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Alors que s’ouvre une exposition importante des œuvres de cette artiste au Centre Pompidou, Bayard Graphic s’associe au musée pour sortir une bande dessinée retraçant le parcours de Germaine Richier, artiste moderne quelque peu méconnue de nos jours. Germaine Richier a grandi dans le Sud de la France, nourrie de la faune et de la flore locale. Dans l’histoire de l’art elle incarne un jalon entre l’art de son maître Bourdelle, et le travail d’un artiste comme Giacometti. Première femme exposée au musée d’art moderne en 1956, elle a été reconnue de son vivant et a formé plusieurs générations d’élèves sculpteurs. Cet ouvrage popularise cette figure auprès du grand public.
Celle qui était davantage attirée par les insectes que par les mammifères a sculpté une femme sauterelle. La dessinatrice fait de cet insecte sa confidente au fil des pages, sorte de Jiminy Crickett qui l’accompagne. Olivia Sautreuil fait un travail graphique exceptionnel en travaillant en noir et blanc, alternant des pages équilibrées avec d’autres aux intenses aplats de noirs. Quelques couleurs apparaissent en fin d’ouvrage car en fin de carrière Germaine Richier s’est lancé dans des petites toiles peintes et a fini par transmettre la couleur à ses dernières sculptures.
La biographie est plutôt classique dans son articulation, mais le traitement plastique et la construction d’un scénario solide donnent à voir une figure créatrice intense, attachante et marquante. Ses sculptures sont bien mises en avant et l’album donne clairement envie d’en savoir encore plus sur la sculptrice et son œuvre.
Très bel ouvrage en outre. Une couverture corail qui rosit au soleil avec des aplats de doré que l’on retrouve en contregarde et page de garde.
Un très beau roman graphique, presque intégralement en noir et blanc sauf la dernière période, qui présente la vie de Germaine Richier. Des sources d'inspiration de son enfance, de sa modernité, de sa détermination, je ne connaissais rien et j'ai été conquise par ce livre clair et bien documenté.
Germaine Richier, La femme sculpture
Après l’exposition Georgia O’Keeffe qui s’est déroulée en 2021 au Centre Pompidou, voici une autre artiste mise à l’honneur en ce lieu mythique de l’Art moderne. Germaine Richier (1902-1959), c’est son nom, vous est certainement moins familière que des sculpteurs comme Auguste Rodin (1840-1917), Alberto Giacometti (1901-1966) ou Louise Bourgeois (1911-2010). Mais celle qui fut la dernière élève d’Antoine Bourdelle (1861-1929) a elle aussi révolutionné le 2e Art et le 20e siècle de la sculpture.
Née près de Montpellier, la petite fille préférait arpenter la garrigue pour y découvrir la faune et la flore, plutôt que de suivre l’instruction à la maison. C’est en apercevant les statues d’un cloître que l’adolescente ressent sa vocation : mettre les mains dans la terre glaise pour en faire émerger des portraits. Son certificat d’études en poche, Germaine décide d'assister aux cours de peinture et de sculpture aux Beaux-Arts de Montpellier. Ses choix seront confirmés par la découverte du travail de Monsieur Bourdelle, pour lequel elle montera à Paris, afin de travailler avec lui. Certain du talent de son “rossignol”, le maître la prendra sous son aile.
Bourdelle disparu, la jeune sculptrice décide alors de s’installer seule dans un studio pour mettre en pratique “l’enseignement de l’intime”.
Avec un récit des plus linéaires et l’utilisation du noir et blanc, Laurence Durieu (scénariste et petite-nièce de Germaine Richier) et Olivia Sautreuil (dessinatrice) nous présentent la femme sculpture et nous font entrer dans un univers magique où la nature et l’humain vont prendre forme sous nos yeux. Sculpter comme Richier, c’est se servir du fil à plomb et du compas, tout en étant libre de ses mouvements pour créer. Une femme insecte, un crapaud ou une sauterelle, “on est d’abord animal et de surcroît humain”.
Voici un magnifique et original catalogue d’exposition proposé par Bayard Graphic et le Centre Pompidou pour préparer sa visite et appréhender de la meilleure des façons la visite de cette exposition. Un très bel hommage qui se tiendra du 1er mars au 12 juin 2023. Alors courez-y vite.
Voici une histoire tendre, douce et poétique, une histoire vraie et imaginée, vraie parque Mozart eu bien un étourneau comme compagnon, un oiseau siffleur et chanteur qui l'accompagna quelques années ; imaginée car on peut se laisser à imaginer que ce compagnon de mélodie inspira quelques grands airs notamment dans La Flute enchantée.
C'est un pan de la vie de Mozart que je ne soupçonnais pas, cet attachement à cet oiseau qui partagea la vie du musicien pendant 3 années. Mozart si touché par sa mort, organisa une cérémonie pour son enterrement....
Les dessins sont très touchants, grand format et laisse place à l'imagination et à la poésie, avec des tons de couleurs doux et réconfortants, dans les jaunes ocre et bleu pétrole.
Il ne manque qu'une bande son opératesque pour plonger tout à fait dans ce très bel album, on se laisse happer petit à petit dans la mélodie de l'oiseau et d'un Wolfgang facétieux bien que déjà adulte.
Un très joli album.
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