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Pascale Pujol

Pascale Pujol
Pascale Pujol est consultante en analyse économique et financière. Elle vit en région parisienne. "Sanguines" est son deuxième recueil de nouvelles, après "Fragments d'un texto amoureux" (Quadrature, 2014). Elle a également publié un roman, "Petits plats de résistance",traduit en quatre langues (... Voir plus
Pascale Pujol est consultante en analyse économique et financière. Elle vit en région parisienne. "Sanguines" est son deuxième recueil de nouvelles, après "Fragments d'un texto amoureux" (Quadrature, 2014). Elle a également publié un roman, "Petits plats de résistance",traduit en quatre langues (Le Dilettante, 2015)."

Avis sur cet auteur (14)

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    Couverture du livre « Petits plats de résistance » de Pascale Pujol aux éditions Le Dilettante

    julien Raynaud sur Petits plats de résistance de Pascale Pujol

    Une friandise dévorée en deux jours.
    Ce roman est comme un film choral (type Short cuts) : tous les personnages et les situations vont s'assembler. Vous serez pris dans une farandole de portraits hauts en couleurs, de personnages qui le sont tout autant, dans un agencement qui m'a fait penser à...
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    Une friandise dévorée en deux jours.
    Ce roman est comme un film choral (type Short cuts) : tous les personnages et les situations vont s'assembler. Vous serez pris dans une farandole de portraits hauts en couleurs, de personnages qui le sont tout autant, dans un agencement qui m'a fait penser à La conjuration des imbéciles. Tout s'assemble et fonctionne ; Pascale Pujol nous montre qu'il était possible que tout ce petit monde hétéroclite se coordonne. Les coïncidences et le sens du détail m'ont fait penser à l'écriture de Françoise Dorin. Sortant du visionnage de la série Grace et Frankie, le commerce de sex toys pour grand-mères m'a quant à lui paru d'actualité ! Un bémol pour ne pas paraître partial : les thèmes grossiers et les mots vulgaires, ou proches du peuple si l'on préfère, sont à la limite de l'excès ; cette limite n'est pas franchie, on reste dans l'ambiance crédible du quartier de la Goutte d'or façon Zola, mais on l'a presque échappé belle…

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    Couverture du livre « Je vous embrasse » de Pascale Pujol aux éditions Lunatique

    Sophie Gauthier sur Je vous embrasse de Pascale Pujol

    Je vous embrasse. C'est ainsi que l'homme conclut les rares messages qu'il adresse à la narratrice. L'expression reste cependant ce qu'elle est : trois mots jamais accomplis.

    A partir et autour de ces trois mots, de ce geste esquissé comme une promesse ou un aveu ajourné, la jeune femme...
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    Je vous embrasse. C'est ainsi que l'homme conclut les rares messages qu'il adresse à la narratrice. L'expression reste cependant ce qu'elle est : trois mots jamais accomplis.

    A partir et autour de ces trois mots, de ce geste esquissé comme une promesse ou un aveu ajourné, la jeune femme sonde les contours et les anfractuosités du sentiment amoureux, de cet élan indéchiffrable qui entraîne un être vers un autre sans que la réciprocité soit jamais avérée.
    De cette relation, le peu de faits qui nous sont rapportés est soumis à l'interprétation et à l'analyse de l'amante qui, lucidement, presque froidement, décortique l'imperceptible mouvement qui va de l'attachement au détachement.

    Tout en suggestions, tout en non-dits comblés par des hypothèses, ce court roman effectue un trajet d'une densité fulgurante au coeur des rapports amoureux, en s'éloignant de l'histoire particulière du personnage pour s'avancer en territoire plus universel.

    Loin du marivaudage et de la romance attendue, le ton s'affûte en lames piquantes pour mettre à nu, sans violence mais sans complaisance non plus, les petits accommodements, les capitulations et les renonciations que l'on est capable d'accepter par amour. Mais le seuil de tolérance une fois atteint, il reste à s'observer agir, réagir, abandonner jusqu'à ne plus se reconnaître.
    L'écriture se pare du plus vivant, du plus pur des classicismes pour disséquer avec impertinence cette relation qui oscille entre galanterie et goujaterie.

    Pascale Pujol lacère à coups de griffes malicieux les serments, les promesses et les mots d'amour. Et c'est un régal, une gourmandise d'une acidité délicieuse !

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    Couverture du livre « Sanguines » de Pascale Pujol aux éditions Quadrature

    Sophie Gauthier sur Sanguines de Pascale Pujol

    Avoir ses menstrues, ses époques, ses anglais, ses ours, ses lunes, ses affaires, ses règles, ses ragnagnas, sa semaine ketchup, ses coquelicots, ses catimini, ses histoires...

    Des histoires, oui. Des histoires esquissant douze sanguines déclinées du vermillon à la brique en passant par...
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    Avoir ses menstrues, ses époques, ses anglais, ses ours, ses lunes, ses affaires, ses règles, ses ragnagnas, sa semaine ketchup, ses coquelicots, ses catimini, ses histoires...

