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Olga Lossky

Olga Lossky
Après Requiem pour un clou (Gallimard, 2004) , La Révolution des cierges (Gallimard, 2010) et La Maison Zeidawi (Denoël, 2014), Trois visages d'un artiste est le quatrième roman d'Olga Lossky.

Avis sur cet auteur (9)

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    Couverture du livre « La révolution des cierges » de Olga Lossky aux éditions Gallimard

    NATHALIE BULLAT sur La révolution des cierges de Olga Lossky

    Croire en Dieu et vénérer Lénine était-ce possible dans la Russie de 1917 ?
    Dans ce livre passionnant, un bijou écrit dans une langue lumineuse et fine, des destins se croisent autour d'une icône d'une beauté exceptionnelle, mais qui, dans le tourment de l'Histoire n'a pas eu le temps d'être...
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    Croire en Dieu et vénérer Lénine était-ce possible dans la Russie de 1917 ?
    Dans ce livre passionnant, un bijou écrit dans une langue lumineuse et fine, des destins se croisent autour d'une icône d'une beauté exceptionnelle, mais qui, dans le tourment de l'Histoire n'a pas eu le temps d'être vernie.
    Comment est-elle retrouvée des décennies plus tard chez un brocanteur parisien ?
    En 1917, tout semble si calme dans ce monastère de Moscou où l'on fabrique des cierges. Pourtant la Russie, déchirée par la famine et les émeutes, dans une situation désastreuse après la guerre, plonge dans la révolution d'Octobre. Le peuple veut s'affranchir de la tutelle religieuse.
    Aliocha, devenu "Père Grégoire", moine sans réelle conviction, est talentueux pour ce travail délicat que demande la création d'icônes. Entre sa vie monastique et sa peinture, il ne comprend pas l'hostilité envers les moines et la violence des grèves qui fait suite à l'embrasement des usines.
    C'est aussi l'histoire d'une famille d'ouvriers russes, partagée entre respect des traditions et désir d'une vie meilleure en se joignant aux Bolcheviks.
    Les moines qui emploient les ouvriers pour fabriquer des cierges et qui utilisent des feuilles d'or pour obtenir l'éclat de leurs icônes ne sont-ils pas aussi responsables de la misère du peuple ? C'est ce que pense Iourka, revenu du front. Pourtant ces mêmes moines distribuent la soupe populaire chaque soir !
    Nadja Ignatievna, sa mère, très pieuse, très pauvre, fait un parallèle entre la " Résurrection " peinte sur l'icône et le retour de l'horreur des tranchées de son fils Iourka.
    Olga Lossky oppose le stoïcisme religieux à la fièvre révolutionnaire.
    Si au début les prières du moine et son impassibilité vous agacent un peu, n'arrêtez pas la lecture, le roman est de plus en plus passionnant au fil des pages, et le destin de cet icône, comme le dénouement, est captivant. Ce livre m'a énormément touchée.

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    Couverture du livre « Risque zéro » de Olga Lossky aux éditions Denoel

    Gérald LO sur Risque zéro de Olga Lossky

    Risque Zéro est un roman dans le même genre que la série Black Mirror. Je m’explique. Dans un futur proche, une société du nom de Providence propose à ses adhérents une puce sous-cutanée qui permet de relever tous les indicateurs nécessaires pour vous conseiller et vous pousser à...
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    Risque Zéro est un roman dans le même genre que la série Black Mirror. Je m’explique. Dans un futur proche, une société du nom de Providence propose à ses adhérents une puce sous-cutanée qui permet de relever tous les indicateurs nécessaires pour vous conseiller et vous pousser à systématiquement être dans une santé optimale. Mais l’épouse d’un des concepteurs travaille toujours dans un hôpital à l’ancienne avec des patients n’ayant pas les moyens de s’équiper de ce service. Mais une patiente équipée meurt dans l’hôpital. Le roman traite alors la différence de traitement entre les patients, le risque limité pour les patients, mais aussi pour les docteurs et chirurgiens qui ne se fient qu’à des chiffres et non à l’intuition, qui perdent ce rapport humain au bénéfice de données « fiables ».

    Je ne classerai pas ce roman dans les polars mais plutôt dans un thriller dans lequel un couple aux idées assez opposées se trouvent au centre d’un scandale. Le choix cornélien s’impose de lui-même, qui doit-on favoriser : le mari et la technologie, la femme et la relation sociale, humaine avec les patients. Avec des personnages un peu caricaturaux dans leur mode de pensée, on suit l’histoire avec une envie toujours renouvelée pour découvrir comment dans le chapitre suivant le problème posé sera résolu. Ce mélange de nouvelles technologiques de philosophie de la vie est une approche assez réussie de l’auteur qui pose ici les jalons pour se poser les bonnes questions de l’avenir qui nous attend, de celui que nous voulons et de celui que nous aurons.

    C’est dans l’ensemble un roman intéressant et l’auteur aurait pu approfondir certains thèmes abordés, avec un travail plus profond sur les personnages, le roman serait devenu un très bon roman de thriller visionnaire.

