« On se remet plus facilement d'un mensonge que d'un viol ». Pas sûr quand on voit la détresse de Lisa, une frêle jeune fille d'une vingtaine d'année, trois ans après le procès qui a mis son violeur derrière les barreaux.
« On se remet plus facilement d'un mensonge que d'un viol ». Pas sûr quand on voit la détresse de Lisa, une frêle jeune fille d'une vingtaine d'année, trois ans après le procès qui a mis son violeur derrière les barreaux.
Jours de crimes, le livre qui se lit comme un roman de la justice
Une chose qui ne m'arrive pas souvent, quand tu finis un livre, en ne sachant pas si tu l'aimes ou pas. Un livre qui me laisse dans le questionnement , est ce le but de l'auteure. Ce roman est hors norme, inclassable pour moi. La couverture est magnifique, ces yeux tristes, ces yeux de repentis. Pourquoi ce mensonge, le titre est vraiment le reflet de l'histoire. L'auteure se lance dans un sujet difficile, celui du viol. Une jeune fille témoigne, et son violeur est de suite incarcéré, condamné à une peine de 10ans,il a toujours revendiquer son innocence. le dossier est réouvert, nouvelle audience, la peur de Lisa de se retrouver face à lui. Elle décide de changer d'avocat et choisit Alice pour la défendre. Cette dernière veut comprendre, connaitre l'histoire de la jeune fille. Les masques tombent, et la réalité est dévoilée, et nous laisse, totalement béa. A partir de ce moment , j'ai ressenti de la haine de la colère, et de la pitié pour Lisa.
Une jeune fille qui n'a pas eu une enfance facile, le divorce de ses parents, la fille facile du collège, des formes physiques développées, une vidéo est diffusée,et tout part en vrille.
Jusqu'où est elle capable d'agir pour se décréditer, pour assouvir sa soif de vengeance? Une jeune fille qui se remet en question, elle a besoin d'évacuer tout ce qu'elle a coeur?
Nous ressentons que l'auteure use d'un langage puissant , une maitrise du sujet, nous sommes plus dans une réalité que dans une fiction. L'auteure met le côté lugubre et malsain de l'histoire.
La psychologie des personnages est travaillée en profondeur, nous permettant de mieux cerner les personnages, principalement celui de Lisa. le rythme va crescendo au fur et à mesure de la lecture.
L'auteure tient en haleine ses lecteurs, le final me laisse perplexe. L'écriture est fluide, et envoutante. la lecture est percutante ,addictive. Un livre court dévoilant une intrigue surprenante et un suspens haletant.
A vous de découvrir la vie de Lisa, entre mensonge, manipulation, regret, thèmes qui reflètent le contenu du livre.
Plutôt déçue par ce roman dont j'attendais plus vu le sujet traité, et qui finalement ne fait que le survoler. Des personnages peu attachants et malheureusement très caricaturaux . Et que dire du titre qui dévoile complètement le récit... Un roman qui ne me restera pas longtemps en mémoire.
Pascale Robert-Diard, chroniqueuse judiciaire au Monde, raconte dans ce roman (fiction) que ce « n’est pas tant de savoir pour quelles raisons Lisa a menti, mais pourquoi tant de gens ont eut envie de la croire », page 213
A 15 ans, quand on est une jeune fille dont la poitrine a poussé trop vite les relations avec les garçons peuvent devenir cruelles. C’est le cas de Lisa. Et elle souffre tellement qu’elle ment et va envoyer un homme innocent en prison pendant 1195 jours.
La culpabilité, les remords lui font avouer la vérité : « l’aveu c’est pour les coupables, pas pour les victimes » page 65
C’est un roman qui se lit plus vite que certaines décisions de la justice, il est très bien construit.
On y lit aussi la solitude du métier d’avocat, les dégâts de la profession sur la sphère familiale, les relations entre avocat-juge-jurés.
À quinze ans, Lisa est une adolescente avec une « sale réputation ». En vrac, malmenée par ceux qui disent être ses potes, elle perd pied, petit-à-petit. À fleur de peau, elle se referme sur elle-même. Ses profs s’en inquiètent, la convoquent, veulent l’aider. Elle voit là l’issue qui lui permet de sortir de son adolescence chaotique. Elle raconte avoir été violée.
Un nom ressort, Marco Lange, incarcéré et condamné à 10 ans de prison.
Aujourd’hui, Lisa a vingt ans et le procès en appel débute dans quelques jours. Depuis toujours défendue par un homme, elle pousse la porte du cabinet d’Alice. Elle veut cette fois être défendue par une femme. Et dire la vérité. Elle a menti.
Si vous avez aimé 12 hommes en colère ou la célèbre plaidoirie de Jim Garrison dans JFK d’Oliver Stone, vous allez vous régaler. La plaidoirie finale de ce roman est un véritable délice.
Alice, la narratrice, nage comme un poisson dans l'eau dans l'atmosphère si particulière des salles d'Assises, ce petit monde judiciaire si opaque pour l’individu lambda. À travers le récit, grâce à moultes détails, elle fait découvrir au lecteur les arcanes de l’univers judiciaire, ses acteurs, ses codes, ses artifices. Le tout avec fluidité, bravo.
L'efficacité narrative de ce roman est remarquable. Il tient le lecteur en haleine, sans aucun temps mort. L’autrice prend grand soin à choisir le mot juste, à l’image de son personnage Alice lorsqu’elle rédige sa plaidoirie.
L’histoire met mal à l’aise, et tant mieux. Elle permet d’interroger des sujets graves (harcèlement, collège, erreur judiciaire) sans parti pris. Qui est victime ? Qui est coupable ? Comment sortir de cette spirale du mensonge ?
Lorsque le lecteur se sent devenir juré, le pari est gagné.
Seul bémol, le choix du titre qui déflore l’intrigue. Dubitative sur ce choix. Je m’attendais à un revirement inattendu. Pas de surprise à la lecture du texte.
Un roman fort et percutant, à découvrir sans hésitation.
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