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Rebecca Makkai

Rebecca Makkai
Rebecca Makkai vit à Chicago avec son mari et ses deux filles. Après Chapardeuse (Gallimard, 2012), Les Optimistes (Les Escales, 2020 ; 10/18, 2021), finaliste du prix Pulitzer, et Cent ans de Laurelfield (Les Escales, 2021 ; 10/18, 2022), J'ai quelques questions à vous poser est son quatrième ro... Voir plus
Rebecca Makkai vit à Chicago avec son mari et ses deux filles. Après Chapardeuse (Gallimard, 2012), Les Optimistes (Les Escales, 2020 ; 10/18, 2021), finaliste du prix Pulitzer, et Cent ans de Laurelfield (Les Escales, 2021 ; 10/18, 2022), J'ai quelques questions à vous poser est son quatrième roman traduit en français.

Avis sur cet auteur (20)

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    Couverture du livre « J'ai quelques questions à vous poser » de Rebecca Makkai aux éditions Les Escales

    Mes écrits d'un jour sur J'ai quelques questions à vous poser de Rebecca Makkai

    Une enquête au long cours s’installant en alternant passé/présent. Un passé avec une enquête et un coupable tout trouvé. Un présent jouant au jeu du ping-pong d’hypothèses. Les deux s’imbriquent aisément, même s’il m’a fallu être assez concentrée pour repérer tous les personnages dans le temps....
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    Une enquête au long cours s’installant en alternant passé/présent. Un passé avec une enquête et un coupable tout trouvé. Un présent jouant au jeu du ping-pong d’hypothèses. Les deux s’imbriquent aisément, même s’il m’a fallu être assez concentrée pour repérer tous les personnages dans le temps. L’écriture est modérée, et fourmille de détails, avec des chapitres courts et efficaces. Concernant les thèmes abordés, Rebecca Makkai ne fait pas dans la dentelle, elle frappe fort : mouvement #metoo, réseaux sociaux, justice, féminicide, domination…
    Un roman qui donne à réfléchir sur la manipulation de la vérité, la morale, le bien fondé, l’impact des réseaux sociaux. Rebecca Makkai a bien réfléchi et installé chaque élément, chaque fait pour que son roman me tienne en haleine jusqu’au bout. C’est réussi.
    http://www.mesecritsdunjour.com/2024/04/j-ai-quelques-questions-a-vous-poser-rebecca-makkai.html

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    Couverture du livre « J'ai quelques questions à vous poser » de Rebecca Makkai aux éditions Les Escales

    Cécile Dou sur J'ai quelques questions à vous poser de Rebecca Makkai

    Elizabeth Kane, alias Bodie, est une podcasteuse de true crime célèbre. On lui propose une mission de 15 jours dans son ancien lycée Grandy, en qualité de professeure pour enseigner l’art du podcast et du cinéma. Elle accepte le job tout en gardant à l’esprit que cette mission va lui faire se...
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    Elizabeth Kane, alias Bodie, est une podcasteuse de true crime célèbre. On lui propose une mission de 15 jours dans son ancien lycée Grandy, en qualité de professeure pour enseigner l’art du podcast et du cinéma. Elle accepte le job tout en gardant à l’esprit que cette mission va lui faire se remémorer les bons et les moins bons souvenirs de cette époque où elle y était lycéenne elle-même. Elle se fixe comme objectif entre autres de se démontrer à elle-même qu’elle a changé depuis cette période, qu’elle est désormais une femme qui s’assume et qui n’est plus aussi vulnérable qu’elle pouvait l’être étant adolescente.
    Bodie est restée 4 ans dans ce lycée et vers la fin de son pensionnat, une de ses anciennes colocataires, Thalia, a été retrouvée morte dans la piscine du lycée. Le coupable aux yeux de la justice, Omar Evans, était tout trouvé : il a été arrêté et incarcéré très vite. Seulement, des doutes persistent et font encore l’objet d’émissions de télévision, de discussions sur Internet entre enquêteurs amateurs entre autres. Avant de commencer sa nouvelle mission, Bodie elle-même se replonge dans les vidéos diffusées en ligne et finit par se poser des questions. Est-ce qu’Evans avait vraiment un lien avec ce meurtre ?
    Au-delà des questions que Bodie va se poser à ce sujet, l’intérêt du roman réside essentiellement sur la prise de conscience du rapport homme/femme avant et après le phénomène #metoo. Aux yeux de Bodie, ce qu’elle et ses amies ont vécu au cours de ces années 90 dans ce lycée ne sont plus reconnus aujourd’hui comme bénins, loin de là. Ce qu’elle a pu ressentir à l’époque, et qu’elle ne matérialisait pas avec des mots avec ses amies, c’était une sorte de soumission aux garçons, comme par exemple, les laisser gagner une course pour ne pas les heurter, ou le fait que des brimades, qui semblent de prime abord innocentes, sont de plus en plus difficiles à vivre pour les filles et pourraient s’apparenter aujourd’hui à du harcèlement voire pire.
    Dans ce roman qui prend son temps, le lecteur est plongé dans une période dans laquelle le concept même de #metoo était inconcevable, car les femmes en général prenaient ces situations comme difficiles mais « normales ». Ce parallèle avec la période actuelle est intéressant car l’autrice critique à certains égards ce mouvement #metoo. N’est-on pas tombé dans l’extrême avec ce mouvement en accusant les hommes comme de potentiels agresseurs « par défaut »? N’y a-t-il pas des situations dans lesquelles des femmes se réfugient à tort dans ce mouvement en pensant sincèrement que des gestes anodins sont de possibles marques d’autorité envers les femmes ?
    Bodie fait souvent allusion à un ancien professeur et s’adresse à lui directement à plusieurs reprises dans le roman. Ce fil rouge était une vraie motivation à tourner les pages pour connaître le fin mot de l’histoire à ce sujet. L’autrice sait nous tenir en haleine sur tous ces sujets et c’est ce qui fait la force de ce roman.
    Ce roman donne une vraie occasion de réfléchir sur ce thème qui est complexe, sur fond de nostalgie des années 90 : sans Internet, sans portable, sans réseaux sociaux. En y réfléchissant bien d’ailleurs, si ce meurtre avait eu lieu de nos jours avec tous ces équipements, il aurait été plus facile à résoudre. Mais là n’est pas l’intérêt principal de ce roman, même si j’ai suivi très attentivement l’enquête pour connaître le fin mot de l’histoire.
    En bref, une belle découverte sur un sujet plus que d’actualité. L’autrice prend son temps, comme pour nous immerger dans l’histoire de ce lycée. En fermant le roman, on quitte à regret cette école… Quoique.

