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Rosa Montero

Rosa Montero

Rosa Montero est née en 1951 à Madrid et a étudié la psychologie et le journalisme. Elle travaille depuis 1976 au journal El Pais, dont elle a dirigé le supplément hebdomadaire avant d'y tenir une chronique.

Elle a remporté différents prix littéraires et publié de nombreux romans, des essais et ...

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Rosa Montero est née en 1951 à Madrid et a étudié la psychologie et le journalisme. Elle travaille depuis 1976 au journal El Pais, dont elle a dirigé le supplément hebdomadaire avant d'y tenir une chronique.

Elle a remporté différents prix littéraires et publié de nombreux romans, des essais et des biographies. Elle est très connue et respectée en Espagne et ses livres, en particulier La Folle du logis, sont des best-sellers. La Fille du cannibale a reçu en Espagne le prestigieux Prix Primavera en 1997 et s'est vendu à des centaines de milliers d'exemplaires. Elle s'essaie à de nombreux genres différents, de son roman médiéval Le Roi Transparent (2010) au très sombre Instructions pour sauver le monde (2013) ou le très intime La Chair (2016).

Avis sur cet auteur (52)

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    Couverture du livre « Le temps de la haine » de Rosa Montero aux éditions Metailie

    voyages au fil des pages sur Le temps de la haine de Rosa Montero

    Troisième (et dernier?) volet des aventures de Bruna Husky, réplicante de combat, androïde programmée pour faire la guerre, reconvertie depuis quelques années en détective privée.

    Programmée également, comme tous ses semblables, pour « naître » à l’âge de 25 ans, dotée de souvenirs...
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    Troisième (et dernier?) volet des aventures de Bruna Husky, réplicante de combat, androïde programmée pour faire la guerre, reconvertie depuis quelques années en détective privée.

    Programmée également, comme tous ses semblables, pour « naître » à l’âge de 25 ans, dotée de souvenirs artificiels mais de vrais sentiments, et pour mourir 10 ans plus tard, dans les affres de la TTT, la tumeur techno totale.

    Au début de ce roman, an de grâce 2110, à Madrid, il reste à Bruna trois ans, trois mois et seize jours à vivre, et moins de deux semaines pour retrouver le commissaire Lizard, enlevé avec 13 autres personnes. Les preneurs d’otages font partie d’un groupe d’écoterroristes extrémistes, qui décapiteront un otage par jour tant que leurs revendications ne seront pas entendues.

    Le pire, c’est que ces revendications sont légitimes : avoir accès gratuitement à une eau et un air purs. Car aux Etats-Unis de la Terre, planète désormais ultra polluée, ces deux éléments sont un luxe auquel les plus démunis ne peuvent plus prétendre.

    Au travers de ce tome, la toujours aussi attachante Bruna, râleuse et méfiante mais loyale et sincère, va tenter de protéger les siens, le vieux Yannis, la petite Gaby, Bartolo l’animal extraterrestre aussi stupide qu’affectueux, et surtout son cher Lizard. Elle évolue dans un monde fait d’humains, d’androïdes et d’extraterrestres, vivant sur Terre, d’autres planètes ou des colonies spatiales. Entre les scènes d’action et les multiples rebondissements, on s’interroge avec elle sur l’ultralibéralisme, le nationalisme, la religion, la technologie et leurs dérives, la démocratie, l’écologie, la place des femmes, et surtout sur ce qui constitue l’essence de l’être humain.

    Passionnée de science et d’anticipation, Rosa Montero est parvenue à créer un univers SF abouti et cohérent, inquiétant et même glaçant tant il paraît de moins en moins éloigné du nôtre. Mais l’auteure, qui est aussi terriblement humaine et incorrigiblement optimiste, insuffle dans sa saga des doses d’amour et d’amitié telles qu’elles arrivent à susciter l’espoir. Ajoutez-y un brin d’humour et d’autodérision quand elle se met elle-même en scène dans le roman, et vous obtiendrez un cocktail bien agréable à lire en cette fin d’année.

