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Peter Loughran

Peter Loughran
Peter Loughran est une légende. Légende parce que son seul livre traduit à ce jour en France, Londres Express (1966), « ouvrage insaisissable, impossible à cataloguer », comme le décrivait Marcel Duhamel, est considéré comme l'un des livres emblématiques de la Série Noire. L'histoire de ce traj... Voir plus
Peter Loughran est une légende. Légende parce que son seul livre traduit à ce jour en France, Londres Express (1966), « ouvrage insaisissable, impossible à cataloguer », comme le décrivait Marcel Duhamel, est considéré comme l'un des livres emblématiques de la Série Noire. L'histoire de ce trajet en train dans la tête d'un paranoïaque misanthrope, aigri et obsédé a marqué plusieurs générations de lecteurs. Comme le disait Jean-Bernard Pouy dans sa Brève Histoire du roman noir : « Dans le genre de lecture dont on se souvient à jamais, il y a obligatoirement Londres Express. » Pourtant, Peter Loughran est resté insaisissable au point que son existence demeure un mystère. De lui, on ne sait presque rien. D'origine irlandaise, né à Liverpool en janvier 1938, Peter Loughran abandonne rapidement sa formation de prêtre pour enchaîner les petits boulots plus ou moins improbables - docker, monteur d'échafaud, garde du corps... Même pas de page Wikipédia à se mettre sous la dent, ni le moindre indice qui permettrait de savoir s'il est encore vivant ou non. La seule photo de lui connue montre un jeune homme émacié au regard ténébreux, vêtu d'un long pardessus crasseux, qui se tient dans une ruelle pavée. Après Londres Express, il publie Dearest (1983), puis Jacqui (1984), en fait une version remontée du précédent, et enfin le dispensable The Third Beast (1990), sans que l'on n'en apprenne au passage beaucoup plus à son sujet. Depuis, plus rien.

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Jacqui » de Peter Loughran aux éditions Tusitala

    Littéraflure sur Jacqui de Peter Loughran

    Où est la frontière entre la lucidité et le cynisme ? Heureusement que ce livre m’avait été recommandé par une femme parce que sinon, ça ressemblait à une déclaration de guerre des sexes. Caroline Fourest aurait un AVC avant la fin du premier chapitre. Le protagoniste du livre est d’une...
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    Où est la frontière entre la lucidité et le cynisme ? Heureusement que ce livre m’avait été recommandé par une femme parce que sinon, ça ressemblait à une déclaration de guerre des sexes. Caroline Fourest aurait un AVC avant la fin du premier chapitre. Le protagoniste du livre est d’une misogynie extrême, à faire passer Houellebecq pour un féministe convaincu. Petit détail d’importance : il (le protagoniste) est anglais et chauffeur de taxi – je ne dis pas que la nationalité et le métier du monsieur ne sont pas neutres mais bon.... Pour Peter Loughran, la femme répond toujours à son instinct primaire de protection. Elle n’est intéressée que par le confort et la sécurité qu’un homme peut lui offrir. S’il est beau, ça ne gâche rien. Quand cette sécurité est obtenue, elle veut des enfants, qui emprisonneront définitivement l’homme dans sa routine. Pour la femme, le sexe n’est pas une fin en soi, mais est un moyen d’obtenir ce qu’elle veut. Quand le matérialisme atteint son paroxysme, elle peut rapidement devenir une pute, mais elle a souvent des circonstances atténuantes (une enfance malheureuse). Notre chauffeur de taxi tombe amoureux de Jacqui, une fille qui a eu… une enfance malheureuse. Tombé amoureux ? La pire des situations, d’après l’auteur, parce que l’homme en perd son cerveau et ses couilles. Le mari de Jacqui commence alors un long calvaire dont l’issue, inattendue (parce que pleine de tendresse) et rocambolesque, ne manque pas de piquant. Ce livre est souvent révoltant mais, pris au troisième degré, il ne manque pas de saveur. On attend maintenant qu’une écrivaine fasse le portrait au vitriol des hommes dans un roman où une femme ne supporterait plus son mari et chercherait à s’en débarrasser fissa. Un roman qui s’intitulerait « Michel » bien-sûr… Et je vois bien Blanche Gardin s’en charger.
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