Evelyne Thomas-Lebreton de la librairie Les Extraits à Rueil Malmaison nous présente ses trois coups de cœur.
Evelyne Thomas-Lebreton de la librairie Les Extraits à Rueil-Malmaison nous présente ses trois coups de cœur du mois. Et j’ai su que ce trésor était pour moi de Jean-Marie Laclavetine (Gallimard)"J’ai adoré ce livre, c’est la mise...
Evelyne Thomas-Lebreton de la librairie Les Extraits à Rueil Malmaison nous présente ses trois coups de cœur.
Violette est hôtesse de l'air et se prépare pour devenir profiler. Elle s'exerce dans l'avion à cerner tous les voyageurs jusqu'au moment où un homme qui semble perdu, l'intrigue. Puis, à l'aéroport, l'homme erre, hagard. Violette lui propose son aide. Elle retrouve ses bagages et apprend en même temps que lui qu'il s'appelle Étienne Rambert. Il est amnésique. Violette décide d'aider Étienne à retrouver sa vie.
Mis à part quelques trucs agaçants comme des remarques de Violette sur la prétendue réalité de leur situation contre la fiction, cette bande dessinée est pas mal du tout. L'amnésie n'est pas un thème nouveau, mais Didier Tronchet qui a écrit le récit sait tirer profit de ses prédécesseurs. Violette apporte de la fraîcheur, elle virevolte, secoue Etienne, le déstabilise. Étienne est davantage passif, hésite à retrouver la mémoire car il sent qu'il s'est passé un truc louche.
Les dessin d'Olivier Balez sont excellents et l'on lit les hésitations d'Étienne, l'enthousiasme de Violette. L'ensemble donne un album très agréable, une histoire que l'on suit avec grand plaisir.
La bande dessinée s’ouvre sur une confrontation, celle d’un homme frôlant le danger en traversant une voie rapide, deux enfants dont les visages reflètent une certaine innocence face à ce spectacle. Freddy et Nejma sont amis. Pourtant Nejma lui prend son goûter. Mais cela semble être un jeu, un rôle. Celui-ci va enfermer le personnage de Nejma qui sera vite accablé par ce qu’elle engendre comme préjugés. En parallèle de l’histoire, l’auteur prend le temps de capter les décors, l’atmosphère dans laquelle évoluent les personnages. L’école d’abord. Ce monde où les enfants baissent beaucoup la tête, où les adultes campent parfois les shérifs sans jamais toujours assumés leurs paroles et leurs actes. Et il y a l’immeuble où Freddy et Nejma sont voisins. Olivier Balez n’appuie jamais sur le réalisme pour décrire les situations du quotidien. Les couleurs n’ont pas besoin d’illustrer le propos très clair de la bd, d’ajouter en sinistre. Elles apportent un dynamisme à l’histoire, lui donnant une tonalité d’enquête, de recherche. Les dessins vifs sont peuplés de quelques détails, bien choisis pour comprendre les situations personnelles.
Le roman de Marie Desplechin est paru aux éditions L'école des loisirs, sous le titre Babyfaces. Ce n'est pas la première fois que je lis des adaptations de roman de la maison d'édition par des auteurs Rue de Sèvres -c'est la même maison-, et à chaque fois, et là encore, j'ai trouvé que c'était de très bons albums, car ils traitent souvent des thèmes de société touchant les ados : la séparation des parents, la violence intra-familiale, et pour ce dernier la violence à l'école, le racket et le harcèlement. L'histoire est bien menée, claire, identifie assez nettement les agressions, les coupables et les victimes. Nejma qui semble être la méchante de service est surtout malheureuse et la victime. Sa seule défense, c'est de se faire craindre sans en arriver aux mains. Cette histoire parlera aux ados et pré-ados directement mais sans en rajouter. Ils pourront se reconnaître ou reconnaître un ou une camarade.
Le dessin est lui aussi clair, réaliste assez coloré, moderne. J'aime bien Olivier Balez que j'ai déjà lu avec un tome de Infinity 8 : L'évangile selon Emma et J'aurai ta peau Dominique A. Il parvient à transmettre le mal-être de Nejma face aux injustices et dans sa vie déjà difficile d'enfant, mais aussi l'inquiétude des adultes et de Freddy son ami. Ce qui donne un album facile d'accès, qui sans être trop noir, permet d'aborder les questions qui préoccupent les jeunes et d'entamer une discussion sur icelles.
A laisser en évidence à la maison pour susciter l'envie de le lire et pourquoi pas celle de parler.
C'est l'adaptation du roman jeunesse "Babyfaces" de Marie Desplechin que nous propose Olivier Balez.
"Baby face" c'est le nom que l'on donne au gentil lors des matchs de catch, un sport qui tente beaucoup de jeunes de l'école de Nejma.
Nejma, c'est la souffre douleur en classe, celle que personne n'aime, que tout le monde évite. On lui dit qu'elle est nulle, mal habillée, grosse... Jusqu'au jour où Nejma rencontre Isidore, le nouveau gardien du supermarché qui l'apprivoise et lui dit "Tu n'es pas grosse. Tu es puissante".
Cette petite phrase va aider Nejma à changer sa perception d'elle-même, à prendre confiance.
Nejma est toujours seule à la maison car sa mère qui l'élève seule, travaille dur le soir. Son voisin Freddy, qu'elle rançonne pour son goûter, l'apprécie et veille sur elle, c'est son seul ami.
Un jour à l'école, Jonathan est retrouvé inconscient, Nejma donne l'alerte et bien entendu devient la coupable idéale pour les surveillants, enseignants et la direction de l'école mais il n'en est rien bien entendu.
Un album qui parle de différences, d'intégration, de perception des autres, d'injustice mais aussi de sport et de ce que celui-ci peut apporter.
C'est la vie, c'est difficile mais il y a aussi l'amitié, la bienveillance qui sauvent.
Un graphisme très agréable. J'ai aimé les couleurs et l'utilisation de celles-ci pour mettre en avant la violence et l'agressivité sans la montrer réellement.
Un album jeunesse qui permet de changer le regard et la perception de l'autre et démontre également les vertus du sport.
Album à mettre entre toutes les mains.
Ma note : 9/10
Une jolies phrase
Tu n'es pas grosse, tu es puissante.
https://nathavh49.blogspot.com/2022/03/baby-face-olivier-balez.html
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