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    Couverture du livre « Le territoire des barbares » de Rosa Montero aux éditions Points

    voyages au fil des pages sur Le territoire des barbares de Rosa Montero

    24 heures de la vie d’une femme. Ce matin-là, Zarza est réveillée par un appel téléphonique : « Je t’ai retrouvée ». Quelques mots qui la plongent dans un passé qu’elle s’acharne à oublier depuis des années, et dans une terreur indicible. Elle prend la fuite mais son poursuivant est chaque fois...
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    24 heures de la vie d’une femme. Ce matin-là, Zarza est réveillée par un appel téléphonique : « Je t’ai retrouvée ». Quelques mots qui la plongent dans un passé qu’elle s’acharne à oublier depuis des années, et dans une terreur indicible. Elle prend la fuite mais son poursuivant est chaque fois plus proche. Elle comprend alors qu’elle va devoir l’affronter et, avec lui, ses peurs et son passé. Un passé qu’on découvre peu à peu, avec Zarza qui revient presque malgré elle sur ses propres traces : enfance épouvantable dans une famille dysfonctionnelle, rapport fusionnel avec son frère jumeau, descente dans les bas-fonds de la ville, dans le royaume de la prostitution et de la Reine Blanche (l’héroïne), dans les affres du manque et jusqu’à la prison et à la culpabilité qui la ronge d’avoir balancé son complice, celui-là même qui la harcèle aujourd’hui en quête de vengeance.

    C’est peu de dire que le passé de Zarza a été infernal, irrespirable, barbare.

    Ce n’est pas étonnant qu’après la prison elle se soit enfermée dans une vie ordinaire, solitaire, sans relief ni affect ni émotions, transparente et inodore, une vie si peu vivante. Et maintenant ce « je t’ai retrouvée » qui va peut-être la conduire à la mort…

    « Respirer, continuer », tel est le mantra de Zarza tout au long de cette journée asphyxiante. Tel est aussi celui du lecteur dans ce thriller psychologique oppressant, entrecoupé de chapitres consacrés aux sombres légendes médiévales que Zarza est chargée d’éditer.

    Ce roman est très sombre mais il se lit avec un certain masochisme tant on se laisse glisser avec plaisir dans ses strates toujours plus infernales. Et malgré une fin qui m’a parue bâclée et mièvre, on prend le même plaisir à lire les réflexions de l’auteure, toujours aussi pertinentes, sur la famille, la gémellité, l’hérédité, la trahison, le sens de la vie.

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    Couverture du livre « Des larmes sous la pluie » de Rosa Montero aux éditions Metailie

    voyages au fil des pages sur Des larmes sous la pluie de Rosa Montero

    Quatre ans, trois mois et vingt-sept jours. C’est le temps qu’il reste à vivre à Bruna Husky. Enfin, si tout va bien.

    En ce jour de janvier 2109 à Madrid, cette réplicante de combat (ou techno-humaine, ou androïde) met sans le savoir les doigts dans un engrenage dangereux. Une vague de folie...
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    Quatre ans, trois mois et vingt-sept jours. C’est le temps qu’il reste à vivre à Bruna Husky. Enfin, si tout va bien.

    En ce jour de janvier 2109 à Madrid, cette réplicante de combat (ou techno-humaine, ou androïde) met sans le savoir les doigts dans un engrenage dangereux. Une vague de folie meurtrière semble s’être emparée de certains réplicants, qui s’attaquent aux humains et déclenchent ainsi peur, représailles, racisme (ou spécisme). Bruna, détective privé, est chargée d’enquêter sur ces meurtres : ces réplicants ont-ils décidé de se venger de l’espèce humaine qui les a créés et qui les asservit, ou au contraire sont-ils manipulés, poussés à tuer pour susciter une répression féroce et, in fine, leur extermination ?

    Dans ce monde high-tech où les réplicants sont fabriqués pour naître vers 25 ans et mourir une dizaine d’années plus tard dans les affres d’une TTT (tumeur totale techno), où, pour qu’ils se distinguent tout de même de simples robots, des mémoristes leur implantent de faux souvenirs d’enfance mais de vraies émotions, il est bien difficile de savoir où est la vérité, à qui faire confiance, et surtout, de savoir qui on est.

