Prix Goncourt 2018, Nicolas Mathieu nous confie sa bibliothèque idéale
Prix Goncourt 2018, Nicolas Mathieu nous confie sa bibliothèque idéale
"J’essaie de parler de la vie, des gens et du monde en étant le plus juste possible"
« Ces textes sont nés parce qu'il fallait bien écrire ce qui vient, au jour le jour, les gens, les livres, l'amour et son contraire, et puis les trains, les rencontres, l'effroi des dimanches, le grand émerveillement horizontal de nos étés, le gâchis et le désir possible, tout ce qui pendant des années exigeait des mots et a trouvé sa place sur Instagram... »
Des fragments amoureux, microfictions enchaînées les unes aux autres, s’exposent à ciel ouvert pour former une sorte de triptyque. Amour tumultueux et clandestin pour une femme, immense amour paternel pour un fils, amour retrouvé pour un père vieillissant. Toute une vie se décline avec ces amours-là.
D’une plume amoureuse, Nicolas Mathieu donne un visage, des courbes à une relation passionnelle, se lance le défi de la sortir de l’ombre grâce à l’écriture. Cette passion fulgurante et dévorante compose avec la patience, les heures longues de l’absence, les retrouvailles sensuelles où il aimerait que le temps ralentisse.
Ces écrits intimes font de petits moments de vie quotidienne une mine de trésors. Ils embrassent alors l’universel. Les moments de joie côtoient les plus grands chagrins, les désillusions. Le cycle d’un amour se déploie avec beaucoup de justesse, entre espoirs et regrets. Passion ardente, passion consumée, jusqu'à la fin inévitable. Et toujours le temps qui passe furtivement, inexorablement.
Il se révèle touchant, pris au cœur d'un tourbillon d'émotions, face à l'impossibilité de vivre pleinement un amour aussi fort.
Il devient poignant quand il évoque son amour pour son fils qui grandit, enfant ballotté dans la famille comme d'autres «lorsque les parents ne s’aiment plus». Émouvant quand il parle de son père dont la mémoire s’éparpille, de ce moment où les rôles s’inversent entre parents et enfants. Il expose ses sentiments, ses détresses, ses colères et ses réflexions, qu’elles soient politiques ou sur le pouvoir de la littérature. Il entre en résistance contre l'angoisse du temps qui passe, pour que la joie d’un baiser soit la vie.
Les dessins colorés de Aline Zalko, entre bleu nuit et rouge passion, mettent en beauté et en lumière la mélancolie, la révolte et la poésie qui traversent les textes.
Un livre qui se lit en un souffle ou s'effeuille doucement au gré du temps.
La beauté pure et essentielle des petites choses de notre vie quotidienne. Absolument superbe!
Le ciel ouvert n’est pas un roman, n’est pas un recueil de nouvelles et ne ressemble pas aux livres qu’a pu publié Nicolas Mathieu jusqu’à présent. Autant je suis une grande fan de ses romans (Aux animaux la guerre, Leurs enfants après eux, Connemara, ou même de ses nouvelles Rose royale et La retraite du juge Wagner ainsi que de ses post Instagram mais cette fois j’ai été un peu moins emballée à cette lecture.
Le ciel ouvert est un recueil de post publiés sur Instagram ces dernières années, entre journal intime et réflexions universelles. Malheureusement cette succession de texte n’a pas suffit à faire un livre accrocheur bien qu’on retrouve la plume de l’auteur avec ses beaux mots bien choisis et ses jolies tournures. Ici, Nicolas Mathieu raconte principalement son amour pour une femme mariée, il écrit publiquement sur sa nuque, son chignon et surtout sur son cul ce qui est quelque fois gênant. Non pas qu’il parle du corps de sa bien aimée mais qu’il en parle publiquement alors que cette femme n’est pas « disponible » en s’adressant directement à elle sans jamais la nommer. Mais depuis la parution dans la presse de photos de lui avec la princesse Charlotte Casiraghi on se doute que ces messages parlent d’elle.
En revanche il y aborde aussi des sujets universels et c’est ce qui m’a le plus séduit : le temps qui passe, le fait d’être l’enfant de quelqu’un et de devenir le parent de quelqu’un d’autre, le vieillissement des parents, notre propre vieillissement, les enfants qui grandissent et surtout l’amour. Les dessins quant à eux sont très beaux mais je trouvais qu’ils ne collaient pas forcément aux textes bien qu’ils représentent parfaitement le feu de la passion et la nuit notamment grâce aux couleurs utilisées.
C’est donc de manière un peu mitigée que je vous parle de ce livre .
https://animallecteur.wordpress.com/2024/04/18/le-ciel-ouvert-nicolas-mathieu/
Anthony a quatorze ans lorsqu'il découvre le premier amour, le premier été. Celui qui déterminera le reste de sa vie. Nous grandissons à travers ce livre ainsi qu'au travers d'Anthony. On y retrouve certains souvenirs de nos vacances.
Ce livre nous fait beaucoup réfléchir sur la façon dont nous grandissons, si nous avons suivi les mêmes actes que nos parents et si en grandissant nous devenons comme eux.
Ce livre a été pour moi assez compliqué à lire. J'ai eu beaucoup de mal à m'y imprégner et à l'apprécier. Beaucoup de passages ont été selon moi compliqué à lire et à suivre.
Il n'y a pas encore de discussion sur cet auteur
Soyez le premier à en lancer une !
Des ouvrages pour les adultes et les plus jeunes, qui aident à découvrir et comprendre la culture sourde
Avec la collection "La BD en classe", le Syndicat national de l’édition propose des supports pédagogiques autour de thématiques précises
Découvrez les auteurs, autrices et libraires qui accompagneront le président du jury Jean-Christophe Rufin !
Une plume vive, des héros imparfaits et une jolie critique de notre société