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Philippe Pollet-Villard

Philippe Pollet-Villard

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Avis sur cet auteur (18)

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    Couverture du livre « Le naufrage de Stanislas » de Philippe Pollet-Villard aux éditions Flammarion

    Lilyblio sur Le naufrage de Stanislas de Philippe Pollet-Villard

    Stanislas Warliss, est marin pêcheur. Il a la soixantaine et travaille dur depuis son adolescence. À son âge, il est cassé par son boulot mais la retraite n'est pas envisageable. Un jour, le moteur de son vieux chalutier prend feu et devient hors d'usage. Stanislas n'a pas les moyens de le faire...
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    Stanislas Warliss, est marin pêcheur. Il a la soixantaine et travaille dur depuis son adolescence. À son âge, il est cassé par son boulot mais la retraite n'est pas envisageable. Un jour, le moteur de son vieux chalutier prend feu et devient hors d'usage. Stanislas n'a pas les moyens de le faire réparer mais il ne peut pas non plus se résoudre à vendre son bateau qui appartenait à son père disparu en mer. Il est chargé d'un souvenir familial douloureux dont Stanislas a dû mal à se détacher. Convaincu qu'il peut faire réparer son rafiot, il va alors participer avec un ami d'enfance à des détournements de marchandises sur les camions de fret. Mais la combine va mal tourner et Stanislas récupère un colis dans lequel un enfant clandestin est caché.

    J'ai beaucoup aimé ce roman social où l'introspection, l'émotion et l'humour se réunissent.
    Philippe Pollet-Villard a écrit "Le Naufrage de Stanislas" alors que le film "Tombés du camion" dont il est issu était en recherche de financement. Il a repris le synopsis de départ en se libérant des contraintes du cinéma. Cela donne une histoire différente mais complémentaire.

    L'atout majeur du roman est le personnage de Stanislas Warliss. Un homme à la dérive qui a un peu plus de 60 ans ne sait pas vivre sans travailler et qui a surtout beaucoup de difficultés à exprimer ses émotions, à dire ce qu'il pense. C'est un taiseux comme on dit. Nous, lecteur, sommes dans ses pensées et vivons avec lui ses malheurs et ses joies. Un attachement se crée inéluctablement. Stanislas est certes bougon et cynique mais il se révèle touchant. Il a une profonde honte enfouie en lui. C'est d'ailleurs ce qui l'oblige à retenir ses émotions. Quand elles sortent enfin c'est un déluge pour les autres comme pour lui. Petit à petit il va s'ouvrir et prendre le temps de réfléchir. Lui qui pendant des années est parti en mer pour fuir. Fuir son passé et ses traumatismes, les convenances de la société, la relation avec ses fils jumeaux Luc et Fabien, 28 ans, devenus gendarmes.
    Stanislas n'a pas toujours fait les bons choix. Bien que l'on sache pourquoi on ne l'excuse pas mais on le comprend.

    Sa femme Françoise sera sa bouée de sauvetage comme elle l'a toujours été. C'est son amour pour elle qui le tient. Il y a beaucoup de tendresse et d'affection lorsque Stanislas évoque la femme de sa vie.
    Et puis Opiyo ce petit clandestin tanzanien va lui faire vivre une aventure humaine qui va le rendre meilleur. Le traitement de la situation des migrants est faite de manière juste et sans pathos.

    Il y a des situations qui prêtent à sourire et de beaux moments de fantaisie. L'histoire n'en reste pas moins mélancolique, difficile et violente à certains moments. Quelques petits éléments surnaturels et poétiques distillés tout au long du livre donnent un côté mystèrieux et ésotérique. La fin m'a particulièrement émue et retournée.

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    Couverture du livre « L'enfant-mouche » de Philippe Pollet-Villard aux éditions Flammarion

