« J’avais envie de faire transparaître l’émotion que me procure Vivian Maier, plutôt que d’imposer mon avis catégorique sur ce qu’elle était »
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« J’avais envie de faire transparaître l’émotion que me procure Vivian Maier, plutôt que d’imposer mon avis catégorique sur ce qu’elle était »
Des nouveaux talents de la bande dessinée à découvrir et à suivre absolument
Dans la famille Brontë, je voudrais bien évidemment Charlotte (1816-1855) et Emily (1818-1848). J’aimerais aussi Maria (1814-1825) et Elizabeth (1815-1825). Mais également Branwell (1817-1848), le seul garçon de cette fratrie. Et enfin, Anne (1820-1849), la benjamine. Celle à qui Paulina Spucches a décidé de s'intéresser, parce que moins connue que Charlotte et Emily, bien qu’elle ait publié deux romans.
Avec Brontëana, l’autrice de Vivian Maier À la surface d’un miroir, nous fait entrer dans l’univers victorien de la famille Brontë. Une tribu marquée par la religion, le père Patrick est pasteur, et par ce qu’on pense être la rigueur du Yorkshire, plus exactement celle de la ville de Haworth, en cette première moitié du 19e siècle.
Mais c’est justement parce que Paulina Spucches a vu de la couleur en visitant ces lieux, qu’elle a décidé, tout comme pour l’album sur Vivian Maier, d’y apposer et d’y faire briller les siennes.
Si on reconnaît au premier coup d’oeil la flamboyance du dessin de cette jeune autrice, c’est pour mieux illuminer des destins marqués par la maladie; le bacille de Koch provoquant la tuberculose laissait très peu de chance, à celles et ceux qui en étaient atteints, d’en réchapper. Malgré les décès trop précoces des deux sœurs aînées et de leur mère, les quatre enfants grandissent dans un univers où le père, bien qu’homme d'Église, leur laisse une certaine latitude, que ce soit dans leurs jeux, et même dans leurs lectures.
Les univers des uns et des autres se croisent au gré de leurs études, de leurs emplois comme professeurs ou gouvernantes. L'écriture tient une place importante chez les Brontë.
C’est ainsi que les trois sœurs décident de faire publier leurs premiers romans. Mais par peur d’être reconnues, ou plutôt de ne pas être reconnues en raison de leur statut de femme, Charlotte, Emily et Anne prendront pour nom de plume : Currer, Ellis et Acton Bell.
Si vous avez aimé les romans des sœurs Brontë (même si vous ne les avez pas lus), n’hésitez surtout pas à découvrir autrement ces romancières, ces sœurs et ces femmes vues à travers les yeux et la sensibilité d’Anne, superbement décrites et dessinées par Paulina Spucches.
Londres, 1848. Les milieux littéraires londoniens frémissent "La recluse de Wildfell Hall" est le roman scandale du moment. Son éditeur est soumis aux questions. Qui est le mystérieux Acton Bell, l'auteur de ce roman qui ose ignorer les usages de la bonne société en racontant l'histoire d'une femme mariée qui quitte son mari ?
Acton Bell ou ses frères Currer et Ellis... On ne sait plus très bien qui écrit quoi, à moins qu'il n'y ait qu'un seul homme derrière ces trois noms. Derrière eux se cachent en fait les sœurs Bronté...C'est leur histoire, et plus particulièrement celle de la cadette Anne, que nous conte Paulina Spucches dans ce magnifique album.
Une histoire folle, un récit d'émancipation de quelques jeunes femmes, portées par leur imagination et leur sens de l'observation dans un contexte qui ne leur laissait pas la moindre place. Qui d'autre que Paulina Spucches et ses lumineuses gouaches pour illustrer la vie des sœurs Bronté ? Des peintures vivantes, jamais figées, des portraits humains et sensibles, c'est beau et vibrant !
J'attendais avec impatience le retour de Paulina Spucches après "Vivian Maier, à la surface d'un miroir" et l'enchantement est de nouveau là. "Brontëana" est une histoire forte portée par le travail précieux et rare de Paulina Spucches !
Un très beau roman graphique de près de 160 pages sur la vie de Vivian Maier, cette photographe de rue dont l'œuvre a davantage été connue après sa mort. Le contenu présente différentes périodes fictionnalisées de sa vie, entre l'enfance, l'âge adulte et la vieillesse.
La grande majorité de la narration explore toutefois les années 1950, de 1952 à New-York à 1959 à Saint-Bonnet-en-Champsaur (en France).
Le graphisme de la BD est splendide avec un incroyable mélange de couleurs, souvent vives, qui en fait une sorte de peinture géante pour le plaisir des yeux. Le contenu présente beaucoup de planches sans bulles de texte ou de dialogue, ce qui ne gêne absolument pas la lecture. Les dialogues sont vifs et directs afin de ne pas et ne prennent pas un place excessive.
La fin du roman graphique présente également une biographie de l'artiste et un carnet de croquis.
A découvrir pour le plaisir des yeux.
Paulina Spucches reproduit quelques clichés de Vivian Maier, tout en aplat de couleurs et en quelques pages à la suite, elle imagine dans quelles situations cette photo a été prise.
Inspirée de sa vie, cette BD n'en est pas pour autant une biographie de cette photographe de rue mais permet une première approche.
Les dessins très stylisés et colorés de Paulina donne une dimension très moderne à la vie de Vivian Maier. Parcourant sans chronologie toute sa vie, on a une vue d'ensemble qui peut donner envie d'approfondir le sujet.
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