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Percival Everett

Percival Everett
Diplômé de littérature et de philosophie, Percival Everett dirige le département de littérature de la Southern California University. Une quinzaine de ses romans ont paru aux États-Unis et ont été salués par plusieurs prix littéraires. En France, tous ses romans sont publiés par Actes Sud. Récem... Voir plus
Diplômé de littérature et de philosophie, Percival Everett dirige le département de littérature de la Southern California University. Une quinzaine de ses romans ont paru aux États-Unis et ont été salués par plusieurs prix littéraires. En France, tous ses romans sont publiés par Actes Sud. Récemment : Glyphe (2008), Le supplice de l'eau (2009) et Pas Sidney Poitier (2011).

Avis sur cet auteur (5)

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    Couverture du livre « Châtiment » de Percival Everett aux éditions Actes Sud

    Catherine Giry-Deloison sur Châtiment de Percival Everett

    L'ironie n'est-elle pas plus appropriée que les larmoiements et le manichéisme pour dénoncer le racisme ? En refermant « Châtiment », finaliste du prix Pulitzer en 2022, la réponse positive.
    Dans une Amérique contemporaine où le Président à la tignasse orange conduit la destinée d'un pays plus...
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    L'ironie n'est-elle pas plus appropriée que les larmoiements et le manichéisme pour dénoncer le racisme ? En refermant « Châtiment », finaliste du prix Pulitzer en 2022, la réponse positive.
    Dans une Amérique contemporaine où le Président à la tignasse orange conduit la destinée d'un pays plus fracturé que jamais, deux frères sont successivement retrouvés morts, atrocement mutilés et châtrés.
    À leurs côtés se trouve le cadavre d'un homme noir qui ressemble étrangement à Emmett Till, un adolescent noir lynché en 1955 par deux blancs parce qu'il aurait mal parlé à une femme.
    Des décennies plus tard, les coupables vont payer. Et ils ne seront pas les seuls.
    Des dizaines de rednecks méchants, bas du plafond, incultes, vulgaires et aux convictions racistes intactes vont en effet figurer sur la liste des prochaines victimes.
    À chaque fois, le modus operandi est le même et les meurtriers sont introuvables. Certains pensent même qu'ils seraient des revenants noirs de retour pour se venger de leurs bourreaux.
    Inutile de dire que les forces de l'ordre vont avoir quelques difficultés à résoudre l'enquête.
    Parmi elles, deux flics africains-américains qui débarquent chez les suprémacistes blancs de Money, une bourgade du Mississippi, comme des chiens dans un jeu de quilles.
    Dans une écriture aux accents « tarantinesques » qui fait aussi penser aux aventures du « Bourbon Kid » (Sonatine) par sa réjouissante démesure, « Châtiment », sous ses allures de farce allégorique, dénonce le racisme systémique qui gangrène les États-Unis depuis ses origines.
    Je remercie Babelio et Actes Sud pour cette lecture stimulante.

    EXTRAITS
    Quand on veut connaître un endroit, on parle à son histoire.
    C'est un repaire de péquenauds débiles qui sont restés bloqués au XIXe d'avant-guerre et offrent la preuve vivante que la consanguinité ne conduit pas à l'extinction.

    http://papivore.net/litterature-anglophone/critique-chatiment-percival-everett-actes-sud/

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    Couverture du livre « Effacement » de Percival Everett aux éditions Actes Sud