    Je remercie Lecteurs.com et Denoël pour cette lecture dans le cadre du Cercle Livresque.

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    Couverture du livre « Risque zéro » de Olga Lossky aux éditions Denoel

    Lou sur Risque zéro de Olga Lossky

    Titre : Risque zéro
    Date de parution: 03.01.2019
    Nombre de pages : 332
    Editions : DENOËL
    Auteur(e) : Olga Lossky (née en 1981, 38ans)

    Elle signe là son 5ème roman (il s'agit de son troisième roman chez DENOEL).

    L’action se situe : Paris (hôpital Delcourt, banlieue...
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    Titre : Risque zéro
    Date de parution: 03.01.2019
    Nombre de pages : 332
    Editions : DENOËL
    Auteur(e) : Olga Lossky (née en 1981, 38ans)

    Elle signe là son 5ème roman (il s'agit de son troisième roman chez DENOEL).

    L’action se situe : Paris (hôpital Delcourt, banlieue sud)

    Date,époque : 2039

    Style/Procédé/Plan d’écriture :
    Roman d’anticipation. Dès le début action, puis retour sur les événements qui se sont déroulés et pourquoi le personnage principal en est arrivé là.

    Avis ambiance générale du livre :
    La plume d’ange s’occupe de tout, elle organise votre journée, vos repas, les chemins à emprunter en fonction de votre état de santé, vos heures de sommeil. Elle contrôle ce que vous ingérez, ce que vous faites afin de vous protéger, de prendre soin de vous et de se rapprocher au maximum du risque zéro. Si vous ne suivez pas ses instructions, vous prenez des mauvais points, vous le payez. L’idée est diablement bien trouvée et bien ficelée.
    On ne peut lâcher ce livre plein de rebondissements !

    Personnages principaux :
    -Agnès Carmini, anesthésiste hôpital.

    -Victorien, son mari, concepteur projet, logiciel pour Providence. Créer des vidéos ludiques qui permettent d’apprendre à mieux toutes sortes de situations, afin de vivre plus sereinement et de ne pas se laisser surprendre par une mauvaise situation , et par ce biais à travers la notoriété de ces vidéos, Providence vend ses « packs » de puces de suivi médical appelées « Plume d’ange ».

    Deux visions différentes de la vie, personnages paradoxaux :
    -Agnès vit au contact des gens, travaille « à l’ancienne », ne passe pas par des machines, rejette même les outils modernes. Aime passer du temps avec sa fille. Porteuse d’une « Plume d’ange » qui la conforte, qui régit sa vie et lui évite les mauvaises surprises. Panique si elle est coupée de ces informations. A travers son métier, elle est en contact avec ses enfants beaucoup par le téléphone lorsqu’ils sont gardés par quelqu’un et les fait parfois garder par Cinnamome, l’androïde ménager.

    -Victorien est tout le contraire, vit avec son temps, pense que tout le monde doit porter des lunettes 3D, que cela peut pimenter les vies. Ne voit plus la frontière entre vie réelle et vie informatique, mais à la fois n’aime pas les gens qui gardent les lunettes pour s’adresser aux autres dans la vraie vie…

    -On s’attache aux personnages, on comprend tellement le personnage d’Agnès qui souhaite continuer de travailler dans un milieu « humanisé », ce refus de se laisser bercer par toute la technologie environnante. Elle veut offrir à ses enfants une enfance telle que la sienne, chez Mamaga et Papaga, à cultiver la terre, vivre de presque rien, vie que Joumana, la fille d’Agnes et Victorien, a entièrement adoptée. Agnès est lassée de cette vie « dictée et millimétrée » par la Plume d’Ange, elle a besoin de se sentir vivante et de réveiller le monde qui l’entoure, absorbés par leurs écrans.
    -A contrario, le personnage de Victorien est à la limite du détestable, et leur fils Ancelin a totalement plongé dans cette univers virtuel, informatisé et semble marcher dans les traces de son père.

    On se laisse happer dans cette folle aventure que va vivre Agnès.
    C’est le premier roman que je lis de cette auteure et j’ai été captivée du début à la fin par cette histoire palpitante.
    Ce livre se lit bien. Un livre qui pourrait faire un super épisode de Black Mirror !
    Livre assez court, 332 pages écrites en gros caractères.

    Si j’avais une critique à faire, elle serait sur le nombre de pages par chapitre (une trentaine) car j’aime quand les chapitres sont courts (question de goût) ; mais ceci est rattrapé par le page-turner habile de l’auteure, l’histoire étant tellement captivante que l’on a envie de dévorer les chapitres quand même.
    En somme, un très bon livre du début à la fin, qui me donne envie de lire ses précédents livres. Merci à l’équipe de Lecteurs.com de m’avoir donné la chance de le lire et de le chroniquer !

