L’exploitation pétrolière des sables bitumeux d’Alberta au Canada, voilà un des éléments essentiels de cette histoire.
Exploitation de la planète et des hommes soumis aux toxicités de leur travail.
Une société où l’individu n’a plus de place identitaire.
On nage entre science-fiction et...
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L’exploitation pétrolière des sables bitumeux d’Alberta au Canada, voilà un des éléments essentiels de cette histoire.
Exploitation de la planète et des hommes soumis aux toxicités de leur travail.
Une société où l’individu n’a plus de place identitaire.
On nage entre science-fiction et réalité qui finissent par se confondre.
Et dans ce décor anxiogène, il y a Varian.
Varian, né de parents âgés, qui grandit en se sentant différent des autres, qui est adulé par sa mère, qui a des capacités intellectuelles hors norme, mais qui demeure asocial.
Certainement est-il autiste asperger.
Varian qui, adulte, se retrouve dans un tribunal où l’on ne sait pas trop ce qui lui est reproché.
Activités écologiques, certes, mais est-ce tout ?
Qu’est-il arrivé à ces femmes à qui certains chapitres sont consacrés ?
C’est un texte d’une grande complexité, d’une grande noirceur, mais aussi d’une grande intelligence, comme sait les écrire Nancy Houston.
Elle ne choisit jamais la simplicité ni la mièvrerie, et c’est ce qui fait la force de ses écrits.
Celui-ci étant particulièrement sombre heureusement que les passages sur la vie de Varian avec ses parents, Ross et Béatrix, sont là pour apporter une part de légèreté, de lumière, de positivisme.
Parce que tout ce qui concerne la vie à Luniville est d’un pessimisme, d’une noirceur, d’un réalisme difficilement soutenables.