    Cathfd sur L'enfant-mouche de Philippe Pollet-Villard

    Ce roman inspiré par la vie de la maman de l'auteur est très fort, prenant, bouleversant...
    En 1944, Marie, une orpheline de 12 ans est confiée à la suite d'un concours de circonstances improbables à Anne-Angèle, infirmière arrivant de Casablanca, vieille femme célibataire plutôt aigrie.
    J'ai...
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    Ce roman inspiré par la vie de la maman de l'auteur est très fort, prenant, bouleversant...
    En 1944, Marie, une orpheline de 12 ans est confiée à la suite d'un concours de circonstances improbables à Anne-Angèle, infirmière arrivant de Casablanca, vieille femme célibataire plutôt aigrie.
    J'ai trouvé la courte première partie qui se passe à Paris, portrait d'une femme transplantée dans un milieu dont elle n'a pas l'habitude pas plus que de la ville, savoureuse et mordante. Toutes deux vont fuir ensuite Paris et s'installer dans un village de campagne occupé, à l'Est, où Anne-Angèle est censée reprendre un dispensaire à l'abandon...A partir de là, le personnage central du roman est cette petite fille extraordinaire à laquelle on s'attache et dont on suit les tribulations le coeur serré car elle ne peut compter que sur sa débrouillardise pour les faire manger toutes les deux et il faut faire avec l'hostilité patente des villageois que l'infirmière s'est mis à dos très rapidement. Dur de composer avec la faim, obsédante, prégnante, hallucinogène...
    Dans ce quotidien terrifiant, l'enfant fait preuve d'une maturité stupéfiante à certains moments et à d'autres, sa jeunesse et la faim qui la tenaille la poussent à des choix qui pourraient être lourds de conséquences...
    Dans cette période terrible et trouble, on tremble pour elle... Le genre humain n'est pas toujours beau à voir quand il y va de sa survie et l'humanité, la douceur qui font cruellement défaut à Marie lui viendront de l'ennemi honni, son surnom aussi"die kleine Fliege", la petite mouche.
    Lisez ce roman magnifique et captivant où l'auteur porte un regard sans concessions sur la vie de ce village mais tendre sur l'enfant-mouche dont l'histoire a bercé son enfance...

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    Couverture du livre « L'enfant-mouche » de Philippe Pollet-Villard aux éditions Flammarion

    Missbook85 sur L'enfant-mouche de Philippe Pollet-Villard

    Un roman bouleversant, qui conforte le talent d'écriture de Philippe Pollet-Villard !        " L'enfant-mouche " est paru chez Flammarion en 2017 et en version livre de poche aux éditions J'ai Lu en cette année 2018! Je vous mets en garde... si vous commencez ce roman, vous ne pourrez plus le...
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    Un roman bouleversant, qui conforte le talent d'écriture de Philippe Pollet-Villard !        " L'enfant-mouche " est paru chez Flammarion en 2017 et en version livre de poche aux éditions J'ai Lu en cette année 2018! Je vous mets en garde... si vous commencez ce roman, vous ne pourrez plus le lâcher !

    Printemps 1944. Anne-Angèle, la soixantaine, est infirmière dans un dispensaire  à Casablanca. Un jour arrive un vieux monsieur, très malade, qui semble atteint de la syphilis. L'ouvrier, ensorcelé, mord l'infirmière. Mais celle-ci ne semble pas vouloir prendre en considération les conséquences d'une telle morsure...
    C'est alors qu'elle reçoit un courrier de monsieur Chanfrin-Bellosier, lui stipulant que sa sœur, Mathilde, a été victime d'un accident, et lui demande de venir à Paris dans les plus brefs délais.
    p. 29 : " - Votre sœur semblait fort soucieuse ces dernières semaines. Elle m'avait demandé la permission d'héberger ici, dans sa chambre de service, une nièce à vous au nom de Marie. "
    Or, il se révèle que Anne-Angèle et Mathilde sont issues de l'Assistance Publique et n'ont, par conséquent pas de nièce. Mathilde, reconnue pour sa mythomanie, semble avoir jusqu'à son dernier souffle, eu ce besoin de se créer une vie imaginaire !
    Avant d'envisager son retour au Maroc, elle va donc mettre de l'ordre dans les affaires de sa défunte sœur. Elle va alors apprendre que Mathilde s'était engagée à prendre en charge Marie, une fillette de douze ans, dont la mère est strip-teaseuse dans un cabaret.
    Par loyauté, Anne-Angèle décide donc d'adopter Marie. Mais la guerre fait rage et les Allemands envahissent la France. Hébergées jusqu'ici par l'ancien employeur de Mathilde, celui-ci leur conseille vivement de partir dans l'est où elles seront en sécurité.
    p. 104 : " - Dans l'est ? En zone occupée ? demande Anne-Angèle. Est-ce qu'il ne serait pas plus simple que je ramène Marie à l'orphelinat et que je retourne au Maroc ? "
    Mais tout ne va pas se passer comme prévu, dans ce petit village de Touray. La population va faire preuve d'ostracisme envers la nouvelle infirmière et la jeune enfant.
    p. 196 : " L'infirmière comprend que cette visiteuse est bel et bien venue la trouver dans le but de se faire avorter. Comment refuser ? Il lui serait facile d'arguer qu'il s'agit d'un acte  prohibé par la loi Pétain et qu'elle encourt la peine de mort en acceptant de le faire."
    Faisant fi des symptômes de la syphilis dont elle semble atteinte depuis la morsure à Casablanca, les deux femmes sont livrées à elles-mêmes. En plus de l'Occupation, c'est toute la noirceur des habitants d'un village de campagne qui s'oppose à elles. De plus en plus affaiblie, Anne-Angèle est rapidement dans  l'incapacité physique de subvenir à leurs besoins, la petite Marie va alors faire preuve d'ingéniosité et de débrouillardise pour assumer cette responsabilité.
    p. 263 : " Elle marche et elle fume, et comme la première cigarette se termine, Marie en rallume une seconde. "Ça fera fuir les mouches, pense-t-elle. Ces sales mouches jaunes qui lui passent devant les yeux et dont la gamine n'ignore pas qu'en plein hiver elles ne peuvent être que l'expression de la fatigue et de la faim. "
    Les stigmates laissés par ce début de vie qui ressemble plus à un combat de survie, vont finalement donner à Marie une force et une maturité à la fois touchante et décalée, avec une amère conscience de la réalité de la vie.
    p. 381 : " La quinine. Elle se dit parfois que la vie de sa tante vaut bien qu'elle se laisse tripoter, puisque la vie des femmes est ainsi faite. Qu'un jour ou l'autre elles doivent accepter d'y passer. "
    Ce roman initiatique, est d'abord le portrait de deux femmes : Anne-Angèle et Marie. Deux femmes, deux personnalités mais surtout deux destins. Ensuite, ce livre aborde avec brio cette France rurale sous l'Occupation, comme un zoom de la petite histoire dans la Grande Histoire.
    p. 431 : " Il ne faut jamais cesser de croire en l'humain. "

