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Michael Farris Smith

Michael Farris Smith
Michael Farris Smith est un écrivain américain originaire du Mississipi dont le travail et la personnalité sont fortement marqués par son ancrage territorial dans le Sud des États-Unis. Si ses voyages en France et en Suisse inspirent son premier roman, The Hands of Strangers (2011), son second ré... Voir plus
Michael Farris Smith est un écrivain américain originaire du Mississipi dont le travail et la personnalité sont fortement marqués par son ancrage territorial dans le Sud des États-Unis. Si ses voyages en France et en Suisse inspirent son premier roman, The Hands of Strangers (2011), son second récit, Une pluie sans fin (Super 8 editions, 2015), fresque post-apocalyptique qui dépeint un Mississipi dévasté par des intempéries diluviennes, a été salué pour l'originalité et l'intensité de sa langue. Avec son nouveau roman Nulle part sur la terre, Michael Farris Smith continue de construire une vision littéraire unique, dépositaire de toute l'aridité, la poésie et l'humanité qui rythme l'existence sudiste. Michael Farris Smith vit aujourd'hui à Oxford, dans le Mississipi.

Avis sur cet auteur (44)

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    Couverture du livre « Blackwood » de Michael Farris Smith aux éditions Sonatine

    Salix_alba sur Blackwood de Michael Farris Smith

    Le titre de ce thriller donne déjà une indication, noire en sera l’énigme, noirs les personnages, noire l’intrigue. Mais « Blackwood » m’a également laissé dans les sombres méandres de l’incompréhension du sujet et de la charge affective que devait, qu’aurait dû apporter ce récit. D’autant qu’il...
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    Le titre de ce thriller donne déjà une indication, noire en sera l’énigme, noirs les personnages, noire l’intrigue. Mais « Blackwood » m’a également laissé dans les sombres méandres de l’incompréhension du sujet et de la charge affective que devait, qu’aurait dû apporter ce récit. D’autant qu’il me fût difficile d’accorder du crédit aux personnages sans profondeur, comme paralysés par la moiteur du Mississippi ; cependant « Michael Farris Smith » peut se targuer de donner une consistance dans l’ambiance de solitude, de pauvreté, de l’impéritie de la police ; bref les poncifs habituels.

    Et pourtant dans la première partie, assez angoissante, par la vision de Colburn, jeune garçon, qui assiste à la pendaison de son père. Je m’attendais, au développement d’une enquête policière classique, mais il semble que non ; ce livre flirte plutôt avec le surnaturel. C’est pourquoi afin d’établir une atmosphère angoissante, l’auteur, va utiliser la métaphore d’une plante invasive : le kudzu, une liane envahissante dans la vallée mais de surcroit dans les esprits humains. Certes des crimes odieux furent commis, mais semblent la conséquence de la mort annoncée de Red Bluff ; une petite ville perdue et au bord de la désolation, et dont la seule préoccupation, de ses habitants, consiste à épier ses coreligionnaires.

    Je reste déçu par le style d’écriture parfois énigmatique et de la difficulté de donner un tant soit peu d’empathie envers les différents protagonistes de ce thriller qui semblent inanimés et sans âme...Sans compter sur l’épilogue, qui laisse au lecteur le curieux sentiment d’incomplétude.

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    Couverture du livre « Sauver cette Terre » de Michael Farris Smith aux éditions Gallmeister

