " se veut une étude sur la vie, le devenir ; mais il appert que j'ai du mal à en cerner tous les aspects suggérés et envisagés. Et conséquence, je n'ai pu me mettre à l'aune des questionnements de l'auteur, et garde, un sentiment d'incomplétude.
A 40 ans en cette année 1999, Marco Carrera, ophtalmologue est un mari et un père comblé. Mais il va voir ces certitudes et sa tranquillité totalement bouleversées par les révélations du psy de sa femme ! Ces confidences, en plus de faire vaciller son équilibre, vont faire remonter à la surface un certain nombre de souvenirs, dont quelques-uns particulièrement douloureux.
A partir de là, le roman prend une forme assez surprenante et qui pourra dérouter le lecteur puisque Sandro Veronesi ne suit aucun fil linéaire mais au contraire tourne autour de cette année qui ouvre le récit dans un magnifique jeu de ping-pong temporel. On se retrouve ainsi tantôt à revivre l’enfance de Marco avec ses parents, son frère et sa sœur, tantôt à revenir à un présent plus proche ou bien encore à aller bien au-delà et jusqu’en 2030. On découvre ainsi la vie et surtout les épreuves qui ont frappé ce personnage dont l’auteur nous dresse un portrait très émouvant et d’une profonde humanité.
C’est un récit touchant et très ancré dans la vie et dans tout ce qu’elle peut apporter de joie et de douleurs au fil des années. Sandro Veronesi y aborde de multiples thèmes dont les principaux tournent autour de la famille : l’héritage, la perte, l’amour, la filiation mais aussi les moments manqués, les non-dits et les multiples choix qu’on peut faire au cours d’une vie et qui nous conduisent sur un chemin plutôt qu’un autre et vers une destinée plutôt qu’une autre.
L’auteur tire ainsi les multiples fils d’un récit qui, s’il est foisonnant, n’est jamais confus et construit petit à petit la personnalité d’un homme face à ses contradictions, à ses incompréhensions, à ses doutes.
Il faut se laisser porter par les battements d’ailes de ce colibri qui n’est rien moins que l’illustration de l’humanité dans toutes ses imperfections et dans toute sa complexité.
Le colibri, c'est Marco Carrera, ainsi surnommé par sa mère, parce qu'il est petit, plus petit que la moyenne, jusqu'à ce qu'il suive une cure d'hormones de croissance qui lui fera rattraper son retard.
Colibri, c'est le surnom que lui a donné Louisa, la femme qu'il aime et qui lui échappe, parce qu'il met toute son énergie à rester immobile.
Car en effet, Marco ne bouge que lorsqu'il y est contraint, par toutes les catastrophes qui émaillent et percutent sa vie d'ophtalmologue romain.
Le colibri, c'est un roman de Sandro Veronesi qu nous narre, dans un savant désordre, la vie de Marco Carrera, né à Florence, joueur invétéré dans sa jeunesse, ayant échappé à des catastrophes, et survécu à la mort tragique de nombreux proches.
Car ce roman pourrait être le récit de la résilience de cet homme qui n'a pas été épargné par les peines ... mais non ...
J'avais adoré Chaos calme, tant le roman que l'adaptation cinématographique de Nanni Moretti, et je me faisais une joie de lire ce roman quand je l'ai aperçu sur la table des nouveautés de ma médiathèque.
Mais je n'ai pas ressenti d'empathie pour Marco, j'ai regretté les répétitions, et les ellipses dans la relation avec Luisa ou Dami Tamburini, j'aurais aimé davantage de descriptions de lieux et moins d'appartements, ...
Quant à Miraijin, que dire de cette enfant si parfaite, sinon qu'elle ne peut être qu'imaginaire ! ...
Bref, autant l'écriture est belle, autant il m'a manqué de la chair, des tripes des sentiments, autre chose que cette traversée de la vie comme un bateau glisse sur une mer calme !
Dommage !
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