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Mona Azzam

Mona Azzam
Mona Azzam est professeur de lettres, poétesse et auteure d'une dizaine de romans. Elle a publié en mars 2023 : Camus, L'espoir du monde.

Avis sur cet auteur (38)

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    Couverture du livre « Amine » de Mona Azzam aux éditions Editions La Trace

    F.Lefever sur Amine de Mona Azzam

    Amine, jeune garçon venu du Sahel avec sa famille. Migrants, ils débarquent en France sans en connaitre les us et coutumes, sans connaitre un mot de cette langue si difficile, si subtile et qui sans elle rend toute intégration impossible.

    Amine va intégrer l’école publique en classe de 6ème ....
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    Amine, jeune garçon venu du Sahel avec sa famille. Migrants, ils débarquent en France sans en connaitre les us et coutumes, sans connaitre un mot de cette langue si difficile, si subtile et qui sans elle rend toute intégration impossible.

    Amine va intégrer l’école publique en classe de 6ème . Maya sera sa professeure de français. D’abord déstabilisée par cette arrivée impromptue, par cet élève pas comme les autres, Maya va vite comprendre qu’elle doit l’aider, qu’elle doit lui apprendre vite les rudiments de la langue française. Son intégration est à ce prix. Elle va donc le prendre sous son aile, travailler, s’investir pour lui. Maya va emmener Amine dans l’endroit le plus riche qui soit, la bibliothèque de la ville, l’antre où les lettres se succèdent pour fabriquer les mots qui eux-mêmes font les phrases, qui elles-mêmes font le récit, l’histoire, la culture.

    En classe Amine sera au côté de Théo qui deviendra son seul ami.

    Maya, humaine avant tout, va redoubler d’inventivité, va faire preuve de ténacité et de courage pour aider ce garçon et les progrès vont vite se faire sentir, les barrières vont tomber petit à petit. Amine va vers sa réussite.
    Et puis, vient la rumeur, une rumeur maligne, qui amène avec elle son lot de lâchetés, jalousies, stupidités, coups bas. Qu’importe la souffrance, Maya continue son chemin quel qu'en soit le prix.

    Amine est un véritable plaidoyer pour la tolérance, l’humanité, la solidarité, la ténacité, l’intelligence dans l’action. Il est un véritable hymne, hommage à tous ceux et celles qui aident à combattre la vilenie, à tous ceux qui soutiennent et portent toujours plus haut, à tous ceux et celles qui apprennent à apprendre.

    C’est le second roman que je lis de Mona Azzam, après « Nomades », qui m’avait enchanté et dont je me souviens encore, c’est sur « Amine » que mon choix s’est porté. J’y ai retrouvé avec bonheur le côté poétique de l’écriture, les mots choisis qui sonnent toujours juste, tellement agréables à la lecture.
    « Amine » est une jolie narration et surtout une formidable histoire de transmission.

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    Couverture du livre « Camus, l'espoir du monde : et si Camus n'était pas mort ? » de Mona Azzam aux éditions Avallon & Combe

    Squirelito sur Camus, l'espoir du monde : et si Camus n'était pas mort ? de Mona Azzam

    Et si Camus n’était pas mort lors de son accident de voiture en janvier 1960 ? S’il avait survécu après un long sommeil et découvert le monde des années quatre-vingt… qu’aurait été sa vision ? Prenant pour base l’hypothèse de l’universitaire Giovanni Catelli – souvent rejetée mais toujours...
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    Et si Camus n’était pas mort lors de son accident de voiture en janvier 1960 ? S’il avait survécu après un long sommeil et découvert le monde des années quatre-vingt… qu’aurait été sa vision ? Prenant pour base l’hypothèse de l’universitaire Giovanni Catelli – souvent rejetée mais toujours soutenue par Paul Aster – développée dans « La mort de Camus », Mona Azzam offre un roman incroyable, mêlant inspirations camusiennes et réflexions sur les pérégrinations de nos sociétés actuelles. Dans un élan gonflé de poésie et d’humanité.

