Un manga tordant mais qui n'oublie pas d'être instructif !
Comme le chante si bien Alain Souchon, dans ce vingt-deuxième album :
« Y a de la rumba dans l'air
Le smoking de travers
Je te suis pas dans cette galère
Ta vie tu peux pas la refaire
Tu cherches des morceaux d'hier pépères
Dans des gravats d'avant-guerre
Le Casino c'est qu'un tas de pierres
Ta vie tu peux pas la refaire. »
Impossible de faire l’impasse sur cet air que j’aime tant.
Il n’y a pas d’essoufflement, le lecteur connait le procédé mais il se fait avoie à chaque fois avec délectation sans lassitude.
Premier éclat de rire :
« Quand la gauche est au pourvoir, les militaires qui défilent sont obligés de faire gauche, droite, gauche, droite….
Quand c’est la droite qui dirige le pays, ils font droite, gauch’, droite, gauch’…
C’est pour ça que ce n’est jamais le centre qui gouverne. Les soldats devraient sauter en avant, les pieds joints, comme les kangourous. »
Geluck fait de son chat, un fin critique contemporain.
C’est un miroir qui nous est tendu et il aborde des sujets graves (migration, intégrisme religieux, réchauffement climatique et #Metoo…) il nous fait rire, mais pas bêtement, car son humour déclenche une réflexion immédiate, loin des infos formatées qui nous affligent chaque jour.
« Ah ! cette fois ça y est ! Ma femme a arrêté de fumer. Ils devraient m’apportaient l’urne dans quelques minutes. »
Il y a la formule hilarante, mais aussi une finesse proportionnellement inversée au dessin du chat qui est fait de traits simples et appuyés sur une forme bien ronde.
Avec la plupart des dessins, le lecteur rit, réfléchit mais se positionne aussi.
« Quand un pauvre vole un riche, ça s’appelle un délit. Quand les riches volent les pauvres, ça s’appelle un système économique. »
Et je chante, chante :
« « Y a de la rumba dans l'air
Le smoking de travers
Je te suis pas dans cette galère
Ta vie tu peux pas la refaire
Tu cherches des morceaux d'hier pépères
Dans des gravats d'avant-guerre
Le Casino c'est qu'un tas de pierres
Ta vie tu peux pas la refaire. »
©Chantal Lafon
L'autre jour, je vis passer, sur facebook je crois, un post vantant la sortie du Tome 23 du Chat de Geluck. Vérification effectuée, chez, moi, je me suis arrêté au numéro 21. Serait-il possible et envisageable que j'aie raté un épisode, le 22, vous aviez deviné même si comme moi, les maths ne sont pas votre point fort ?
Ressentant presque les tremblements du manque, je fonçai à la librairie m'enquérir du fameux tome manquant et revins vite le lire confortablement assis-avachi sur mon canapé.
C'est donc à la quasi-veille de la sortie du prochain que je lus le précédent. Et comme à chaque fois, je rigolai, je pouffai et remarquai aussi parfois un strip ou un gag point à la hauteur, mais le suivant l'est, je me gaussai donc en oubliant la baisse de régime très temporaire.
Philippe Geluck aborde tous les thèmes du moment : dérèglement et réchauffement climatiques, religion, sexisme, et aussi des thèmes intemporels : l'amour, le sexe, l'art, ... sans se limiter ni dans la connerie ni dans la vacherie. C'est pour cela que j'aime Le Chat et que je courrai très bientôt vers le tome 23 intitulé Le chat est parmi nous.
Très bon tome! Pour les amateurs de l'humour de Philippe Geluck!
Le Chat en pleine forme! Des blagues à deux balles, des images détournées.... et puis comme d'habitude, des pensées hautement philosophiques
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