    Des chapitres courts et concis qui confèrent une dynamique efficace, alliés à une écriture à la fois sensible et généreuse !
    Ce roman est pour ma part la découverte de cet auteur, dont le charme et l'écriture ont opéré de tel sorte que je vais me précipiter pour découvrir sa bibliographie, tant il m'a émue et a suscité un grand intérêt.

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    Couverture du livre « L'enfant-mouche » de Philippe Pollet-Villard aux éditions Flammarion

    Nathalie Chartier sur L'enfant-mouche de Philippe Pollet-Villard

    Un formidable roman que je n’ai pas lâché, les yeux rivés au texte, à la fois impatiente et anxieuse de connaître le sort de la petite Marie.
    Nous sommes en 1944, la France est occupée, les prémisses d’une fin de conflit pointent, chacun choisit son camp ou en change ; certains deviennent des...
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    Un formidable roman que je n’ai pas lâché, les yeux rivés au texte, à la fois impatiente et anxieuse de connaître le sort de la petite Marie.
    Nous sommes en 1944, la France est occupée, les prémisses d’une fin de conflit pointent, chacun choisit son camp ou en change ; certains deviennent des résistants de la dernière heure.
    Lorsqu’Anne-Angèle, infirmière à Casablanca, revient en urgence à Paris suite au décès de sa sœur, elle ne s’attend pas à devoir prendre soin de Marie, une petite fille de 12 ans. Les coups du sort vont l’amener à venir s’installer dans un village en campagne où l’accueil se fait réservé puis carrément hostile.
    Anne-Angèle sombre dans la maladie et Marie va devoir rivaliser d’astuces pour la soigner tant bien que mal et surtout survivre. Elle est tenace Marie malgré la faim qui la tenaille et le froid du taudis dans lequel elles vivent toutes deux. Elle va se confronter à un concentré de méchanceté, aux bassesses, combines, à l’ignorance aussi.
    Elle se trouvera prise en étau entre deux camps, devra faire des choix douloureux. Pauvre petite mouche sans personne pour la protéger, livrée à elle-même, portant un regard lucide sur les adultes qui l’entourent. Hormis Toinette qui survit en vendant son corps et le soldat Hans, elle trouvera peu de répit.
    Assurément un grand roman dont l’intensité dramatique va crescendo jusqu’à la fin, la libération. L’itinéraire d’un apprentissage cruel d’une enfant livrée à elle-même sans amour, cherchant une famille avec Toinette, s’inventant un futur et une fuite avec Hans à la fin de la guerre.
    Pourtant, elle ne se plaint jamais Marie ; elle n’hésite pas prendre soin du petit Gaston (le fils de Toinette) et soigne seule Anne-Angèle avec un dévouement qui suscite l’admiration. Par la force des choses, elle devient lucide et profondément mature. Marie commence à bien connaître le genre humain (p 387). Si elle donne quelque chose, c’est avec le cœur, uniquement. Parce que donner normalement c’est ça.
    Un grand roman d’autant plus poignant que l’auteur s’est inspiré du destin de sa mère. J’espère que la sortie en format poche permettra à un public élargi de découvrir ce très beau récit.
    Un grand merci à la Masse critique Babelio pour m’avoir permis de lire de très beau roman.

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