    4 janvier 1980. Hôpital Bourdenko de Moscou. Le patient de la 1960 semble soulever ses paupières lorsque Natacha, l’infirmière, lui prodigue les soins d’hygiène. Il se réveille après vingt ans de coma. Premier miracle. Deuxième miracle, elle l’a reconnu : c’est Albert Camus, arrivé dans des conditions mystérieuses à Moscou. Ayant appris la langue de Molière, ils vont se parler, se confier, et Natacha va discrètement l’aider à rejoindre le territoire français.

    4 février 1980. Saint-Brieuc. Albert Camus commence sa résurrection chez son ami Louis Guilloux en attendant de retrouver d’ici peu l’autre grand confident : René Char. Personne d’autre ne devra savoir que Camus est de retour. Même pas Catherine. Même pas Maria. Cela n’empêchera pas Camus de continuer à écrire pour dénoncer les injustices du monde et saluer les belles actions. Albert va devenir Alexandre pour un chant d’espoir du monde.

    Après une brève mais subtile évocation à Pasternak, la soudaine renaissance d’Albert Camus entraîne chacun de nous vers ce pourquoi il a toujours écrit : ne pas rester silencieux aux bruits du monde et sauvegarder l’homme de la peste de l’inhumanité. Exemples : l’importance des langues et des cultures algériennes « priver un peuple de sa langue, c’est l’amputer de son âme » ; le coup d’État en Espagne et lorsqu’un évènement se produit à l’étranger « Cela nous concerne tous » ; l’abolition de la peine de mort par Robert Badinter « Pour une fois, les mots ne sont pas des mensonges » la justice ne sera pas de demander la tête d’un homme ; la guerre en Irak « C’est à croire que l’homme puise sa survie dans les rouages de la violence. Or la violence n’est nullement une expression de l’intelligence » ; le terrorisme « Au nom de quoi un homme se permet-il de décider de la vie et de la mort d’autrui » ; l’assassinat d’Indira Gandhi « Sans un réveil, sans la lucidité, les armes et la violence triompheront. Alors il sera trop tard » ; la torture déclarée illégale par l’ONU en…1984.


    Et puis, l’une des séquences « émotion » est lorsqu’Alexandre signe un article pour saluer la mémoire de Romain Gary « Romain Gary fait partie de ces êtres qui ont vécu aussi bien sur un grand désespoir que sur un grand espoir, oscillant sans cesse entre les deux, jusqu’à ce que les deux finissent par s’imbriquer l’un dans l’autre ». Mona Azzam ne traduit pas que l’esprit de Gary, elle traduit en même temps celui d’Albert, tous deux amoureux de la justice, de la Méditerranée et fuyant le sérail synonyme de vacuité.


    Quelle gageure ce roman ! Car la sermocination utilisée par Mona Azzam n’est pas une figure de rhétorique pour se prendre pour Albert Camus mais pour s’interroger sur ce que l’écrivain aurait pensé de notre monde actuel et d’essayer – à l’aide de ses écrits, d’où les nombreuses citations le long du livre – d’y apporter une réponse. Et c’est une réussite totale, aussi bien pour l’âme du Prix Nobel qui flotte sur les pages que pour la prouesse scripturale qui jaillit de toute part. La romancière brille par l’art du détail, si bien qu’une seule lecture n’est pas suffisante pour saisir les maintes subtilités et les moult références : de Pasternak au chef-d’œuvre des jumeaux…

    Un roman aussi allégorique que l’était le romancier, aussi lumineux que cette phrase qui peut résumer un peu l’ensemble « L’espoir est le moteur qui nous fait avancer » car oui, il faut garder cet espoir, en dépit de tout. Même de ce qui paraît insurmontable. Merci Mona Azzam, merci Albert Camus. Merci à tous ces aèdes qui refusent les silences – sauf ceux qui sont « philarmoniques » – pour écouter les bruits du monde et briser ceux qui ne sont pas harmonieux.

