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Pierric Bailly

Pierric Bailly
Pierric Bailly est né le 14 août 1982 à Champagnole dans le Jura. Il vit à Lyon et travaille en intérim. Il a publié quatre romans aux éditions P.O.L dont L'homme des bois (2017), récompensé par le premier Prix Blù Jean-Marc Roberts.

Avis sur cet auteur (54)

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    Couverture du livre « Le roman de Jim » de Pierric Bailly aux éditions P.o.l

    H sur Le roman de Jim de Pierric Bailly

    Le narrateur, Aymeric, a joué au petit couple rangé à 15 ans, au voyou à 25 et maintenant au futur père de famille d’un enfant qui n’est pas le sien mais qu’il va aimer comme si.
    Il rencontre Flo à un concert, elle est enceinte de 6 mois d’un homme en couple.
    Aymeric va élever Jim, il va...
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    Le narrateur, Aymeric, a joué au petit couple rangé à 15 ans, au voyou à 25 et maintenant au futur père de famille d’un enfant qui n’est pas le sien mais qu’il va aimer comme si.
    Il rencontre Flo à un concert, elle est enceinte de 6 mois d’un homme en couple.
    Aymeric va élever Jim, il va l’aimer, le chérir, prendre soin de lui, l’accompagner dans ces premières années. Comme il n’est pas le père on lui donne le statut de parrain.
    Et puis plus rien, le mensonge des adultes, le silence…l’abandon du cœur quand il n’y a pas de lien du sang !

    C’est un roman sur l’abandon, le mensonge, l’idiotie des adultes, la paternité.
    Qui est véritablement le père d’un enfant ?
    Celui qui l’a conçut ou celui qui se lève la nuit, qui l’accompagne au sport, surveille sa fièvre, et l’accompagne dans les apprentissages de la vie ?

    Plein d’humanité, de grands espaces, tellement délicat, d’aimer sans conditions en essayant de trouver sa place.

    « La vie c’est pas un talk-show » page 85

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    Couverture du livre « La foudre » de Pierric Bailly aux éditions P.o.l

    Joëlle Buch sur La foudre de Pierric Bailly

    Julien est berger. Trentenaire, il vit de façon plutôt solitaire dans le Jura. Un jour, il lit un fait divers dans le journal qui lui remémore son adolescence. Un homme du nom d’Alexandre Perrin a tué avec une planche un jeune homme. Julien partageait une chambre avec Alexandre Perrin à...
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    Julien est berger. Trentenaire, il vit de façon plutôt solitaire dans le Jura. Un jour, il lit un fait divers dans le journal qui lui remémore son adolescence. Un homme du nom d’Alexandre Perrin a tué avec une planche un jeune homme. Julien partageait une chambre avec Alexandre Perrin à l’internat au lycée. D’abord incrédule, il pense que c’est un homonyme qui a commis cet acte violent. Et puis il se rend compte qu’il s’agit bien de celui qui l’a fortement influencé durant son adolescence, que ce soit dans son rire ou dans ses choix. Il prend contact avec Nadia, la femme d’Alexandre, qui était également au lycée avec eux. Ce SMS va changer sa vie.
    Alexandre est vétérinaire et militant écologiste. Il est végétarien, contre la chasse. Julien se rend au procès d’Alexandre. Il décrit très bien l’ambiance et les scènes au tribunal.
    Il raconte aussi par bribes son enfance, son adolescence, les amitiés, le passage à l’âge adulte. Son grand-père, John, est un personnage marquant de son enfance. D’ailleurs les gens surnomment Julien « John » ou « petit John » quand son grand-père était encore vivant.
    La nature est très présente. Le roman alterne entre montagne et forêts. Les animaux sont également des personnages à part entières. Julien a deux chiens qui l’accompagnent dans la gestion du troupeau de brebis.
    Ce roman foisonne de sujets à la fois actuels et intemporels. Julien est le narrateur. Il nous plonge dans son intimité, ses pensées, l’ambivalence de ses sentiments. Il parle de ce qu’il ressent et vit, de sa passion amoureuse, de la jalousie.
    J’avais beaucoup aimé les précédents romans de Pierric Bailly et son écriture. Celui-ci a donc rapidement rejoint la liste des livres que je voulais absolument lire de la rentrée littéraire 2023. 457 pages qui ont défilées sans que je ne m’en aperçoive, c’est bien le signe d’un coup de cœur ! Décidément j’aime toujours autant me balader dans le Jura en compagnie des personnages de Pierric Bailly.
    A lire si vous aimez les romans intimistes, au rythme lent, la nature et le Jura !

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    Couverture du livre « La foudre » de Pierric Bailly aux éditions P.o.l

    Miss K Paris sur La foudre de Pierric Bailly

    Dernière lecture de la sélection pour le prix de ma librairie (@lusagedumondeparis) autour d’un roman qui s’ancre dans un territoire, le Haut Jura. Il y est question d’amour, de doute, de choses simples et de nature.



    Si cette dernière est omniprésente, nous offrant de très belles...
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    Dernière lecture de la sélection pour le prix de ma librairie (@lusagedumondeparis) autour d’un roman qui s’ancre dans un territoire, le Haut Jura. Il y est question d’amour, de doute, de choses simples et de nature.



    Si cette dernière est omniprésente, nous offrant de très belles descriptions sur les montagnes jurassiennes ou la vie de berger, ce roman nous offre aussi un triangle amoureux.