    La science-fiction n’est pas ma tasse de thé, mais comme ici l’auteure est Rosa Montero, que j’apprécie beaucoup, j’ai décidé d’y goûter quand même. Je dois avouer que l’enquête en tant que telle ne m’a pas captivée plus que ça. Par contre, malgré quelques longueurs, j’ai trouvé que l’univers créé était très cohérent et vraisemblable, et malheureusement pas aussi fictionnel qu’on voudrait le croire. En tout cas, ce qui est bien réel et qui tend à l’universel (au sens premier du terme, d’ailleurs, puisqu’on dépasse ici les confins de la Terre), c’est le questionnement qui en ressort, comme toujours chez Rosa Montero : la vie, la mort, l’humanité, l’amour, le temps qui passe. Qu’est-ce qui fait l’humanité de notre espèce, pourquoi veut-on vivre et à quel prix, quel sens donner à la vie ? Que sont les souvenirs: la vérité ou sa reconstruction plus ou moins altérée ? Nous font-ils avancer ou sont-ils un frein, et qu’est-ce que la liberté ? Questions vertigineuses…

    Quatre ans, trois mois et vingt-sept jours. Un peu plus, un peu moins. Mais le compte à rebours ne s’arrêtera pas…

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    Couverture du livre « Le poids du coeur » de Rosa Montero aux éditions Metailie

    voyages au fil des pages sur Le poids du coeur de Rosa Montero

    Dans ce deuxième volet des aventures futuristes de Bruna Husky, nous retrouvons la réplicante de combat (une androïde « techno-humaine »), qui n’a désormais qu’un peu plus de trois ans à vivre avant que ne se déclenche sa TTT (tumeur totale techno) qui la tuera dans de brèves mais horribles...
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    Dans ce deuxième volet des aventures futuristes de Bruna Husky, nous retrouvons la réplicante de combat (une androïde « techno-humaine »), qui n’a désormais qu’un peu plus de trois ans à vivre avant que ne se déclenche sa TTT (tumeur totale techno) qui la tuera dans de brèves mais horribles souffrances. La détective privée est chargée cette fois de retrouver un curieux diamant noir. Son enquête la mènera d’abord sur Labari, une planète proche de la Terre, régie par un système de castes moyenâgeux puis, de retour sur Terre, aux confins du monde connu, dans une zone de guerre où seraient enfouis dans le plus grand secret les déchets nucléaires de l’humanité. La mission est pleine de dangers et de surprises, et Husky est accompagnée, pour le meilleur ou le pire, par Daniel Deuil, son « tactile » (sorte de kiné-psycho-thérapeute) et de Clara, réplicante issue de la même matrice qu’elle, en quelque sorte son clone industriel, sauf que Clara est plus jeune et que ses vrais-faux souvenirs et émotions lui ont été implantés par un autre mémoriste que celui de son aînée. Bruna peut aussi compter sur ses amis déjà présents dans « Des larmes sous la pluie » : Yannis, le vieil archiviste dépressif, le sombre et séduisant inspecteur Lizard, et Bartolo, son drôle de petit animal de compagnie.

    Nous voilà donc plongés en plein 22ème siècle, dans un monde high-tech mais hyper pollué, où il faut payer pour respirer de l’air pur et avoir le droit de vivre dans un environnement sain et propre.

    « Le poids du cœur » est un thriller dystopique écologique qui pose la grande question de la gestion des déchets radioactifs, mais au-delà de ce thème principal, on retrouve d’autres sujets, notamment des réflexions pertinentes sur le racisme, le fanatisme religieux, le pouvoir de l’argent, l’accès aux soins de santé, la destruction de l’environnement. Et surtout, un questionnement plus philosophique, récurrent chez Rosa Montero, sur le sens de la vie, le temps qui passe, la mémoire, la vieillesse, l’amour, la mort, la solitude, la maladie.

    Rosa Montero confirme une fois de plus son grand talent de conteuse, et celui de construire un univers cohérent et crédible, flippant tant il paraît proche de nous. Ses personnages truculents et complexes ont de l’épaisseur, à commencer par Bruna Husky, tiraillée entre ses contradictions, angoissée par son compte-à-rebours vital au point d’en être quasiment tétanisée et de s’empêcher d’aimer et vivre.

    Un roman d’anticipation aux rebondissements incessants, fluide, intelligent et attachant.