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Philippe Labro

Philippe Labro
Écrivain, journaliste, cinéaste et observateur capital de notre temps, Philippe Labro présente cet album. En 1959, à l'âge de 22 ans, il est appelé en Algérie où il servira pendant 730 jours. Affecté à la revue Bled puis à la radio F5, il connaît entretemps la violence des combats. En 1967, il pu... Voir plus
Écrivain, journaliste, cinéaste et observateur capital de notre temps, Philippe Labro présente cet album. En 1959, à l'âge de 22 ans, il est appelé en Algérie où il servira pendant 730 jours. Affecté à la revue Bled puis à la radio F5, il connaît entretemps la violence des combats. En 1967, il publie son deuxième roman, Des feux mal éteints, bréviaire de toute une génération. Un récit sans concession de la terreur, de la torture et de la mort. Mais aussi un chant d'amour nostalgique célébrant Alger, la mer, le soleil.

Avis sur cet auteur (39)

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    Couverture du livre « Tomber sept fois, se relever huit » de Philippe Labro aux éditions Folio

    Ann TB sur Tomber sept fois, se relever huit de Philippe Labro

    19.03.2022 30eme

    Au hasard des livres trouvés dans notre location, j’ai été intriguée par ce récit de Philippe Labro souhaitant prendre « le lecteur par l’épaule pour lui raconter une histoire et cette fois c’est une histoire vraie »

    Résumé :

    " C'est arrivé subrepticement,...
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    19.03.2022 30eme

    Au hasard des livres trouvés dans notre location, j’ai été intriguée par ce récit de Philippe Labro souhaitant prendre « le lecteur par l’épaule pour lui raconter une histoire et cette fois c’est une histoire vraie »

    Résumé :

    " C'est arrivé subrepticement, sournoisement, sans prévenir, une vraie saloperie, une lente et insidieuse pénétration. Je suis l'esclave d'une chose indéfinissable qui est en train de me détruire et je lui obéis sans aucune résistance. " "Quelque chose a changé". Ce "quelque chose" n'est autre que le début de la plongée dans une dépression nerveuse dont le célèbre romancier a été victime. Dans un récit vécu, sans fard ni concession, l'auteur de La traversée raconte ce que signifie perdre le désir, l'énergie, la passion, l'estime de soi. Avec un style intime, conduit par le souci authentique de restituer "cette tristesse sans larmes", et "dire comment c'était", selon la formule de ses maîtres en écriture, Hemingway et Hugo, Philippe Labro évoque les effets de "la broyeuse" qui vous ronge le ventre. Mais ce témoignage unique, porté par le souffle de l'écriture, constitue aussi une éclatante affirmation de la force de la vie et de l'amour

    Comme Philippe Labro l’indique lui même ce livre est destiné aussi bien à ceux qui ne savent pas ce qu’est la déprime tout autant que ceux qui en souffrent ou en ont souffert.

    Les premiers pour leur donner une idée de ce que rencontre le malade, car il faut reconnaître cela comme tel, une maladie, qu’il ne suffit pas de dire « allez secoue toi ! Ça va aller ! Ne reste pas enfermé dans le noir ! Sors !» etc. Comprendre qu’un homme, brillant journaliste, analyste des situations tellement complexes de notre société, excellent réalisateur avec plusieurs succès à son palmarès et de nombreux acteurs et actrices reconnaissants, auteur de nombreux livres, peut se retrouver un jour complètement paralysé, incapable de faire le moindre effort, ne serait de se lever !!
    Beaucoup autour de lui le condamnent rapidement, les sois disants amis le poignardent dans le dos, alors promis à un futur haut poste de direction, certains lorgnent sa déchéance pour mieux prendre sa place…

    Il avoue avoir reçu de très nombreux témoignages après la parution de ce récit car l’écrit est sincère et lucide. De nombreux inconnus se sont retrouvés dans ce parcours, certaines relations professionnelles ont ensuite eu aussi l’occasion de le saluer et glisser un « j’ai connu ça moi aussi »…
    La chute s’est faite progressivement mais la remontée en a été encore plus longue. Il a la chance d’avoir pu compter sur son épouse Francoise, sur une poignée d’amis très proches, mais c’était aussi difficile pour eux. Avec le recul il raconte sans fard le déni tout d’abord avec la conscience de perte de goût pour beaucoup de choses.
    « Le poids la faim la mémoire les muscles le sexe le souffle le sommeil tout cela était déréglé »

    Il a une plume très facile à lire et va, pour avoir un regard extérieur, jusqu’à interpeller le « Philippe » qui n’arrive plus à lire une ligne des dix quotidiens qu’il dévorait au petit déjeuner, qui sombre dans la paranoïa, qui accepte cependant sur l’insistance de sa femme et parce qu’elle a pris le rendez-vous, de rencontrer un médecin qui va l’accompagner sur plusieurs mois, changer les traitements qui ne conviennent pas, l’encourager dans les moments de doute jusqu’au moment où il va retrouver une lointaine étincelle qui va l’aider à revenir à la vie.