    Julien (John comme beaucoup l’appelle en hommage à son grand-père avec qui il partage le goût des choses simples) est berger l’été et saisonnier dans la petite station de ski l’hiver. S’il est en couple avec Eloïse, il n’en reste pas moins taciturne et solitaire. C’est lui va nous narrer cette histoire qui s’étire dans le temps. Julien découvre un jour à la lecture du journal qu’Alexandre, un ancien camarade de lycée, vient d’être incarcéré pour homicide involontaire. Il envoie un message à Nadia, la femme d’Alexandre.



    Julien s’interroge sur ce qui a pu mener son ancien ami, un « mec doux, sensible, intel­ligent », à tuer. Au milieu de ses montagnes, seul ou accompagné de Nadia de plus en plus proche, Julien va se remémorer son adolescence, la place si particulière qu’Alexandre a occupé, tel un mentor, et qui l’a tant fasciné au point de lui « emprunter » son rire. « Quand on y pense, l’influence de ce type sur ma vie est démente. Ce type avec lequel je n’ai rien partagé d’important et que j’ai finalement peu fréquenté est à l’origine de tous les tournants décisifs de mon existence. »



    On voit Julien plonger dans une histoire d’amour compliquée à défaut d’être impossible, et Nadia s’arranger avec la réalité (transformant ses enfants en « menteurs patentés » en les encourageant à dire que leur père est mort, leur épargnant ainsi la honte d’avouer qu’il est en prison) sans qu’aucun jugement de la part de l’auteur.



    L’écriture est à la fois sobre et vive, enjouée et poétique, épousant ainsi son environnement ou les états d’âme de ses personnages. C’est limpide, sans fioritures, mais on se laisse embarquer avec beaucoup de plaisir.



    Est-ce parce qu’ils sont tous les trois de l’Est, je n’ai pu m’empêcher de rapprocher l’écriture de Pierre Bailly (c’est mon premier roman de lui) de celle de Nicolas Mathieu ou bien de Laurent Petitmangin. L’aspect social, la modestie des personnages, la pudeur à décrire ces vies simples nous rendent leurs personnages attachants et leurs romans addictifs.

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    Couverture du livre « Le roman de Jim » de Pierric Bailly aux éditions P.o.l

    sandrinalillebookine sur Le roman de Jim de Pierric Bailly

    Très touchée par le Roman de Jim de Pierric Bailly, de plus en plus émue au fil de l'histoire.
    Le narrateur c'est Aymeric, son nom apparait très tardivement, il raconte sa vie, ses rencontres amoureuses, ses doutes, ses combines pour gagner de l'argent, ses boulots d'intérimaire, ses photos et...
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    Très touchée par le Roman de Jim de Pierric Bailly, de plus en plus émue au fil de l'histoire.
    Le narrateur c'est Aymeric, son nom apparait très tardivement, il raconte sa vie, ses rencontres amoureuses, ses doutes, ses combines pour gagner de l'argent, ses boulots d'intérimaire, ses photos et surtout sa rencontre avec Florence. Ils se sont rencontrés 2 fois et, 7 ans après, quand il la retrouve, elle est enceinte, célibataire, elle est aussi plus âgée. Il entame une relation, devient son petit copain, attend le bébé même s'il doute :
    "Je ne pouvais pas m'empêcher de flipper, de me dire que je n'avais rien à foutre là et que j'étais complétement con de m'être embarqué dans une telle histoire, et que j'aurais mieux fait de rester à ma place et de m'intéresser à des filles de mon âge."
    Et puis le bébé nait et son regard change, il devient naturellement le père de Jim, il prend cette place "Maintenant il m'appelait papa".
    Ils s'installent ensemble et vivent comme un couple avec enfant. Ils ne lui ont pas dit qui était le vrai père, rien ne presse. Et pourtant, le père biologique, Christophe, réapparaît dans leur vie et petit à petit prend la place qu'on lui laisse. Le couple était-il si solide ? De père adoptif, Aymeric devient beau-père/parrain et tout bascule dans une autre relation avec Jim, à distance. Nouveau coup dur, puisque les parents de Jim décident de partir tenter leur chance à Montréal.
    Quelles relations tissées quand on vous tient à distance ? Les liens vont-ils pouvoir perdurer ? L'instinct paternel existe-t-il ?
    Je vous laisse découvrir l'histoire en lisant la suite de ce beau très roman très bien écrit sur les relations humaines, les émotions, la vie sous toutes ses formes ; cette relation qui se noue, ce qu'un homme découvre en devenant père. L'auteur a su trouver les mots justes pour faire ressentir ces instants si simples et si émouvants. J'en ai un peu voulu à Aymeric de ne pas se battre un peu plus, de ne pas montrer ce qui l'animait avec ce gosse. Mais parfois les choix sont difficiles à assumer.

    "Et bien voilà, Jim rejoignait la catégorie des événements malheureux, des accidents, des périodes noires, celles qu'on essaie d'enfouir au plus profond de sa mémoire en espérant qu'elles finiront par se désintégrer, tout en sachant pertinemment que ça n'arrivera pas, mais bon, on ne va pas s'arrêter de vivre pour autant."

    "Quand je parlais avec ma soeur ou avec mes potes, je prétendais l'aimer comme si c'était mon fils. Je voulais bien croire que la formule était un peu creuse, mais ce que je ressentais pour lui était tellement fort que je ne voyais pas comment ça pourrait l'être encore plus. Il me bouleversait ce gamin."