    Catherine L sur Effacement de Percival Everett

    Le personnage principal de ce roman se nomme Thelonious Monk Ellison, plus communément Monk. Écrivain en panne d’inspiration, il revient en visite dans sa ville natale, revoit sa mère atteinte d’Alzheimer, sa sœur médecin comme son frère d’ailleurs. Il est un peu perturbant au début de se...
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    Le personnage principal de ce roman se nomme Thelonious Monk Ellison, plus communément Monk. Écrivain en panne d’inspiration, il revient en visite dans sa ville natale, revoit sa mère atteinte d’Alzheimer, sa sœur médecin comme son frère d’ailleurs. Il est un peu perturbant au début de se trouver face à un texte aux allures classiques de roman américain avec pour personnage principal un auteur, et en fond une famille éclatée, et des ressentiments larvés entre ses membres. Mais cela ne dure pas longtemps !
    Le roman se présente comme un journal intime, mais destiné à la postérité, de Monk. Cette contradiction n’est qu’une parmi d’autres d’un personnage peu commun. Ce personnage créé par Percival Everett possède une manière surprenante d’insérer dans son journal des intermèdes sur la menuiserie ou la pêche, ses passions, ainsi que le contenu carrément hermétique d’une conférence sur le nouveau roman ou des idées de roman qu’il s’empresse de noter en les intercalant dans son histoire.
    Mais le roman constitue surtout une charge féroce, et souvent drôle, contre le milieu américain de l’édition. Tout commence par le bruit, le buzz dirait-on, autour d’un roman écrit par une afro-américaine, qui fait la une des magazines et se trouve en tête des ventes. Monk est offusqué du succès de « Not’vie à nous dans le ghetto » et décide que lui aussi serait capable d’écrire un tel roman, qui de plus, lui serait bien utile pour subvenir aux besoins de sa mère vieillissante et à ses besoins propres… Et Monk passe à l’acte. En découlent des péripéties en cascade parfois dramatiques, parfois réjouissantes.
    Tout cela fonctionne très bien, et même si la forme est parfois déroutante, le tout tient bien la route, et montre l’étendue de la culture et de l’humour de l’auteur. Bon, il me faut avouer que les 80 pages, insérées dans le roman, de caricature de roman à succès dans un style parlé afro-américain des cités, j’ai trouvé ça un poil trop long. J’ai pensé un moment que c’était un peu se payer la tête du lecteur, mais il est bien évident que c’est parfaitement volontaire, et assez indispensable à la perfection de cette satire.

    https://lettresexpres.wordpress.com/2019/02/12/percival-everett-effacement/

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    Couverture du livre « Désert américain » de Percival Everett aux éditions Actes Sud

    Elizabeth Pianon sur Désert américain de Percival Everett

    Théodore Larue, professeur d’université, marié, deux enfants, roule avec la pensée de se suicider lorsqu’il est percuté de plein fouet par un camion. Décapité sous le choc, sa tête roule dans le bas fossé. Les employés des pompes funèbres le recousent approximativement, mais le jour des...
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    Théodore Larue, professeur d’université, marié, deux enfants, roule avec la pensée de se suicider lorsqu’il est percuté de plein fouet par un camion. Décapité sous le choc, sa tête roule dans le bas fossé. Les employés des pompes funèbres le recousent approximativement, mais le jour des obsèques, en pleine messe, il se lève de son cercueil, aussi vivant que vous et moi.
    Bouleversement dans la famille, dans les médias.
    Commence alors un long parcours compliqué pour ce ni mort ni vivant, mais pourtant les deux à la fois.
    Je ne sais plus comment ce livre s’est trouvé dans ma PAL, mais je n’avais pas spécialement envie de le lire.
    Or, j’ai passé un excellent moment.
    C’est bien écrit et l’histoire ne manque pas d’originalité.
    Malgré cette situation difficile, j’ai souri plus d’une fois, ça ne manque pas d’humour.
    Les excès américains tant religieux que sectaires, que scientifiques sont dénoncés clairement.
    Ted ne trouve un sens à sa vie qu’une fois mort.
    Où commence la mort ? où se termine la vie ?
    Sous couvert d’une comédie loufoque, l’auteur pousse à la réflexion sur la vie et la mort.

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    Couverture du livre « Pas Sidney Poitier » de Percival Everett aux éditions Actes Sud

    Cloé Pollin de DU THÉÂTRE ZANNINI sur Pas Sidney Poitier de Percival Everett

    Pas Sidney s'est retrouvé orphelin très jeune.

    Heureusement pour lui, sa folle de mère avait réalisé de bons investissements qui lui assurent un avenir prospère.

    Malheureusement, il n'est pas aisé de s'appeler "Pas Sidney Poitier", d'autant plus quand on sait que l'on a une...
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    Pas Sidney s'est retrouvé orphelin très jeune.

    Heureusement pour lui, sa folle de mère avait réalisé de bons investissements qui lui assurent un avenir prospère.

    Malheureusement, il n'est pas aisé de s'appeler "Pas Sidney Poitier", d'autant plus quand on sait que l'on a une ressemblance troublante avec le fameux acteur Sidney Poitier.

    Mais une destinée incroyable l'attend, entouré de son tuteur richissime, Ted Turner, et d'un curieux professeur de "nonsense" du nom de Percival Everett (si, si !), Pas Sidney va se confronter à la vie : on y croise des hommes, des femmes, des blancs, des noirs, des idiots, des charmeuses... bref, un bouillon d'humanité tantôt adjuvant, tantôt opposant ; et on goûte aux récits d'Everett avec délectation !