    « Un poème populaire japonais dit « Telle est la Vie, tomber sept fois Et se relever huit. » Je l'ai lu sous cette forme, c'est-à-dire celle d'un haïku, il y a de longues années, à peu près dix ans avant ma dépression. Je l'avais noté dans mon carnet et m'étais déjà interrogé à l'époque sur la beauté lapidaire, la vérité de ces trois petites lignes. »

    « Le temps fait son œuvre. Le temps joue son rôle dans une guérison. Il faut être patient. Il faut savoir attendre, souffrir, et donc faire preuve de courage »

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    Couverture du livre « Tomber sept fois, se relever huit » de Philippe Labro aux éditions Folio

    calypso sur Tomber sept fois, se relever huit de Philippe Labro

    Le proverbe japonais qui sert de titre à ce récit dit toute la force qu'il faut pour se redresser, encore et toujours, après les épreuves de la vie. Celle qu'a traversée Philippe Labro se nomme « dépression » et c'est une maladie encore mal comprise et parfois difficilement acceptée. Sans...
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    Le proverbe japonais qui sert de titre à ce récit dit toute la force qu'il faut pour se redresser, encore et toujours, après les épreuves de la vie. Celle qu'a traversée Philippe Labro se nomme « dépression » et c'est une maladie encore mal comprise et parfois difficilement acceptée. Sans fioritures et avec pudeur, Philippe Labro se lance donc dans le récit de sa chute, de sa descente aux enfers, à laquelle il entend bien donner un caractère universel. « L'important, pour moi, c'est de raconter, de décrire. Je ne serai pas le premier ni le dernier. Il y a eu toutes sortes de livres, d'essais sur ce sujet – mais rien ne remplace son propre récit, son quotidien de la chose. » Conscient que d'autres avant lui ont connu cet état et que d'autres après lui le connaîtront également, il raconte, simplement, une expérience personnelle aidé de sa plume de journaliste. « Puisque je crois que j'ai appris à raconter les choses, je vais leur dire comment c'était. » Si ce récit ne constitue pas une lecture incontournable, il n'en reste pas moins que c'est une lecture intéressante et émouvante. L'autoanalyse n'est jamais narcissique, il s'agit réellement d'un partage avec le lecteur, voire d'une main tendue qui invite à considérer que rien n'est jamais définitif et que le courage, la volonté et l'aide que les autres peuvent nous apporter sont de précieux alliés pour remonter la pente. L'incompréhension, les regards en coin et les remarques désobligeantes sont également évoqués, rien n'est tu, et surtout pas l'immense désespoir, l'infinie solitude et le sentiment d'irréalité dans lesquels se trouve celui qui est atteint de dépression.

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    Couverture du livre « La traversée » de Philippe Labro aux éditions Folio

    Bernard Viallet sur La traversée de Philippe Labro

    Souffrant d’un grave œdème du larynx, Philippe Labro se retrouve intubé dans le service de réanimation de l’hôpital Cochin à Paris. Il reste plusieurs jours dans un état semi-comateux, perfusé, relié à des machines à oxygène et ligoté sur son lit. Il a l’impression que tout un aréopage de...
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    Souffrant d’un grave œdème du larynx, Philippe Labro se retrouve intubé dans le service de réanimation de l’hôpital Cochin à Paris. Il reste plusieurs jours dans un état semi-comateux, perfusé, relié à des machines à oxygène et ligoté sur son lit. Il a l’impression que tout un aréopage de connaissances déjà mortes se tiennent alignées le long d’un des murs de sa chambre. Elles l’incitent à venir les rejoindre dans l’au-delà. Labro se retrouve à entendre non pas une voix intérieure, mais deux. L’une lui conseille de se laisser aller et d’accepter de mourir alors que l’autre le pousse à se battre et à lutter de toutes ses forces pour revenir vers la vie. Un jour, il fait l’expérience d’une NDE (Near Death Experience) ou d’une EMI en français (Expérience de Mort Imminente). Il a l’impression d’être extrait de son corps physique et d’être entraîné à toute allure dans un couloir très sombre. Une sorte de trou noir. Il en vivra ensuite une seconde, mais cette fois beaucoup plus lumineuse, plus apaisante, plus rassurante…
    « La traversée » est le témoignage touchant et émouvant d’un écrivain parvenu aux portes de la mort et même un peu au-delà. Aucun mysticisme dans ce récit (ni ange, ni présence divine). Et pourtant Labro, certainement athée ou fort peu croyant, refuse absolument de s’en tenir aux explications rationalistes habituelles que l’on sert en pareilles circonstances. Ces visions seraient dues à des hallucinations causées par la prise de médicaments ou par une réaction du cerveau à certaines douleurs extrêmes. En ces moments dramatiques, on dit que le mourant revoit défiler tout le film de sa vie. Ce fut le cas pour l’auteur, mais par flashs et éclairs confus, sans logique ni chronologie. Le récit est construit un peu sur le même schéma. Le style est assez agréable à lire en dépit d’un bizarre besoin de l’auteur de passer d’un pronom personnel à un autre au fil des chapitres ou paragraphes. Il parle de lui à la première personne du singulier puis à la troisième avec quelques détours à la deuxième du pluriel quand il veut s’adresser au lecteur. Ouvrage intéressant pour tous ceux qui s’intéressent à la vie après la vie, mais également aux conditions de travail des soignants en service de réanimation. Un Labro qui mérite le détour.