    Jackylebook sur Sauver cette Terre de Michael Farris Smith

    Rien ne va plus sur cette foutue terre.
    Les saisons n’existent plus. Aux périodes d’extrême sécheresse, suivent des pluies diluviennes qui détrempent les sols et empêchent les récoltes. Les ouvriers agricoles ne trouvent plus d’emploi. Même les plateformes pétrolières n’ont pas survécu. Nous...
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    Rien ne va plus sur cette foutue terre.
    Les saisons n’existent plus. Aux périodes d’extrême sécheresse, suivent des pluies diluviennes qui détrempent les sols et empêchent les récoltes. Les ouvriers agricoles ne trouvent plus d’emploi. Même les plateformes pétrolières n’ont pas survécu. Nous sommes aux confins du Mississipi et de la Louisiane, dans un paysage dévasté, maisons éventrées recouvertes de bâches pour suppléer les toitures envolées, champs de maïs inondés et couchés, rien ne résiste aux passages répétitifs d’ouragans. La population reflue vers des territoires plus cléments, seuls quelques irréductibles s’accrochent à leur bicoque bricolée et à leur lopin de terre infertile. L’économie s’écroule, les investisseurs qui pourraient injecter un peu d’argent pour relancer la vie ont déguerpi depuis longtemps, plus personne pour nier le dérèglement climatique, n’est ce pas M. Trump ?
    Quand les êtres désemparés sont gagnés par la désolation, la religion s’épanouit : une voie vers la lumière. Un espoir de retour vers le passé, comme un paradis promis. Malheureusement, le malheur fait naître dans des têtes détraquées des cultes tordus comme cette congrégation du Temple de la gloire et de la douleur qui recrute des fidèles dans la région, une menace supplémentaire !
    Holt sort d’une soirée de beuverie, dans le champ pelé qui jouxte le parking où il s’éveille il remarque un grand chapiteau blanc en train d’être monté. Est-ce une issue possible, rejoindre cette collectivité ? L’aura de cette femme, Elser, qui semble le gourou magnétise la foule des fidèles. Elle prône « une théologie faite d’avarice, d’angoisse et de désir où damnation et flammes de l’enfer » ont la part belle. « Elle promet aux âmes perdues que leurs corps et leurs esprits sont au bon endroit. Aucun bulletin météo ne pourra les déloger de ce territoire dévasté ». Mais les doutes de sincérité effleurent l’esprit d’Holt quand elle entame la partie du sermon où elle affirme avoir eue une vision d’une jeune fille envoyée par le créateur pour faire cesser les intempéries, le racket de la quête confirme ses inquiétudes. Profitant d’une de ces messes, Holt s’introduit dans le camping-car de la prêtresse et dérobe argent et un gros trousseau de clés.
    De son côté Wade vit seule dans sa petite maison, tourmenté par les remords depuis que sa fille Jessie est partie il y a quelques années. Il faut dire que les rapports avec la jeune femme ont toujours été tendus. Son épouse est morte lors de l’accouchement et il n’a jamais sut faire face seul, hésitant entre éducation stricte et permissivité. Et lorsqu’elle a atteint la majorité, elle est partie avec ce maudit Holt à qui Wade voue une haine farouche.
    Jessie et son petit garçon Jace sont seuls, Holt n’est pas rentré à leur domicile. Il faut prendre la fuite, car depuis qu’ils détiennent ce fameux trousseau de clés les membres de la secte sont à leur poursuite. Elle pense, tout de suite, à rejoindre son père Wade pour trouver asile, lui qui pourtant ne sait même pas l’existence de son petit-fils.
    Lorsque Holt réapparait, évadé après avoir été prisonnier des illuminés geôliers de la secte. Il a surpris une conversation, comme quoi le trousseau ouvre les portes d’un mystérieux lieu dénommé « l’Abîme », qui n’est pas sans rappeler des souvenirs vieux de dix-huit-ans à Wade.
    J’ai été bavard, mais ne comptez pas sur moi pour vous dévoiler l’épilogue, ni le sort de nos héros, se sortiront-ils des griffes de leurs tordus poursuivants ?
    Michael Farris Smith nous livre un roman noir, très noir aux couleurs des ciels tourmentés précurseurs d’ouragans. Des chapitres courts, des dialogues épurés, la menace continuelle d’un cataclysme et de ces fanatiques fous furieux conférent à ce roman une atmosphère angoissante qui va crescendo jusqu’à un final palpitant. L’auteur sait jouer sur nos peurs actuelles du dérèglement climatique et dépeint des personnages attachants, cabossés, aux vies rudes et tortueuses dans cette zone géographique qui lui est chère.
    Merci aux Editions Gallmeister pour cette belle lecture.

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    Couverture du livre « Nick » de Michael Farris Smith aux éditions Sonatine

