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les chroniques des lecteurs pour "la renverse" Olivier Adam
Intimes et pudiques, les textes de ce premier recueil poétiques d’Olivier Adam font ressurgir des bribes d’un passé, réel ou inventé, qu’importe... « personne n’a besoin de savoir / personne d’autre que toi. ça reste entre nous ». La première destinataire de ces poèmes est, comme l’indique la dédicace, la compagne, celle qui reste depuis toujours à l’écoute, qui partage ce socle de souvenirs. Le deuxième destinataire, à la fois « personne » et « tout le monde », est le lecteur qui devient le confident de réminiscences personnelles ou le complice de souvenirs collectifs : actualités sportives, films, modèles de voitures, acteurs et chanteurs qui parleront surtout à une génération, celle de l’auteur. J’avoue avoir pris plaisir à découvrir ces fragments. Certains parce qu’ils ont fait écho à mes propres souvenirs ou aux deux villes qui me sont chères : Nantes et Saint-Lunaire. Certains parce qu’il m’ont permis de retrouver la voix du romancier que j’apprécie depuis longtemps. J’ai retrouvé la mélancolie qui habite ses romans, l’absence de complaisance vis-à-vis de soi et certains termes qui sont récurrents dans son œuvre. Plusieurs poèmes « La complaisance », « Tout faux », « Pour qui je me prends » sont particulièrement touchants. Olivier Adam est toujours percutant, surtout quand il s’agit de formuler le mal être. J’ai lu et relu certains textes comme « Contrevie » ou « La douceur » que j’aime beaucoup.
Antoine vient de passer le Bac. Alors que ses amis pensent déjà aux vacances et à leur future vie d’adulte, Antoine, lui, est préoccupé. Il a perdu tragiquement l’un de ses meilleurs amis l’an passé. Sa mère cumule les gardes pour pouvoir tout juste payer les factures. Son père a déserté le foyer. Son frère de douze ans est autiste et il s’inquiète sans cesse pour lui. Et puis, sa petite-amie Léa est promise à un avenir brillant, il faut dire qu’elle est issue d’un milieu aisé avec un solide réseau. Difficile pour Antoine de se sentir à la hauteur…
J’étais impatiente de me plonger dans ce nouveau roman d’Olivier Adam, auteur dont je ne loupe aucune parution dans la Collection R. Si j’ai été conquise par ses autres romans, ce n’est malheureusement pas le cas de Mon cœur en cendres. Le roman est très court, pourtant, j’ai peiné à avancer dans cette lecture. J’ai trouvé les thématiques importantes : le deuil, l’autisme, la pauvreté, la lutte des classes, entre autres. Le roman est très court et j’aurais préféré qu’on parle un peu plus de certains sujets. Nous avons droit à de nombreux monologues : des messages vocaux de Léa, des lettres qu’Antoine n’enverra jamais à son ami disparu, des échanges de SMS aussi. Ce sont ces parties qui ont finalement ralenti ma lecture. Le final, bien que surprenant, n’a pas suffi à me faire changer d’opinion. Malgré des points négatifs, j’aime toujours autant la plume d’Olivier Adam et la manière dont il raconte l’adolescence et le passage à l’âge adulte.
Un rendez-vous manqué pour cette fois mais une certitude, je serai présente pour lire ses prochains romans !
Antoine est un jeune homme paumé qui zone dans sa chambre et devant ses jeux vidéos, parfois assommé par ses médicaments pour oublier et tenir le coup. Ce qui est sûr, c'est qu'il traîne de lourds paquets dont il ne parle pas.
Leila est belle comme un soleil, maman comblée d'un petit Gabi. Pourtant elle est tributaire d'un mari violent et possessif qui la garde sous cloche dans l'appartement chaque fois qu'il le peut, et entre deux accès de violence verbale et physique.
Ces deux là n'étaient pas faits pour se rencontrer. Pourtant, merci au pôle emploi car c'est là qu'ils se sont croisés, vus, regardés puis appréciés et aimés d'une certaine façon.
Mais quand la vie vous met des tas d'embûches dans les pattes il faut parfois fuir pour tenter de survivre, vivre, espérer, et rêver que peut être...
Et le lecteur de les suivre sur les routes du sud de la France, jusqu'au point de chute, ces roches rouges où ils se découvrent, s’apaisent, se trouvent. Où ils cherchent une forme de bonheur impossible quand le passé surgit et menace de les rattraper.
Beau portrait en creux d'une jeunesse qui se cherche, de ces vies dans les banlieues, de ces jeunes sans avenir, de ces femmes qui subissent les violences intrafamiliales souvent sans espoir d'en sortir. Les mots sont posés pour dire tout cela, mais la lecture est fluide et accessible à tous.
Un huit clos dense et puissant entre deux frères et une sœur, au décès de leur père. Un huit clos sur trois jours, trois actes et un même lieu, la maison des parents.
L’histoire est racontée à tour de rôle par Antoine, le plus jeune, et Claire, l’ainée. Et en un dernier chapitre, par Paul, le cadet. Mais Paul est aussi le mouton noir de la famille, car il est réalisateur et règle ses comptes d’enfance via ses films ou ses pièces. Tous lui en veulent, et surtout Antoine, de tordre le nez à la vérité et de les présenter sous une forme indigne et humiliante.
J’ai particulièrement aimé cette atmosphère lourde et pesante portée par une écriture simple et très juste.
Chacun raconte, selon sa sensibilité, ce qui se passe, mais aussi sa vie. Claire qui veut quitter son mari, Antoine qui va devenir papa avec une femme qu’il n’aime pas. Toujours amoureux de Lise qu’il a connue durant sa jeunesse.
Antoine est d’ailleurs le plus à vif dans cette confrontation, le plus remonté contre son frère. Lui : « le fils dévoué contre le fils ingrat. »
Les histoires personnelles de chacun s’entrechoquent avec la mort de leur père (peu aimant et peu aimé) et Paul, qui revient après des années d’absence et de silence. C’est le trop plein d’incompréhension, de sentiment d’injustice qui s’exprime et les violences verbales et physiques seront omniprésentes durant ces trois jours.
J’ai beaucoup aimé la maîtrise de l’analyse psychologique. Trois portraits parfaitement abordés. Il n’y a pas un méchant et deux gentils, mais simplement une fratrie, avec son langage direct qui tente de comprendre, de se comprendre, de comprendre leurs parents et leur éducation. Comme s’il s’agissait de leur dernière chance pour s’apprivoiser.
Mais les traces et les souvenirs de l’enfance restent indélébiles. Encore plus chez les deux garçons comme le pense si justement Claire : « Chez eux, l’enfance, l’adolescence avait la peau dure. Le sparadrap du capitaine Haddock. »
Un roman sensible et intelligent. Un excellent moment de lecture !
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