    Oeuvres/ Prix remportés :
    Requiem pour un clou, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Blanche », 2004, 184 p. (ISBN 2-07-077033-8)
    - Prix Fénéon de Littérature 2004 - Bourse de la Fondation Cino del Duca
    - traduit en allemand et en roumain
    Vers le jour sans déclin. Une vie d’Élisabeth Behr-Sigel (1907-2005), Paris, Éditions du Cerf, coll. « L’Histoire à vif », 2007, 453 p. (ISBN 978-2-204-08062-0) Traduit en anglais.
    La Révolution des cierges, Paris, Éditions Gallimard, coll. « Blanche », 2010, 354 p. (ISBN 978-2-07-012768-9)
    - Prix du Roman Historique des Rendez-Vous de l'Histoire - Coup de Cœur des Lecteurs 2010
    - Prix Augiéras 2011
    - Prix littéraire national de l'audiolecture 2011
    - Plume d'argent du salon du livre de Tours - traduit en grec
    La Maison Zeidawi, Paris, Éditions Denoël, coll. « Romans français », 2013, 237 p. (ISBN 978-2-207-11722-4)3,4.
    - Prix France-Liban 20145
    - Prix de l'Union interalliée 2015
    - présélection pour le Prix Maison de la Presse - traduit en hébreu
    Le Revers de la médaille, Paris, Éditions Denoël, coll. « Romans français », 2016, 304 p. (ISBN 978-2-207-13228-9)
    - première sélection du Prix Orange du livre 2016
    Risque Zéro, Paris, Éditions Denoël, coll. "Romans français", 2019, 336 p. (ISBN 9782207141762)

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    Couverture du livre « Risque zéro » de Olga Lossky aux éditions Denoel

    Henri-Charles Dahlem sur Risque zéro de Olga Lossky

    Dans ce roman d’anticipation Olga Lossky nous imagine dans quelques années munis d’une puce sous-cutanée censée nous assurer un «Risque zéro». Avec quelques questions passionnantes à la clé.

    Nous sommes au milieu du XXIe siècle. La recherche a progressé et chaque patient a désormais la...
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    Dans ce roman d’anticipation Olga Lossky nous imagine dans quelques années munis d’une puce sous-cutanée censée nous assurer un «Risque zéro». Avec quelques questions passionnantes à la clé.

    Nous sommes au milieu du XXIe siècle. La recherche a progressé et chaque patient a désormais la possibilité de souscrire au programme Providence dont le principal avantage, via la «plume d’ange» injectée sous la peau, est de recueillir en temps réel les informations sur l’état physique et pouvoir ainsi minimiser les risques. Tous les membres de la famille Carmini en sont équipés. Il faut dire que Victorien est l’un des architectes du système, chargé de la promotion du programme via le développement de jeux électroniques sensibilisant la population aux risques encourus.
    Agnès, son épouse, est infirmière et prend quelquefois en charge des patients équipés de cette puce. Comme cette nuit où «ils s’étaient retrouvés autour d’une rate éclatée suite à une chute du deuxième étage». Un événement imprévisible par définition, mais qui va toutefois entraîner une enquête après le décès du patient. Akim Benarka, le chirurgien et Agnès se retrouvent en garde à vue, le temps de vérifier si leur prise en charge s’est effectuée dans les règles de l’art.
    Entre les murs de sa cellule, elle va se repasser le fil des événements. Se dire qu’ils auraient pu s’acharner encore davantage, que Akim est peut-être parti trop vite pour une autre intervention, avant de se persuader que de toute manière, il était impossible de sauver le patient.
    Ce qu’elle ne sait pas, c’est que Victorien et son fils Ancelin sont entrés à son insu «en relation avec elle». Ils se sont en effet rassurés sur son état physique en consultant toutes les données que sa puce continuait d’émettre. Avant que Victorien n’imagine de profiter de cette expérience pour «sensibiliser le grand public sur la réalité d’une garde à vue vécue par une innocente.»
    Agnès est finalement relâchée, mais les médias se sont emparés de l’affaire, pointant une faille du système Providence «incapable d’assurer à ses abonnés une prise en charge spécifique en cas d’urgence.»
    Du coup, c’est le branle-bas de combat dans la société qui prévoyait d’assurer des millions de personnes supplémentaires.
    Et c’est aussi à ce moment que le roman d’Olga Lossky va encore croître en intensité. Car de part et d’autre vient le temps des questions, des remises en cause. Jusqu’où le système entrave-t-il la liberté? Les réfractaires au système – parmi lesquels l’arrière-grand-père refusant tout système, même après avoir été retrouvé au pied de l’arbre duquel il a chuté – sont aussi convaincants.
    Pour faire une pause digitale, Agnès décide de suivre Akim en Afrique du Sud où il a ouvert un dispensaire. C’est là que l’épilogue de ce passionnant roman va vous happer. C’est là que les questions vitales vont prendre tout leur sens. C’est là qu’elle va sortir définitivement de sa zone de confort. C’est là que toutes les certitudes vont voler en éclat. C’est là qu’Olga Lossky réussit son coup.
    https://urlz.fr/8YZ0

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