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Saki

Saki
Né en 1870 en Birmanie de parents écossais, Hector Hugh Munro a emprunté son pseudonyme de Saki aux Rubaiyyat d'Omar Khayyam. Après une enfance ombrageuse et une adolescence frivole en apparence, il publie les histoires de Reginald (1904-1910) puis les Chroniques de Clovis (1911), qui assurent sa... Voir plus
Né en 1870 en Birmanie de parents écossais, Hector Hugh Munro a emprunté son pseudonyme de Saki aux Rubaiyyat d'Omar Khayyam. Après une enfance ombrageuse et une adolescence frivole en apparence, il publie les histoires de Reginald (1904-1910) puis les Chroniques de Clovis (1911), qui assurent sa gloire. Il meurt le 13 novembre 1916 sur le front, près de Beaumont-Hamel au fond d'un trou d'obus, après s'être écrié : « Éteignez cette cigarette, nom de Dieu ! »

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « La Fenetre Ouverte » de Saki aux éditions 10/18

    JuanGarciaMadero sur La Fenetre Ouverte de Saki

    Que dire de ce recueil de nouvelles du grand écrivain britannique Saki (M. H.H. Munro pour le nom véritable) ?

    D’abord qu’il est la quintessence de ce que les anglais nomment « uncanny », cet étrange qui tire sur le bizarre voire l’inquiétant. Le tout arrosé d’une copieuse dose fort...
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    Que dire de ce recueil de nouvelles du grand écrivain britannique Saki (M. H.H. Munro pour le nom véritable) ?

    D’abord qu’il est la quintessence de ce que les anglais nomment « uncanny », cet étrange qui tire sur le bizarre voire l’inquiétant. Le tout arrosé d’une copieuse dose fort bienvenue d’un imparable et désarmant humour anglais, où des gentlemen très comme il faut osent des propos d’une absurdité audacieuse.

    Ensuite que la thématique très présente de l’enfance y est largement explorée, d’une manière peu habituelle, où est bien visible la méchanceté de l’enfant, cet être humain inexpérimenté révélateur de ce qui est au fond notre nature, particulièrement visible à ce moment de la vie où le verni de la vie civilisée n’a pas encore eu de prise, et où tout l’intérêt réside dans la rupture avec nos codes et nos habitudes.

    Enfin, je terminerai en disant que j’ai beaucoup aimé cet ouvrage, les nouvelles sont courtes et souvent très bien construites et déroutantes, et la vision du monde cynique mais si juste qui s’en dégage est très belle, d’autant que c’est fait avec, comme je l’ai déjà évoqué, un esprit et une drôlerie irrésistible. « Sredni Vasthar » et « La fenêtre ouverte » sont les deux meilleures des nouvelles du recueil, mais toutes valent le détour, et nous plongent avec délice dans l’humour noir de cet excellent auteur. A ne pas manquer.