Avec "Boccanera", Michèle Pedinielli donne naissance à la nouvelle héroïne du polar français
Avec "Boccanera", Michèle Pedinielli donne naissance à la nouvelle héroïne du polar français
Je m'étais régalée, l'année dernière, avec Boccanera, le premier roman de Michèle Pédinielli qui mettait en scène Ghjulia Boccanera, une détective privée niçoise.
Lors d'un de ses joggings matinaux, Ghjulia, dite Diou, tombe sur le cadavre d'un jeune noir, roué de coups.
C'est son ex, le commandant Santucci qui va mener l'enquête de police, mais elle décide de remonter la piste de ce jeune homme de son côté.
Entre la recherche d'une ado évaporée, le sauvetage d'une chienne mal en point et un passage à tabac dans une rue du Vieux Nice, Diou va passer quelques mauvais moments.
Parallèlement à ce récit contemporain, l'histoire d'un jeune garçon qui a fui l'Italie fasciste pendant la seconde guerre mondiale donne un autre écho à la mort du jeune érythréen.
Une enquête bien menée, des personnages extrêmement attachants, et tous très bien campés, même les seconds ou troisièmes rôles, sans oublier l'ambiance du vieux (du vrai ?) Nice, font de ce roman un grand plaisir de lecture.
Je remercie la médiathèque qui a acheté ce second roman et j'attends le prochain avec impatience :)
Je découvre Michèle Pedinielli avec ce livre qui est le deuxième tome de la saga Ghjulia Boccanera. Même si j'aurai préféré avoir lu le premier, j'ai passé un très bon moment en compagnie des personnages, et notamment avec ce personnage principal au caractère bien trempé.
Ghjulia Boccanera, Diou pour les intimes, est détective privée à Nice et le moins que l'on puisse dire, c'est que le soleil, la mer et les façades colorées cachent une facette bien plus sombre de la ville et de ses habitants. Avec conviction mais aussi avec une bonne dose d'humour dans les dialogues, l'auteure nous plonge dans le difficile parcours de ceux que l'on appelle les réfugiés, qui ne le sont pas toujours puisqu'en proie aux dangers de la rue et des fascistes qui les traquent avec violence. En parallèle, l'histoire d'un jeune garçon en temps de guerre nous est contée. En 39-45, la frontière franco-italienne voit passer nombre de juifs fuyant l'ennemi nazi. En effet, de tout temps, les populations se sont déplacées. Question de survie. Aujourd'hui ne vaut pas exception.
Plusieurs histoires s'entremêlent et si au premier abord, on ne voit pas le lien entre elles, l'auteure sait judicieusement répondre à nos interrogations lors du dénouement. L'angle de l'enquête d'une femme détective permet de sortir un peu de la classique traque policière, même si les deux entités sont bien liées.
"Après les chiens" est une histoire d'intolérance, d'embrigadement, de violence mais aussi de lutte contre tout cela. C'est un polar que je vous recommande chaudement si ces thématiques vous intéressent, et si vous souhaitez découvrir l'écriture fluide, piquante et drôle d'une nouvelle auteure.
Un grand merci à Lecteurs.com pour cette lecture dans le cadre des Explorateurs du Polar ainsi qu'à la maison d'édition de l'Aube noire.
«Après les chiens» est bien plus qu'une simple invitation à résoudre l'enquête sur la mort de Jonas, jeune Érythréen retrouvé mort dans la campagne avoisinant Nice. C'est l'occasion de s'interroger sur la notion de déracinement et d'étudier l'importance des routes migratoires d'hier et d'aujourd'hui. Michèle Pedinielli à travers le personnage de Ghjulia Boccanera montre combien les chemins s'empruntent au gré des époques, dans un sens et dans un autre, selon les conjectures du moment. Aussi, la trame principale du roman évoque t-elle l'utilisation par ce jeune Érythréen de la route montagneuse qui domine Nice dans l'espoir de rejoindre un pays qui saura l'accueillir. En parallèle, le roman est entrecoupé d'un récit dont l'histoire se situe en 1943, époque à laquelle ce même chemin était emprunté en sens inverse par les juifs pour fuir les persécutions nazies. Il est intéressant de voir comment l'Enfer d'hier peut apparaître comme l'Eldorado d'aujourd'hui. Et toujours cette route, symbole tout à la fois d'espoir et de terreur. Ce roman fut pour moi l'occasion de découvrir l'écriture de Michelie Pedinielli : sans être exceptionnelle, l'écriture est agréable et sert parfaitement les intentions de l'auteur, qui possède un véritable talent lorsqu'il s'agit de décrire la baie de Nice, et de dresser les portraits de ses personnages. Une jolie découverte.
« Après les chiens », un livre qui nous livre les senteurs du vieux Nice avec sa gouaille, son soleil et sa Méditerranée ; un enchantement pour les natifs du lieu et ceux qui y ont vécu, ce qui est mon cas. J’ai adoré ! Un polar qui se dévore, haut en couleur comme les maisons de la place Garibaldi. Pour un peu, on entendrait chanter les cigales à côté du cadavre bouffé par les vers ou bien en partant à la recherche de cette jeune fille disparue aux côtés de l’enquêtrice Boccanera, Diou pour les intimes que sont Dagmar et Klara. Et le passé qui se mêle au présent ; les migrants, les frontières, ceux qui aident et ceux qui tuent. Un pur bonheur qu’a écrit Michèle Pedinielli.
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