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De Syffe, j'avais le souvenir d'un petit garçon maladroit dans ses émotions.
D'un très jeune adolescent accablé, le monde pesait sur ses épaules, pesait si lourd, et Syffe ne s'ébrouait pas.
Il marchait quand même.
Le revoilà à peine plus vieux.
Ou alors, justement, tellement vieux. Il a déjà vécu mille vies, dressé contre l'injustice et puis soudard, comme il dit. Esclave et rebelle. La plaie et le couteau.
Il prend confiance. S'affirme. S'ébroue. Terminé de subir, le voilà maître de son destin, et c'est face aux forces, aux dirigeants, qu'il revendique et négocie.
On y retrouve de vieilles connaissances. On découvre de nouvelles contrées, de nouveaux personnages. Patrick K.Dewdney a un talent indéniable pour les rendre presque palpables. Si on tend l'oreille, on peut les entendre respirer, ses personnages, tant ils ont d'envergure. Ils sont nombreux, ils sont construits, absolument jamais laissés au hasard. On s'y attache, s'en detache, déçus parfois parce qu'une trahison ou une erreur, mais toujours conquis au fond. Je ne peux qu'applaudire ce tour de force. On y retrouve là, non pas ses inspirations Fantasy auxquelles tout le monde s'empresse de l'affilier, mais bien au contraire l'influence d'un Zola.
Le parcours initiatique continue...
Un troisième tome à la hauteur des précédents. Peut-être un échelon au-dessus. Une courte tête, presque rien, allez, puisqu'il faut bien.
Mais quel travail et quel talent
L'Enfant de poussière est un récit de fantasy pour ados ou adultes. Premier tome du Cycle de Syffe, il est dans la même veine que les romans de Robin Hobb (L'Assassin Royal). Syffe est un électron libre, un orphelin tiraillé par l'envie de découvrir le monde. Souvent imprudent et vivant dans un monde violent, il se trouve mêlé à des intrigues et est pris en charge par des protecteurs successifs dont les motivations ne sont pas toujours claires. Apprenant à soigner les gens, Syffe détient un savoir qui le sauve souvent. Le récit est riche en rebondissements et l'histoire est très prenante.
Le monde créé par Patrick K Dewdney a une épaisseur historique et légendaire très travaillée sans être pesante. L'écriture poétique ajoute une facette à ce récit fantastique qui enchante.
Un roman de fantasy dense, lumineux qui nous plonge dans l'épopée d'un jeune orphelin. Très peu de référence à la fantasy classique, l'auteur distille quelques touches mais préfère se focaliser sur la psychologie des personnages et à la construction du héros. La fin présage une saga complexe et passionnante. À suivre.
Je suis assez déstabilisée avec cette lecture. A part le fait que les lieux annoncent un univers inventé, aucun code de la fantasy n'est là, on pourrait être dans un roman contemporain ou historique basé quelque part dans notre monde sans soucis. Pour moi en tant que roman fantasy, il ne fait le job. Si on veut du bon fantasy avec un point de départ assez proche il vaut mieux se tourner vers l'assassin royal de Robin Hobb ou l'arcane des épées de Tad Williams. Mais en tant que roman de littérature blanche là il peut se démarquer car il est bien écrit et finalement rentre mieux dans les thématiques habituelles.
On suit un orphelin des rues qui fera tout pour s'en sortir quitte à se retrouver dans des situations peu enviables (espion, guerrier…). Syffe nous raconte sa vie depuis l'enfance et on oublie facilement qu'il n'a que 8 ans ce qui est positif pour les personnes qui n'aiment pas suivre les aventures d'un enfant mais négatif quand on s'en souvient car il est vraiment trop mature pour son âge pour être parfaitement crédible. C'est lent sans qu'on s'ennuie et c'est doux même quand c'est censé être dur : on est sur la vie quotidienne plus que sur l'aventure et les scènes dures sont sans surenchère niveau action ou horreur.
Je mettrais un petit bémol sur l'omniprésence de la météo, je ne sais pas pourquoi l'auteur à fait une fixation sur le temps mais c'est bien un des rares points qui m'a lassée.
Pour moi, définitivement les fans de fantasy n'y trouveront pas leur compte il serait mieux en littérature blanche vu l'écriture, le rythme et l'histoire. Mais sinon c'est agréable à lire si on aime les histoires à la Oliver Twist sur la survie d'un gamin des rues.
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