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Roberto Cotroneo

Roberto Cotroneo
Roberto Cotroneo est éditeur chez Neri Pozza, photographe, écrivain, critique littéraire et journaliste. Finaliste du prix Campiello en 1996 avec son roman Presto con fuoco (Calmann- Lévy, 1997), il remporte trois ans plus tard le prix Fenice-Europa avec L'età perfetta (Rizzoli, 1999). La Mai... Voir plus
Roberto Cotroneo est éditeur chez Neri Pozza, photographe, écrivain, critique littéraire et journaliste. Finaliste du prix Campiello en 1996 avec son roman Presto con fuoco (Calmann- Lévy, 1997), il remporte trois ans plus tard le prix Fenice-Europa avec L'età perfetta (Rizzoli, 1999). La Maison de verre, déjà largement salué par le public italien, est son onzième roman. Roberto Cotroneo est également un grand amateur de piano ; en témoignent ses différents récits dans lesquels la thématique musicale est omniprésente.

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « La maison de verre » de Roberto Cotroneo aux éditions Buchet Chastel

    Alexandra Olivier sur La maison de verre de Roberto Cotroneo

    Bon livre a suspense. Une maison isolé, des jumelles a garder, un grand parc avec des manifestations étranges.
    Les propriétaires de cette demeure qui se contredise sur l'acquisition de cette maison, des petites filles étranges qui communique avec des entités
    A lire ce livre, nous nous...
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    Bon livre a suspense. Une maison isolé, des jumelles a garder, un grand parc avec des manifestations étranges.
    Les propriétaires de cette demeure qui se contredise sur l'acquisition de cette maison, des petites filles étranges qui communique avec des entités
    A lire ce livre, nous nous demandons qui a raison entre la nounou qui voit apparaitre des entités, les propriétaires qui sont sous domination des jumelles, un jardinier au passé très douteux... Bref, un livre avec différents tournants, mais la fin est incroyable

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    Couverture du livre « La maison de verre » de Roberto Cotroneo aux éditions Buchet Chastel

    Géraldine C sur La maison de verre de Roberto Cotroneo

    Dans La maison de verre, plusieurs récits sont enchâssés, en première ligne, un narrateur externe à l'intrigue présente le journal intime de Margherita B. relatant les dix jours hors du monde chez ses employeurs, Alessandra et Umberto Brandi, en août 2018. Un journal lu, revu et examiné bien...
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    Dans La maison de verre, plusieurs récits sont enchâssés, en première ligne, un narrateur externe à l'intrigue présente le journal intime de Margherita B. relatant les dix jours hors du monde chez ses employeurs, Alessandra et Umberto Brandi, en août 2018. Un journal lu, revu et examiné bien plus tard par cette voix extérieure qui semble nous le confier. En 2018, cette jeune femme, Margherita abandonne ses études en médecine et répond à une offre d'emploi, celle de nourrice à temps plein de soeurs jumelles au sein d'une villa bâtie dans les environs de Rome. Première surprise : c'est une villa dotée de vitres réfléchissantes qui en impose, qui impressionne et qui a le don de désorienter son visiteur. Peut-être l'élément le plus important du roman gothique, une maison improbable, et unique en son genre, puisqu'elle est le chef-d'oeuvre de l'un des plus grands architectes du moment. Cette demeure remplace nos traditionnels manoirs ou châteaux hanté propres au genre, c'est une villa qui a pour propriété de ne rien cacher de son intérieur. Comme si cette transparence n'était qu'un leurre. Maîtresse des lieux, Alexandra Brandi, comtesse de séant. Son mari, Umberto, est peu présent. Et les fameuses jumelles, Lavinia et Lucrezia, dix ans, dont la gémellité ne fera que rajouter un peu plus de mystère à cette ambiance dont le côté surnaturel ne tardera pas à pointer. D'abord à travers tous les membres de la famille, à moitié présent, à moitié absent, entourés par du personnel de maison qui comportent eux aussi leur lot de secrets : Gaetano, un jardinier, tantôt antipathique, tantôt sympathique, honnête homme ou escroc, on ne sait plus vraiment trop, une dame de compagnie au comportement aussi énigmatique que son collègue. Ces personnages secondaires sont plutôt de bonne composition dans le rôle qui est le leur d'encore plus embrouiller les cartes. L'auteur ne se contente pas de cette maison dont la démesure est à la hauteur de son mystère, il orne son récit d'un parc tout aussi majestueux, avec en son sein un temple, socle d'une statue de la déesse Hécate, déesse de la mort, déesse des carrefours qui relie les enfers, la terre et le ciel. Ici-gît donc toute tentation de se contenter d'une réalité brute, matérialiste et pragmatique puisque Margherita fait connaissance avec deux spectres musiciens qui hantent la propriété.

    À l'acmé du récit, on a l'impression que Margharita se trouve au milieu d'une surenchère de secrets - très concrètement, il n'y a pas un protagoniste de la maisonnée qui réchappe aux soupçons qui provoquent cette sensation de malaise latent et de mensonge qui l'étreint. De bizarreries en étrangetés, cette sensation d'oppression augmente ostensiblement, l'auteur manie la rhétorique pour enfoncer ce lecteur, dans un crescendo très travaillé, dans une ambiance d'abord de surprise, qui évolue ensuite en d'inquiètes interrogations puis en de franches sensations de peur, et d'angoisse. Et une ambiguïté entretenue avec brio, entre la chaleur de l'accueil du couple, leurs attentions manifestes envers leur hôte, et une froideur constante qui se dégage des matériaux de la maison, acier et verre, un manque d'intimité manifeste et ce parc à la fois réconfortant et effrayant. En point d'orgue, l'ambiguïté propre aux soeurs jumelles de ce roman, qui passent leur temps à montrer des signaux contradictoires à leur jeune intendante.

    Ce roman gothique respecte l'héritage de ses aïeux anglais du côté gothique de la force d'Ann Radcliffe ou d'un Bram Stoker, les secrets, les personnages presque spectraux, il combine quelques influences du thriller psychologique de Dennis Lehane, dans une proximité de la capitale italienne qui rajoute encore davantage de théâtralité et d'ésotérisme autour de cette maison presque à ciel ouvert. Le twist final est digne des deux auteurs dont je vous parlais précédemment : rien que cette atmosphère presque irréelle et éthérée de cette revisite à la sauce moderne du genre vaut la peine que ce roman soit lu, ce dénouement inattendu épice ce texte d'un piquant ma foi plutôt agréable. L'auteur nous prépare ce retournement de situation avec de petits sous-entendus sibyllins, disséminés ici et là, mais le retournement est double, et on se retrouve avec un dénouement pour le moins inattendu. le tour de cartes de Roberto Cotroneo a été efficace, il nous a roulé comme des débutants depuis le tout début. Il nous a présenté des "épouvantails" que l'on prend bien volontiers pour réalité.

    À force de lectures, on se dit que l'on s'attend à tout, que l'on finira par deviner le mot de la fin. Que nenni. L'auteur est malin et psychologue, il a saisi qu'en présentant un écran de fumée à son lecteur, dont il est certes difficile de passer outre. Pourtant, lorsque on relit ce texte après une première lecture qui nous laisse sans voix, il semblerait que l'auteur se soit amusé à dessiner la vérité de l'expérience que vit Margherita à travers le récit qu'il en fait. C'est malin, c'est intelligent.

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