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Pier Paolo Pasolini

Pier Paolo Pasolini

Né à Bologne en 1922, Pier Paolo Pasolini s'est illustré dans tous les registres : cinéma (Accatone, Mama Roma, Théorème, Salo), poésie, roman, essais critiques et théoriques. Subversif, anticonformiste notoire, homme révolté, il a été assassiné en octobre 1975, sur la plage d'Ostie, près de Rome...

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Né à Bologne en 1922, Pier Paolo Pasolini s'est illustré dans tous les registres : cinéma (Accatone, Mama Roma, Théorème, Salo), poésie, roman, essais critiques et théoriques. Subversif, anticonformiste notoire, homme révolté, il a été assassiné en octobre 1975, sur la plage d'Ostie, près de Rome.

Avis sur cet auteur (6)

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    Couverture du livre « Les anges distraits » de Pier Paolo Pasolini aux éditions Folio

    Fantomas 57 sur Les anges distraits de Pier Paolo Pasolini

    Originaire du Frioul comme Pasolini, je me faisais une joie de lire ce livre qui parlerai à la fois d'une région que j'aime tant et d'une certaine Italie rurale aujourd'hui disparue.... à l'ennui c'est bientôt mêlé une déception qui m'ont tout deux empêché de finir ce roman.
    Un rendez-vous raté.

    Originaire du Frioul comme Pasolini, je me faisais une joie de lire ce livre qui parlerai à la fois d'une région que j'aime tant et d'une certaine Italie rurale aujourd'hui disparue.... à l'ennui c'est bientôt mêlé une déception qui m'ont tout deux empêché de finir ce roman.
    Un rendez-vous raté.

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    Couverture du livre « Les ragazzi » de Pier Paolo Pasolini aux éditions Points

    Fantomas 57 sur Les ragazzi de Pier Paolo Pasolini

    Totalement insensible au style, aux personnages et à cette écriture ampoulé.

    Totalement insensible au style, aux personnages et à cette écriture ampoulé.

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    Couverture du livre « L'odeur de l'Inde » de Pier Paolo Pasolini aux éditions Folio

    Les Lectures de Cannetille sur L'odeur de l'Inde de Pier Paolo Pasolini

    En 1961, invité à la commémoration du poète Tagore, Pasolini se rend en Inde en compagnie des écrivains Alberto Moravia et Elsa Morante. Pendant que ses « collègues » rentrent sagement à l’hôtel le soir, lui, appelé par « l’odeur de l’Inde », déambule dans la nuit à la rencontre de ces hommes et...
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    En 1961, invité à la commémoration du poète Tagore, Pasolini se rend en Inde en compagnie des écrivains Alberto Moravia et Elsa Morante. Pendant que ses « collègues » rentrent sagement à l’hôtel le soir, lui, appelé par « l’odeur de l’Inde », déambule dans la nuit à la rencontre de ces hommes et de ces femmes qui, par milliers, dorment à même les trottoirs et le long des plages.

    Ses rencontres furtives avec la misère, limitées par l’incompréhension de la langue, le fascinent autant qu’elles l’épouvantent. Alors, tandis que, ne connaissant rien ou presque de la société indienne, il s’accroche désespérément à ses références européennes pour ne pas perdre tout à fait pied face au choc, submergé malgré tout par un tsunami d’impressions et d’émotions où surnagent révolte et compassion, il tente tant bien que mal, non sans naïveté et parfois même à l’emporte-pièce, d’analyser ce qu’il perçoit des mœurs du pays.

    Il s’interroge ainsi sur les raisons du système de castes, s’étonne de ce qu’il croit voir de tolérance à la diversité religieuse, s’insurge contre le snobisme de la bourgeoisie montante locale, enfin égratigne ce qui lui semble d’immobilisme chez Nehru tout en se félicitant des initiatives de Soeur Teresa. Et si clairement l’Inde l’impressionne et l’envoûte, sa quête d’explications ne se départit jamais d’une certaine forme de refus critique. S’y reflète sans doute l’esprit d’un écrivain qui ne donna jamais dans la tiédeur ni dans la résignation, mais s’engagea toujours résolument dans un combat semé de polémiques, liées à la radicalité de ses idées.