    Blog Le domaine de Squirelito => https://squirelito.blogspot.com/2023/02/une-noisette-un-livre-camus-lespoir-du.html

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    Couverture du livre « Camus, l'espoir du monde : et si Camus n'était pas mort ? » de Mona Azzam aux éditions Avallon & Combe

    Catherine Rechenmann Arrieutort sur Camus, l'espoir du monde : et si Camus n'était pas mort ? de Mona Azzam

    Camus, l’espoir du monde de Mona Azzam
    Peut-on imaginer qu’Albert Camus ait survécu au terrible accident de voiture du 4 janvier 1960 où Michel Gallimard, son épouse et sa fille perdront la vie? Qu’il soit resté, oublié dans le coma dans un hôpital au fin fond d’un autre pays … C’est ce que...
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    Camus, l’espoir du monde de Mona Azzam
    Peut-on imaginer qu’Albert Camus ait survécu au terrible accident de voiture du 4 janvier 1960 où Michel Gallimard, son épouse et sa fille perdront la vie? Qu’il soit resté, oublié dans le coma dans un hôpital au fin fond d’un autre pays … C’est ce que Mona Azzam nous propose, le regard de Camus sur le monde 20 ans après, par le biais de lettres, d’articles sous pseudo, de réflexions … nous mettons, le temps de cet opus nos pas dans ceux Camus et c’est un beau voyage que nous offre l’auteur …

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    Couverture du livre « Camus, l'espoir du monde : et si Camus n'était pas mort ? » de Mona Azzam aux éditions Avallon & Combe

    Chantal Lafon sur Camus, l'espoir du monde : et si Camus n'était pas mort ? de Mona Azzam

    L’essentiel, c’est ne pas se perdre
    Mona Azzam aime Camus, je le savais et lorsque j’ai su qu’elle écrivait un livre sur lui je n’ai pas été étonnée.
    Mais à réception de l’ouvrage, j’ai tout d’abord été conquise par l’objet, une couverture magnifique, et le choix de la mise en page, alternant...
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    L’essentiel, c’est ne pas se perdre
    Mona Azzam aime Camus, je le savais et lorsque j’ai su qu’elle écrivait un livre sur lui je n’ai pas été étonnée.
    Mais à réception de l’ouvrage, j’ai tout d’abord été conquise par l’objet, une couverture magnifique, et le choix de la mise en page, alternant les polices cela renforce le propos.
    L’auteur part du postulat que Camus n’est pas mort ce 4 janvier 1960, c’est audacieux et fou car il faut avoir les moyens de ses ambitions et tenir jusqu’au bout.
    Croyez-moi le pari est tenu, et j’ai été envoûtée par ce Camus vivant, et lorsque je vois le monde tel qu’il va, je pense souvent à lui en me disant que dirait-il ? Que ferait-il ?
    Ce penseur, citoyen du monde nous manque indubitablement.
    Le Camus du livre nous semble familier, cette figure emblématique dont les mots sont toujours des lumières éternelles, ses valeurs, sa vision…
    « Je me révolte donc nous sommes »
    Il a incarné son époque avec humanité, lucidité, acuité, il est intemporel.
    Son esprit est là sous vos yeux.
    C’est l’homme qui a appris la philosophie « sur le tas », celui qui est resté fidèle à ses origines, honneur, droiture, courage, dignité et si solaire.
    Rien d’un barbon vivant hors du monde.
    Appréhender l’œuvre de Camus c’est lier sa pensée et sa vie.
    Beaucoup de références littéraires, si judicieusement employées que le lecteur se surprend à aller au-delà de la phrase extraite.
    Pour ce retour parmi les vivants, il faut la fraternité des fidèles : Jean Grenier, Louis Guilloux et René Char. Là aussi, la sagacité de l’auteur leur donne vie et place aux côtés de Camus.
    C’est Camus qui tient la plume et revisite les années 1980, le philosophe, le journaliste et l’homme tout simplement.
    Il faut pour pouvoir écrire comme cela de solides références, être imprégnée comme l’est Mona pour réussir ce tour de force.
    Quand la création littéraire fait sens, de l’audace, encore de l’audace et toujours de l’audace, l’auteur peut s’énorgueillir d’avoir écrit un livre qui sera un tremplin pour relire l’œuvre de Camus.
    Laissez-vous embarquer dans cette aventure, Mona Azzam maîtrise son Camus jusqu’à la moelle, l’amour d’une vie.
    Camus n’est pas mort.
    ©Chantal Lafon
    https://jai2motsavousdire.wordpress.com/2023/02/03/camus-lespoir-du-monde/

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