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Dans un premier temps, j'ai cru lire une adaptation de l'Exode de Moïse à la sauce Mad Max. Un road trip post-apo en camions avec l'eau comme enjeu principal.
Et puis, au fil des pages, j'ai eu la confirmation qu'il y avait bien un lien avec les textes bibliques, mais pas avec ceux de l'Exode mais ceux de l'Apocalypse.
Je n'en dirai pas plus sur l'intrigue pour ne pas en dire trop (divulgacher n'est vraiment pas un mot que je trouve joli).
Pierre Bordage nous emmène avec lui et ses protagonistes sur les routes d'Europe, dans un environnement particulièrement hostile. Je me suis attaché à son héros, ou bien est il un parfait exemple d'anti-héros? Les autres personnages ont également une profondeur qui nous permet de les apprécier (ou pas).
Le futur dans lequel évoluent les Aquariotes ne peut pas nous être indifférent puisque certains éléments viennent directement de notre époque, et cela ajoute à l'immersion. Nous sommes en terrain connu comme dans chaque histoire post-apo.
Une seule question à se poser en lisant ce livre:
Méritons nous d'être sauvés?
J'ai beaucoup aimé la réflexion de l'auteur sur cette excellente question qui n'y répond que dans les toutes dernières pages.
Le dernier tome (hélas) de la série de Yvan Fauth sur les cinq sens. De grands auteurs de thrillers ont participé. Beaucoup de nouvelles sont excellentes et j’ai particulièrement aimé « Dans l’arène » de Jeremy Fel.
On dit qu'il ne faut jamais être treize à table, que cela porte malheur. Pourtant autour du festin que nous propose treize auteurs, nous feront donc office du quatorzième convive car il s'agit bien là de déguster le noir comme jamais. Treize auteurs, treize nouvelles toutes plus succulentes les unes que les autres. Gastronomie et nouvelle riment enfin dans un ensemble savoureux. Comme toujours selon les préférences nous seront plus où moins touchés, piqués, passionnés par certaines plus que par d'autres. Pour ma part je vous propose de vous donner mon top trois de ces courtes histoires qui ont su me faire frissonner. En numéro trois je placerais : « Amertumes » de Pierre Bordage. Une histoire de goûteur, une profession méconnue et oh combien risquée à tout point de vue. En numéro 2 : « Joé » de Christian Blanchard. Un conte onirique qui n'est pas sans rappeler Des souris et des hommes de John Steinbeck. Un boxer, véritable colosse qui ne voulait rien d'autre que savoir quel goût à la me. Accompagné de son ami manager dans un road trip émouvant. Et pour finir mon numéro 1 pas tant pour son contenu que pour sa forme : « Feijoada » de Ian Manook. Un texte taillé au millimètre, il faut savoir que « Souvent l’Arménien est sanguin ». Quand un ancien taulard règle ses comptes autour d'une Feijoada légendaire ! On se délecte de la prose truculente et de l'argot revisité avec un humour noir à couper au couteau.
J'arrive un peu après la bataille puisque quatre recueils de nouvelles sont déjà parus avant celui-ci qui ont permis d'explorer les cinq sens. A travers la vision oh combien talentueuse d'auteurs triés sur le volet et représentant la crème de la crème dans le monde du roman noir, du polar et du thriller.
Laissez vous porter par cette sélection, vous ne risquez aucun surdosage. Bonne lecture.
http://latelierdelitote.canalblog.com/archives/2023/07/12/39931839.html
Voilà le dernier tome de cette série de nouvelles consacrées aux cinq sens. Il ne manquait plus que le goût et Yvan Fauth a une nouvelle fois trouvé treize volontaires pour « Déguster le noir ». Quand vous laissez libre champ à des auteurs.rices de talent pour vous concocter des petits plats, vous pouvez vous attendre à des mets épicés !
Bernard Minier nous emporte dans le Moyen Orient lors d’un checkpoint américain, aux relents de fer.
Avec Anouk Langaney, nous sommes conviés à un repas amical où l’une des convives régurgite sa colère.
Cédric Sire fait subir à son héroïne un isolement forcé et surtout un régime inversé.
Pierre Bordage et Jacques Expert partagent la même idée autour d’une histoire de gouteur, qui se retrouve dans une situation inextricable.
Christian Blanchard revisite le classique « Des souris et des hommes » et nous le sert à sa sauce.
Grâce à Nicolas Jaillet, on fait la connaissance de Pascal qui perd petit à petit le goût, dans tous les sens du terme.
Jérémy Fel nous entraîne dans une dystopie dans laquelle les inégalités laissent un goût amer.
Sonja Delzongle nous propose une séance de voyeurisme à l’arrière-goût grinçant.
Avec Nicolas Beuglet, on assiste à une rencontre de beaux parents qui va vous couper l’appétit.
Patricia Delahaie suit une petite fille qui va passer du temps avec son père qu’elle n’a pas vu depuis deux ans.
Ian Manook nous invite à la confection d’une spécialité brésilienne, qui va s’avérer particulièrement salée.
Pour sa cinquième participation, le parrain RJ Ellory nous entraine dans une enquête sur un cannibale qui va vous rester en travers de la gorge.
Grâce à ce recueil, je prends plaisir à relire mes écrivains préférés et à en découvrir d’autres. En 10 ou 50 pages, ils réussissent à créer des ambiances, du suspense, des émotions. Si vous doutez de l’efficacité de ce format, cette série pourra certainement vous faire changer d’avis. Moi, c’est déjà fait !
https://leslivresdek79.wordpress.com/2023/07/06/collectif-deguster-le-noir/
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