    Moravia, qui relata ce même voyage dans Une certaine idée de l’Inde, déclara : « C'est un pays d'une originalité extrême, un pays qui contraint le voyageur à prendre position. Pour ma part, cela consiste à accepter sans m'identifier ; pour Pasolini - et on peut le dire de toute sa vie - il s'agissait de s'identifier sans accepter vraiment. » Dans la confrontation à ce sous-continent dont on dit que personne ne revient indemne, c’est donc tout autant un certain visage du grand écrivain italien, qu’une vision particulière de l’Inde, que nous fait découvrir son récit de voyage.

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    Couverture du livre « L'odeur de l'Inde » de Pier Paolo Pasolini aux éditions Folio

    Dominique Jouanne sur L'odeur de l'Inde de Pier Paolo Pasolini

    « C’est presque minuit, au Taj Mahal flotte l’air d’un marché qui ferme boutique. »

    En 1961, l’écrivain italien Pier Paolo Pasolini traduit d’une plume forte et pleine de rondeurs le ressenti de son premier regard sur l’Inde qu’il découvre lors d’un voyage (toutefois très confortable) avec...
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    « C’est presque minuit, au Taj Mahal flotte l’air d’un marché qui ferme boutique. »

    En 1961, l’écrivain italien Pier Paolo Pasolini traduit d’une plume forte et pleine de rondeurs le ressenti de son premier regard sur l’Inde qu’il découvre lors d’un voyage (toutefois très confortable) avec Alberto Moravia et Elsa Morante invités pour la commémoration du poète Tagore.

    Avec talent, il puise dans les visages, les paysages et les sons pour rendre compte de son ressenti. Sa perception met son intelligence et son empathie au service d’une analyse juste et humaine de ce pays qui ne laisse jamais personne indifférent.

    Des notes dans un carnet de voyage aux sensations qui s’offrent à son regard le long d’un parcours touristique en Dodge : Bombay, Calcutta, le temple de Kali, Khajuraho, Bénarès, Cochin, l’État de Kerala, Delhi, la cité morte d’Agra avec ses somptueux palais intacts en briques rosâtres et arabesques en marbre où on est prisonnier d’un guide et de la foule des mendiants pour qui on n’a jamais suffisamment de roupies à donner.

    Il s’étonne, s’émerveille de douceurs, des couleurs, se scandalise de la misère suintant à chaque pas, chaque regard, s’épouvante de la vie qui a toutes les caractéristiques de l’insupportable sous la menace continuelle du typhus, du choléra, de la peste et de la variole.
    Il vole au secours d’un enfant des rues
    «Chaque fois qu'en Inde on laisse une personne, on a l'impression d'abandonner un moribond qui va se noyer au milieu des épaves d'un naufrage.»
    Il laisse l’enfant à un prêtre catholique hollandais désabusé qui ‘vide la mer avec un dé à coudre’. Le regard de l’enfant qu’il abandonne à son sort, le culpabilise…
    Il rôde la nuit autour des hôtels de luxe qui l’abritent, il veut comprendre, savoir ce rapport aux castes qui nous est inconnu en occident, analyse, déduit, repère les traditions du peuple, compare la bourgeoisie indienne à la nôtre, critique et méprise ce Rotary Club, s’émeut devant Sœur Thérésa qu’il rencontre à Calcutta, pique Nehru le ‘trop’ brahmane, est renvoyé à sa religion en voyant cet homme qui les suit dans la banlieue de Gwalior avec un visage de Saint Sébastien au sourire douloureux.

    L’odeur de l’Inde est forte. Elle prend à la gorge… Elle bouleverse le cœur… Elle peut être douce, parfumée des senteurs de fleurs, comme elle peut être entêtante comme une fumée d’encens, désagréable, puante. 'Une odeur de pauvre nourriture et de cadavre… comme une fièvre…'

    L’Inde réveille les propres convictions religieuses et politiques de PPP.
    L’Inde le révèle à lui-même…

    Un magnifique témoignage de voyage remuant, haut en couleur, riche de sens en éveil, imagé et empreint d’une vibrante poésie.