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    Couverture du livre « J'irais nager dans plus de rivières » de Philippe Labro aux éditions Gallimard

    Squirelito sur J'irais nager dans plus de rivières de Philippe Labro

    Nage libre avec Philippe Labro. L’homme se dévoile dans les flots d’une vie riche mais pas forcément celle d’un long fleuve tranquille ; les courants bienveillants, les surprises en cascades mais aussi les turbulences du corps et de l’âme. Pour lui, mais principalement pour celles et ceux qui...
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    Nage libre avec Philippe Labro. L’homme se dévoile dans les flots d’une vie riche mais pas forcément celle d’un long fleuve tranquille ; les courants bienveillants, les surprises en cascades mais aussi les turbulences du corps et de l’âme. Pour lui, mais principalement pour celles et ceux qui ont croisé sa route et qui ont semé des petits cailloux. Petits cailloux devenus grands et qui s’érigent en une montagne avec une avalanche de souvenirs qui, se transformant en encre, vont couler doucement dans les veines d’un livre qui semble palpiter dès qu’on le touche.

    De confidences en confidences, d’anecdotes en anecdotes et… de citations en citations, Philippe Labro en parsèment tout le long de son récit et même le titre en est une. Mais le plus important est ce diaporama qui défile sur plusieurs décennies pour célébrer anonymes et personnages de renom, sans flagornerie aucune, juste raconter avec les images véhiculées par celui qui observe en tant que journaliste, réalisateur, écrivain. Avec à chaque fois quelque chose, pas forcément de Tennessee mais commençant avec les mêmes lettres : la tendresse.

    Churchill, Chirac, De Gaulle, Giscard, Mitterrand pour les politiques, sans oublier les pages sur Dominique Baudis qui valent à elles seules tout le livre, bel hommage à un homme injustement livré aux chacals pour les affamés de vengeance et de militantisme nauséabond ; Hallyday, Trintignant, Luchini, Gainsbourg, Wolfe, Gary, Picasso pour les artistes ; et les inclassables comme Françoise Giroud ou l’Abbé Pierre, et tous les anonymes qui œuvrent secrètement pour le bien de tous. Philippe Labro prend soin des infirmiers, du personnel hospitalier, des médecins qui chaque jour apportent une aube de lumière dans les crépuscules des destins.

    Dans cette rivière de palabres, l’eau ayant remplacé l’arbre, une autre source jaillit ; celle de la musique, ou mieux, celle des musiques : rock, variété, jazz, classique, l’éclectisme d’une gamme allant de Mozart à Hallyday (après tout la date du 5 décembre les unis), de Beethoven à Cohen, jusqu’à une playlist finale qui ne demande qu’à être complétée. C’est toute l’énergie d’un Bob Dylan, la séduction d’un Franck Sinatra et la bienveillance d’un Claudio Abbado.

    En refermant ce livre j’ai emporté des images de l’Ouest américain, du Quercy, de Paris ; des notes d’une symphonie ou d’un rock endiablé ; un tableau de Picasso et le regard d’un visiteur dans un musée ; le sourire d’une infirmière et la voix de Simone Veil ; les vers de la Fontaine et la magie de Luchini, le bruissement d’un journal et l’envolée d’un oiseau ; les acclamations d’un Paris libéré et l’assassinat de Kennedy ; les journées à broyer du noir et l’éclaircie d’un matin ; le temps qui passe et le temps des souvenirs… pour nager dans les flots de la vie, grimper sur les sommets de la culture, danser sur les joies du monde, penser à nos chers disparus et continuer à cueillir l’inattendu.

    Borgiessement vôtre,

    Blog Le domaine de Squirelito => https://squirelito.blogspot.com/2020/12/une-noisette-un-livre-jirai-nager-dans.html