La saga fantasy de Philip Pullman se dévore aussi en bande dessinée
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Le Campidanese est un petit village perdu et paisible de Sardaigne qui vit de la culture des artichauts, un "hameau baignant dans le silence... qui évoque un western après le passage des méchants". Le train ne s'y arrête plus, le maire, le médecin et le curé se trouvent dans le village voisin, l'école est fermée, aucun enfant ne naît plus ici. Les enfants du village qui l'ont quitté répugnent à y revenir, même lorsque leurs parents veulent les réunir pour Noël. Un village qui meurt lentement, un horizon limité pour les villageois aux idées tout aussi limitées quant aux évolutions de la société.
Un jour tous voient arriver avec horreur, cachés derrière leurs volets, des migrants qu'ils qualifient tout de suite d'envahisseurs. Personne n'est prêt à ouvrir sa porte à ces êtres majoritairement noirs. Accompagnés d'humanitaires, des Blancs tout aussi étranges que les migrants aux yeux des villageois, ils vont s'installer dans le Rudere, la Ruine, une maison abandonnée, sans toit ni eau courante ni électricité qui leur a été attribuée par les autorités.
Dans un premier temps les autochtones leur fournissent de mauvaise grâce du matériel de première nécessité. Peu à peu, un groupe de femmes, un chœur de femmes qui s'exprime dans le roman, se rapproche des migrants entrainant la division dans le village. Certaines femmes, les maris et les belles-mères, dénommés les Autres, voient d'un mauvais œil la proximité de ce chœur de femmes avec les migrants. Chez les migrants il en est de même, les sentiments sont très partagés, certains sont déçus par ce lieu où ils ont atterri qui leur apparait aussi désolé que celui qu'ils ont quitté au péril de leur vie.
Ce texte a des allures de fable. L'histoire se déroule dans un village sinistré, petit et étriqué comme la vie de ses villageois à qui a été confiée la tâche d'accueillir des gens encore plus éprouvés qu'eux. Des femmes autochtones qui ont sombré dans l'apathie "nous n'étions pas méchants, mais les forces nous manquaient", après avoir dans un premier temps rejeté les migrants, découvrent la satisfaction de s'occuper de quelqu'un, trouvent une raison de vivre en se rendant utiles à ceux qui ont encore moins de chance qu'elles. Ces femmes qui ne voient que très rarement leurs propres enfants ont l'impression de former une famille avec les migrants. Traitées comme des pestiférées par les Autres qui se tiennent à l'écart de l'aventure auprès de ceux qu'ils nomment "une bouillabaisse de Blancs, de Noirs, de gays, de musulmans, d'évangéliques et de catholiques", elles apprennent une autre façon d'être au monde et vont vivre une belle saison douce avec les migrants. On ne sait pas quelle communauté a le plus aidé l'autre et cela n'a aucune importance...
Le sujet m'attirait beaucoup mais je sors de ma lecture avec un avis assez mitigé, j'aurai vraiment adoré plus apprécier ce récit. Milena Agus a indéniablement un grand talent de conteuse, son évocation d'une terre âpre, d'un village qui se meurt est très réussie. Mais ma lecture a parfois manqué de fluidité, je ne sais pas si cela vient de la traduction, les personnages ne m'ont pas marquée, ils manquent sans doute d'épaisseur. Un texte globalement beau auquel je peux cependant reprocher d'être assez moralisateur et de ne mettre en avant que l'aspect idyllique des relations entre paysans et migrants.
Petit roman qui se savoure. L'histoire se passe sur une île avec une adolescente dont le père est mort et qu'elle croit voir tel un ange, une femme qui intrigue avec ses deux amants, un défenseur de la terre pour la conservation du site, tout cela sous les yeux d'un docteur célibataire amoureux transi qui se dévoilera dans les dernières pages.
Une écriture simpliste pour une histoire rapide où l'on ne s'attarde finalement pas trop sur les personnages.
Ce livre m'a mis un peu mal à l'aise, et je ne saurais expliquer pourquoi.
Milena Agus retrace la vie d’une famille sarde émigrée à Milan, suite à la réforme agraire. Elle quitte une île rude mais belle pour une ville sale, brumeuse et anonyme. La grand-mère, point de départ de l’histoire est une femme qui est atteinte du mal de pierre, c’est-à-dire de calculs rénaux mais dont le mal se situe également ailleurs, dans la tête. Personne ne la comprend vraiment : elle est perçue comme dérangée, une folle qui débarque de la lune (p 103) que sa mère tente de faire interner, une sorcière qui fait peur à ses prétendants parce qu’elle est malade de « folie amoureuse » (p 118).
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