    fflo sur Nick de Michael Farris Smith

    Nick est un jeune Américain du Middle-West qui s'ennuie entre une mère dépressive et un père quincailler qui rêve de de lui faire reprendre son commerce. Mais Nick, lui, a d'autres rêves. Pour fuir, il s'engage dans l'armée et se retrouve en France dans l'enfer des tranchées de la première...
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    Nick est un jeune Américain du Middle-West qui s'ennuie entre une mère dépressive et un père quincailler qui rêve de de lui faire reprendre son commerce. Mais Nick, lui, a d'autres rêves. Pour fuir, il s'engage dans l'armée et se retrouve en France dans l'enfer des tranchées de la première guerre mondiale. En permission à Paris, il rencontre le grand amour avec Ella, une jeune femme libre, lui qui n'ose pas être libre. A la fin de la guerre, il ne la retrouve pas et rentre aux USA. Ella, dans sa jeunesse, avait vécu à la Nouvelle-Orléans. Toujours à sa recherche, Nick y passe quelques mois espérant déraisonnablement l'y croiser et oublier la guerre.
    Le désarroi et les hésitations de Nick m'ont touchée. Dans la première partie Michael Farris Smith dépeint très bien l'horreur de la guerre à laquelle les jeunes Américains n'étaient pas préparés, guerre qui ne les concernait pas. La seconde partie, à la veille de la prohibition, décrit une Nouvelle-Orléans décadente et violente dans laquelle les anciens soldats peinent à surmonter leurs traumatismes. Nick s'y cache avant d'avoir le courage de tourner définitivement le dos à ce qu'aurait été sa vie dans le Middle West.
    Je dois avouer que je n'avais pas fait le lien avec Gatsby le magnifique. C'est un clin d'œil au grand Fitzgerald, mais je ne pense pas que ça aurait changé ma lecture si je l'avais su. Les deux romans ne se ressemblent absolument pas, même si les personnages sont mélancoliques et ne savent pas quel sens donner à leur vie. Les bas-fonds de la Nouvelle-Orléans sont loin du milieu dans lequel évoluent les personnages de Fitzgerald. De plus on s'y castagne beaucoup, comme dans tous les romans de ce jeune auteur.
    Michael Farris Smith est un formidable conteur. Son écriture est imagée et je trouve que son style a progressé depuis ses débuts. Un auteur que je suis avec beaucoup de plaisir !
    https://ffloladilettante.wordpress.com/2023/03/14/nick-de-michael-farris-smith/
    #Nick #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « Nick » de Michael Farris Smith aux éditions Sonatine

    Bill sur Nick de Michael Farris Smith

    Nick Carraway ... 

    Qui était-il vraiment ce voisin qui observait les fêtes de Daisy Buchanan et de Jay Gatsby avant d'y participer ? 

    Dans ce roman Michael Farris Smith entreprend de nous expliquer son parcours depuis son Minnesota natal qu'il a quitté pour Yale puis sitôt diplômé s'est...
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    Nick Carraway ... 

    Qui était-il vraiment ce voisin qui observait les fêtes de Daisy Buchanan et de Jay Gatsby avant d'y participer ? 

    Dans ce roman Michael Farris Smith entreprend de nous expliquer son parcours depuis son Minnesota natal qu'il a quitté pour Yale puis sitôt diplômé s'est engagé et est parti soldat en Europe.

    Quand le roman commence, il se trouve dans les tranchées de la somme, cherchant comme ses congénères à sauver sa peau, gagner du terrain, revenir à l'abri quand les mètres gagnés le matin sont perdus l'après-midi, devenant sapeur, puis écouteur des lignes ennemies, frôlant la mort, et rêvant à sa vie d'avant et à celle de ses permissions parisiennes.

    Paris : une oasis dans le désert de la guerre. Paris et Ella, cette jeune fille étrange, un peu artiste, un peu perdue, qui squatte les combles d'un théâtre et initie Nick à l'amour et à la bohème.

    Mais Ella qui n'est plus là quand il est démobilisé. Ella qui lui avait parlé de La Nouvelle Orléans ...

    A son tardif retour aux Etats Unis, en 1919, il évitera le Minnesota pour partir sur les traces d'Ella dans la métropole louisianaise où il rencontre un  soldat gazé , Judah, propriétaire de bars que son épouse maquerelle, Colette, a fait fructifier en son absence. Nick traîne dans ce milieu interlope, soigne Judah, observe Colette rechercher l'incendiaire de son établissement, et contemple la déliquescence d'une certaine Amérique à la veille de la Prohibition.

    Les injonctions paternelles n'y feront rien. Nick ne deviendra pas quincailler comme son père et son grand père ; il partira chercher la gloire littéraire à New York ... Et le reste de son histoire sera contée partiellement par Francis Scott Fitzgerald 

    Un grand roman qui donne à voir le destin d'un homme blessé par la guerre, plongé dans plus grand que lui et rêvant d'échapper au destin étriqué d'une vie dans le Midwest.

    Un grand écrivain qui donne un souffle épique à ce récit.

    Un romancier que je découvre et dont je vais rechercher les autres opus.

    Je remercie NetGalley et les Editions Sonatine qui m'ont offert cet ouvrage.

     #Nick #NetGalleyFrance

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