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Perrine Tripier

Perrine Tripier

Photo 2022 Francesca Mantovani 2022 ® Editions Gallimard.

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Articles en lien avec Perrine Tripier (3)

Avis sur cet auteur (37)

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    Couverture du livre « Les guerres précieuses » de Perrine Tripier aux éditions Gallimard

    Lilyblio sur Les guerres précieuses de Perrine Tripier

    Isadora Aberfletch est âgée et vit désormais en maison de retraite. Il ne lui reste plus que ses souvenirs et plus particulièrement ceux de son enfance. Elle a toujours vécu jusqu'à son placement dans une grande maison de campagne. Ce lieu a rassemblé de beaux moments familiaux mais aussi plus...
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    Isadora Aberfletch est âgée et vit désormais en maison de retraite. Il ne lui reste plus que ses souvenirs et plus particulièrement ceux de son enfance. Elle a toujours vécu jusqu'à son placement dans une grande maison de campagne. Ce lieu a rassemblé de beaux moments familiaux mais aussi plus tard des instants de solitude et d'évocations douloureuses. À l'aube de sa vieillesse, Isadora nous conte son histoire et celle de La Maison à travers les différentes saisons passées.

    "Les guerres précieuses" est un roman d'ambiance où les sensations olfactives et visuelles sont sollicitées.
    L'histoire est intemporelle et insituable. Nous ne savons pas précisément à quelle époque cela se passe ni où. La narratrice nous indiquant seulement que La Maison est isolée dans un village et qu'on se rend à La Ville en train. Il en ressort alors un lieu au charme un peu désuet.

    Le récit commence en été. La narratrice Isadora nous présente le domaine et sa famille proche qui s'élargit à cette saison avec la venue de son oncle, de sa tante et des cousins et cousines. Isadora est aussi proche de sa petite sœur Harriett qu'elle est différente de sa grande sœur Louisa. Harriett est son petit lutin facétieux avec qui elle partage sa chambre. Avec son frère aîné Klaus c'est une relation pudique qui se développera.
    Au fur et à mesure que les saisons sont égrénées par la narratrice, les souvenirs sont douloureux et l'atmosphère devient lugubre. Isadora tente de s'accrocher à un passé qui n'existe plus.

    Pour un premier roman, la plume de Perrine Tripier est habitée et de toute beauté. Elle signe à 24 ans un roman d'une grande maturité.
    Le vocabulaire très descriptif m'a permis de m'immerger complètement dans cette grande demeure qui apparaît comme le second personnage principal du roman.

    Je n'ai malheureusement pas réussi à m'attacher à Isadora que j'ai trouvé égoïste, oisive, névrosée et parfois acariâtre.
    Isadora est très attachée à La Maison, à un point qu'elle en parle comme une entité et la nomme avec un article défini. J'ai trouvé cela très troublant voire malaisant. Je suis quand même parvenue à la trouver touchante sur certains moments.

    Le roman tire un peu en longueur à partir de sa deuxième moitié. Isadora se répète dans ses pensées. Cela amoindrit la portée émotionnelle du propos tout en montrant l'obsession pour un temps et un lieu révolus.

    Une belle découverte et une si belle plume que je vous conseille.
    "Le café dans la tasse est froid comme mon cœur. Qu'on le boive, qu'on en finisse."

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    Couverture du livre « Les guerres précieuses » de Perrine Tripier aux éditions Gallimard

    Lauquilit sur Les guerres précieuses de Perrine Tripier

    J’ai refermé ce premier roman en me faisant cette réflexion : « Que j’aimerais écrire comme cela ! » car l’écriture de Perrine Tripier (qui n’a que 24 ans) m’a totalement éblouie. C’est un roman contemplatif et lent mais j’ai eu du mal à sortir des murs de cette vieille bâtisse, siège des...
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    J’ai refermé ce premier roman en me faisant cette réflexion : « Que j’aimerais écrire comme cela ! » car l’écriture de Perrine Tripier (qui n’a que 24 ans) m’a totalement éblouie. C’est un roman contemplatif et lent mais j’ai eu du mal à sortir des murs de cette vieille bâtisse, siège des « guerres précieuses » de la famille Aberfletch, et personnage à part entière.

    L’autrice prête ici sa plume à une vieille femme qui a déserté la maison qui était toute sa vie pour finir ses jours, bien malgré elle, à l’hospice. Cette femme, c’est Isadora Aberfletch qui a décidé de s’installer dans la maison familiale après la mort de ses parents. Cette maison et elle deviennent vite indissociables.