    Des histoires, oui. Des histoires esquissant douze sanguines déclinées du vermillon à la brique en passant par l'écarlate et le carmin. Toutes les nuances du sang qui s'écoule périodiquement du corps des femmes suscitant aussi bien la douleur physique, la honte, la frayeur que l'épanouissement, la fierté et la tranquillité. Douze manières de briser le tabou qui entoure si solidement ce flot mensuel que la publicité nous laisse encore croire que le sang des femmes est bleu.

    Il fallait un bel aplomb pour braver cette sorte de malédiction littéraire qui fait que les règles sont escamotées de la plupart des univers romanesques. Il fallait un sacré talent pour réussir à créer des récits aussi vigoureux sans tomber dans le croustillant, ni le scabreux. Pascale Pujol a eu cet aplomb et possède ce talent. Ses douze nouvelles sanguines parcourent le territoire du jamais-dit, en nous plaçant entre maléfice et enchantement, entre réalisme et symbolisme, sans jamais lâcher la part d'humour léger et d'indulgente ironie qui donne tant de relief à son écriture. Elle nous emmène dans un voyage ou la répulsion côtoie la fascination et où l'on met au jour les pulsions les plus primitives des êtres.

    Dans ses histoires, les règles deviennent philtre d'amour ou métamorphose du corps adolescent, les hommes en sont dégoûtés ou médusés et les femmes en font une épiphanie ou un fléau. Chaque nouvelle possède un ton qui lui est propre, une atmosphère singulière, et suscite des émotions et des réflexions différentes, parfois contradictoires, toujours complémentaires. L'homogénéité du recueil vient du thème, bien sûr, mais surtout de cette écriture qui façonne le réel tout en l'étirant vers des contrées poétiques, culturelles et même anthropologiques. Jamais l'auteur ne cède à la tentation du sublime ou de l'éthéré. Jamais non plus elle ne s'abîme dans l'obscène. Et c'est sur ce fil ténu que son écriture parvient à tenir l'équilibre.

    "Sanguines" brise avec éclat l'accord tacite qui établit que "l'on ne parle pas de ces choses-là". En lisant ces douze nouvelles, je n'ai eu qu'un regret : que le recueil n'en comporte pas davantage !

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    Couverture du livre « Petits plats de résistance » de Pascale Pujol aux éditions Le Dilettante

    Yv Pol sur Petits plats de résistance de Pascale Pujol

    Une fois n'est pas coutume, mon résumé est un peu long, mais il y a tellement de personnages, d'histoires qui se mêlent, que je ne pouvais pas faire autrement. Et moi, qui n'apprécie pas plus que cela les romans avec beaucoup d'entrées, de personnages, parce que je me perds très vite, eh bien,...
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    Une fois n'est pas coutume, mon résumé est un peu long, mais il y a tellement de personnages, d'histoires qui se mêlent, que je ne pouvais pas faire autrement. Et moi, qui n'apprécie pas plus que cela les romans avec beaucoup d'entrées, de personnages, parce que je me perds très vite, eh bien, je me suis régalé ! A tel point, que bien que petit mangeur, je me serais bien resservi une bonne louchée d'aventures montmartroises avec cette galerie inattendue, improbable, colorée et joyeuse.

    Certes, le roman est léger, à peine crédible -voire pas du tout-, mais peu importe, l'important n'est pas là. Il est drôle, met en scène des personnages hors norme, caricaturaux et ce sont ces excès qui nous font rire ou sourire. On peut aussi y voir une satire (et non satyre comme j'ai failli l'écrire) du système social : l'accueil des immigrés, des pauvres qui se raréfie dans les villes au profit -et c'est le mot exact- de sociétés sans scrupule qui s'enrichissent donc. Paris doit se rénover et l'habitat social en pâtit. Le roman ne dénonce rien, il sert surtout à détendre les lecteurs, à passer un agréable moment, mais un constat de cette réalité, bien placé est une bonne idée.

    Et la gentille chronique avance et un certain suspense naît : pourquoi et comment les différentes histoires avec ces différentes personnalités se rencontreront-elles ? Quels sont les liens entre elles ? Quel jeu joue Sandrine la jolie mais inflexible mère de famille et conseillère Pôle Emploi qui aurait tant aimé faire de la cuisine ?

    Tout s'imbrique très bien et même si incohérences il peut y avoir, occultées sont-elles tant je suis séduit par le style résolument humoristique, par les protagonistes tous sympathiques -même certains des "méchants", je les plains plus que je ne les méprise-, par les aventures et mésaventures des uns et des autres, ...

    Un roman choral qui se lit très vite un sourire aux lèvres du début à la fin. Que demander de plus ? Une visite de Montmartre ? Eh bien, vous l'avez avec en prime la Goutte d'Or et Barbès...

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