    Je remercie les Editions Les Escales pour leur confiance.

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    Couverture du livre « J'ai quelques questions à vous poser » de Rebecca Makkai aux éditions Les Escales

    Rédactrice sur J'ai quelques questions à vous poser de Rebecca Makkai

    Page turner de Rebecca Makkai qui donne à réfléchir sur ces diverses notions : vérité, culpabilité, regard de la société et violences faites aux femmes.
    Thalia a été assassinée il y a 20 ans, son meurtrier probable jeté en prison.
    L'affaire semble a priori résolue et terminée pour tout le...
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    Page turner de Rebecca Makkai qui donne à réfléchir sur ces diverses notions : vérité, culpabilité, regard de la société et violences faites aux femmes.
    Thalia a été assassinée il y a 20 ans, son meurtrier probable jeté en prison.
    L'affaire semble a priori résolue et terminée pour tout le monde.
    Bodie était une camarade de chambre de Thalia, elle est aujourd'hui une jeune femme accomplie, podcasteuse spécialisée dans le true crime, ce qui a fait son succès.
    Elle revient sur le site du meurtre à la faveur des cours qu'elle doit donner dans l'établissement où s'est produit le meurtre.
    Ce retour aux sources la fait réfléchir à l'affaire et aux incertitudes qui demeurent après tant d'années la plongeant dans un sentiment étrange entre la culpabilité et la volonté de tirer le voile sur cette affaire…
    Voilà pour le démarrage !
    Bien sûr, ce meurtre entre en résonance avec l'actualité, le harcèlement dont sont victimes les femmes, et parfois aussi les coups qu'elles reçoivent.
    Avec le recul et en écoutant les témoignages de ces époques (le meurtre a eu lieu en 1995), je me rends compte à quel point les années 90 pouvait être violente pour les femmes ou les minorités, est-ce que ça a vraiment changé 20 ans plus tard ?
    L'auteur jongle entre les années 90 et 2018 nous donnant à voir ces deux visions, qui peuvent aussi être source de révélation.
    Cette histoire est aussi une manière de s'interroger sur la notion de vérité et ce qu'elle signifie pour chacun d'entre nous (ma vérité n'est pas forcément la vôtre, mais lorsque cela concerne quelqu'un d'incarcéré au nom d'une vérité, cela revêt un autre degré d'importance).
    Comment être sûr d'une culpabilité, comment relancer une enquête classée…
    Beaucoup de questions découlent de cette lecture engageante et pleine de suspens !

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    Couverture du livre « Cent ans de Laurelfield » de Rebecca Makkai aux éditions Les Escales

    Ally sur Cent ans de Laurelfield de Rebecca Makkai

    Laurelfield, une demeure du Midwest, hantée par le fantôme de Violet Devohr, morte dans de mystérieuses circonstances au début du vingtième siècle.

    Laurelfield, une demeure d'artistes, réceptacle de création et de vie de bohème dans les années 1920.

    Laurelfield, résidence privée des Devohr...
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    Laurelfield, une demeure du Midwest, hantée par le fantôme de Violet Devohr, morte dans de mystérieuses circonstances au début du vingtième siècle.

    Laurelfield, une demeure d'artistes, réceptacle de création et de vie de bohème dans les années 1920.

    Laurelfield, résidence privée des Devohr à l'aube de l'an 2000.

    Le temps file mais dans ce récit, c'est à reculons qu'il le fait, nous entraînant de plus en plus loin dans le temps, répondant au fur et à mesure aux mystères du présent.

    Si la création artistique est abordée, c'est avant tout un récit sur la filiation. Sur que l'on obtient de ceux qui nous ont précédés, même si parfois nous nous croyons, à tort, les héritiers d'une tradition ou d'une malédiction.

    Les personnages doivent faire face à l'incompréhension, aux mensonges qui forgent de fausses convictions, mais aussi à leurs démons qui les entraînent, à l'ombre de cette demeure, à faire de mauvais choix.

    Cette demeure est le personnage intangible de ce roman, ayant un effet catalyseur sur ses occupants. Une ombre protectrice ou prédatrice dont chacun pourra choisir si cela relève du ressenti ou du fantastique.

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