    « La Maison était à moi, et j’étais à elle. J’avais, en prenant les clefs, imbibé les murs de mon ombre. Les étrangers familiers qui revenaient donc pénétraient dans mon cœur et rangeaient leurs valises ouvertes dans mes veines ; peut-être sans le savoir. »

    L’autrice fait revivre « d’une voix argentine, l’innocent paradis plein de plaisirs furtifs », comme disait Baudelaire, et les réminiscences classées par saison compose un ensemble parfaitement maîtrisé. Si vous n’y avez pas déjà succombé, laissez-vous charmer par cette grande maison et les différents membres de la famille Aberfletch qui sont, par petites touches successives, très bien dépeints. J’ai eu l’impression de retrouver l’ambiance des Quatre Filles du Docteur March avec un style proche de celui de Giono. Une très belle découverte !

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    Couverture du livre « Les guerres précieuses » de Perrine Tripier aux éditions Gallimard

    Dany La sur Les guerres précieuses de Perrine Tripier

    Un roman poétique, délicieux que j’ai découvert dans la sélection finale du prix Orange du livre. Perrine Tripier dont c’est le premier roman évoque avec une justesse incroyable la vie de la narratrice retirée dans une maison de retraite après avoir passé sa vie entière dans la maison familiale....
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    Un roman poétique, délicieux que j’ai découvert dans la sélection finale du prix Orange du livre. Perrine Tripier dont c’est le premier roman évoque avec une justesse incroyable la vie de la narratrice retirée dans une maison de retraite après avoir passé sa vie entière dans la maison familiale. Maison idéalisée au point qu’elle ne s’est jamais mariée de peur qu’un conjoint la lui fasse abandonner.
    Au fil des saisons, nous suivons cet amour inconditionnel. Je suis admirative devant cette si jeune autrice qui sait nous partager les sentiments de cette vieille dame. Son enfance dans laquelle beaucoup se reconnaîtront surtout les plus âgés. Les images sont lumineuses, nostalgiques et m’ont fait penser à Giono.
    Puis vient l’automne avec sa part d’ombre et enfin l’hiver avant que ne revienne le printemps. Chaque saison rythme cette vie de solitude et Perrine Tripier nous les décrit comme si elle-même s’y était déjà confrontée.
    Un texte magnifique de beauté, de nostalgie, de délicatesse, ciselé comme un bijou.
    Et on ne peut retenir ses larmes.

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    Couverture du livre « Les guerres précieuses » de Perrine Tripier aux éditions Gallimard

    Dominique Sudre sur Les guerres précieuses de Perrine Tripier

    Isadora n'a pas toujours été cette vielle dame qui se meurt dans un établissement pour personnes âgées. Toute sa vie s'est déroulée dans la Maison, cette de la famille, de l'enfance, de sa vie d'adulte, loin du monde loin des autres loin de la vie.
    Aujourd'hui, à l'aube de sa fin de vie, elle...
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    Isadora n'a pas toujours été cette vielle dame qui se meurt dans un établissement pour personnes âgées. Toute sa vie s'est déroulée dans la Maison, cette de la famille, de l'enfance, de sa vie d'adulte, loin du monde loin des autres loin de la vie.
    Aujourd'hui, à l'aube de sa fin de vie, elle se souvient. Essentiellement de l'enfance, Petit Père, Petite Mère, Louisa Harriet Klaus, Bertie, tante Hilde ou grand-tante Babel, tous revivent à ses côtés, les absents et les morts, les vivants et les présents.
    La vie s'est chargée d'éloigner la fratrie après le décès des parents. Mais Isadora fidèle à la Maison n'a jamais quitté la chambre aux lits jumeaux, jamais quitté le bois où elle seule distingue toujours les fantômes de leurs cabanes d'enfants dans les arbres, la pièce où Petite Mère peignait inlassablement ses bouquets de fleurs.

    C'est toute cette vie, ces souvenirs qu'elle égrène aujourd'hui dans sa chambre solitaire entre deux visites d'infirmière ou d'aide soignante.

    Avec une écriture ciselée, précise, juste, Perrine Trippier fait revivre la Maison oubliée, désormais vidée de ses habitants et de ses souvenirs.
    Il y a une application et un soucis de perfection dans cette écriture, une force de description qui rend les souvenirs plus précis que heureux. Le temps qui passe prend ici toute son importance, la vie, l'enfance, le décès des parents, les frère et sœur qui quittent à leur tour la Maison, l'abandon des traditions familiales. De tout cela ressort une fatalité, un besoin pour Isadora de maintenir le fil de ce qui n'est plus envers et contre tout et tous qui m'a fait ressentir une grande tristesse pour la vie manquée de cette femme. Je n'ai pas réussi à m'y attacher. À aucun moment. Malgré les deuils qu'elle a connu, la solitude qu'elle s'est imposée, elle qui s'est astreinte à faire vivre coûte que coûte la Maison familiale.

    avis lecture complet sur le blog Domi C Lire https://domiclire.wordpress.com/2023/09/24/les-guerres-precieuses-perrine-tripier/

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