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Ian Mcguire

Ian Mcguire
Ian McGuire a grandi près de Hull, en Angleterre, et étudié dans les universités de Manchester et de Virginie. Il a cofondé le Centre pour la Nouvelle Écriture à l'université de Manchester et enseigne actuellement l'écriture créative à l'université de Nord Texas. Ses écrits ont été publiés dans l... Voir plus
Ian McGuire a grandi près de Hull, en Angleterre, et étudié dans les universités de Manchester et de Virginie. Il a cofondé le Centre pour la Nouvelle Écriture à l'université de Manchester et enseigne actuellement l'écriture créative à l'université de Nord Texas. Ses écrits ont été publiés dans le Chicago Review et le Paris Review. Dans les eaux du Grand Nord est son premier roman à paraître en France.

Avis sur cet auteur (4)

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    Couverture du livre « Dans les eaux du Grand Nord » de Ian Mcguire aux éditions 10/18

    Les Lectures de Cannetille sur Dans les eaux du Grand Nord de Ian Mcguire

    « L’argent fait ce qu’il veut. Il se fiche bien de ce qu’on préfère. Si tu lui barres la route d’un côté, il s’en ouvre une autre ailleurs. Je ne peux pas l’empêcher. Je ne peux pas dire à l’argent ce qu’il doit faire, ni où il doit aller. » Alors, puisque la chasse à la baleine ne nourrit plus...
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    « L’argent fait ce qu’il veut. Il se fiche bien de ce qu’on préfère. Si tu lui barres la route d’un côté, il s’en ouvre une autre ailleurs. Je ne peux pas l’empêcher. Je ne peux pas dire à l’argent ce qu’il doit faire, ni où il doit aller. » Alors, puisque la chasse à la baleine ne nourrit plus aussi bien son homme qu’autrefois, la ressource mais aussi les débouchés se faisant de plus en plus rares, pour le capitaine Brownlee ce sera, au seuil de cet hiver 1859, la dernière campagne qu’il entreprendra avec son navire dans les eaux du Grand Nord. Soit il parviendra à remplir ses cales de graisse de baleine – et il tuera ses hommes à la tâche pour cela s’il le faut –, soit il coulera « accidentellement » son bateau dans les glaces pour toucher une grasse prime d’assurance. Le voilà donc qui met le cap vers les eaux du Groenland, avec pour équipage le pire assemblage de sac et de corde qui soit, tous de furieux durs-à-cuire n’ayant guère de recommandable que leur force méchamment brutale, mais expérimentée. L’enfer sera glacé et l’aventure dans la blancheur arctique très noire...

    Un intrus s’est toutefois malgré lui glissé à bord. Ex-chirurgien chassé de l’armée britannique pour une faute commise en Inde, Patrick Summer n’a pas pu faire la fine bouche, et désormais compagnon de galère de cet effrayant et peu ragoûtant ramassis, se retrouve non seulement médecin de bord, mais aussi à prêter main forte aux marins. Il est l’esprit élevé embarqué sur le Volunteer, le seul à faire preuve de raison et à s’attacher au « bien » dans cette expédition loin de la civilisation et de la loi. Déjà durement confronté à la souffrance des hommes trimant sans répit dans des conditions dantesques et périlleuses, à l’immonde boucherie que représentent le massacre et le dépeçage des baleines, phoques et ours, à la promiscuité dans la puanteur de la graisse et du sang, il va en plus devoir faire face à la noirceur de l’âme humaine, au « mal » le plus absolu, en la personne de Henry Drax, un harponneur brutal et sanguinaire au dernier degré, dont il est le seul à avoir compris le rôle dans la mort mystérieuse d’un jeune mousse peu de temps après l’appareillage.

    Entre les rigueurs d’un environnement polaire ne pardonnant aucune erreur et le combat entre eux de fauves humains sans foi ni loi, y aura-t-il seulement des survivants ? Les péripéties s’enchaînent sans trêve, dans une violence crue curieusement relatée dans une telle sécheresse factuelle, presque prosaïque dans son absence d’émotion et de parti pris, qu’on la traverse comme anesthésié par le choc et l’urgence, lorsque par réflexe l’on oublie de penser et de ressentir pour se concentrer sur l’action face au danger. Ici, pas de romantisme, ni d’héroïsme : tandis que les personnages font face comme ils peuvent, la plupart en bêtes sauvages, au rouleau féroce de la vague sur le point de les écraser, seules quelques bribes de moralité survivent ça et là, éclats échappés au sauve-qui-peut général.

    Et plus encore que l’immersive aventure relatée avec une exactitude des plus convaincantes, c’est bien cette mise à nu de la nature humaine profonde, la révélation de ce qui subsiste lorsque les rudesses de l’existence, l’âpreté d’un environnement et la bataille pour la survie font voler en éclats l’être social et son appareillage de lois et de conventions, qui font tout l’intérêt de ce roman, classé parmi les dix meilleurs livres de 2016 par le New York Times.

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    Couverture du livre « Celui qui sait » de Ian Mcguire aux éditions 10/18

    Françoise Sinard sur Celui qui sait de Ian Mcguire

    L'Irlande est un pays qui m'intéresse normalement. Mais ce polar historique se passe au milieu du XIXe siècle ce qui n'est pas trop mon truc. De plus, les personnages, irlandais et anglais, n'ont pas trop attiré ma sympathie. Ils passent beaucoup de temps à boire, ce qui ne m'intéresse guère non...
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    L'Irlande est un pays qui m'intéresse normalement. Mais ce polar historique se passe au milieu du XIXe siècle ce qui n'est pas trop mon truc. De plus, les personnages, irlandais et anglais, n'ont pas trop attiré ma sympathie. Ils passent beaucoup de temps à boire, ce qui ne m'intéresse guère non plus et à s'entre-tuer… Bof vraiment pas une histoire pour moi.

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    Couverture du livre « Dans les eaux du Grand Nord » de Ian Mcguire aux éditions 10/18

    Aurélien RIZZON sur Dans les eaux du Grand Nord de Ian Mcguire

    J'ai vraiment apprécié à ce roman pour lequel j'ai accroché quasiment dès les premières pages. Un rythme haletant, une ambiance plutôt noire, sale et extrêmement réaliste. C'est sur qu'il faut éviter de lire ce roman lors d'une période un peu déprimante...

    Ce n'est finalement pas vraiment...
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    J'ai vraiment apprécié à ce roman pour lequel j'ai accroché quasiment dès les premières pages. Un rythme haletant, une ambiance plutôt noire, sale et extrêmement réaliste. C'est sur qu'il faut éviter de lire ce roman lors d'une période un peu déprimante...

    Ce n'est finalement pas vraiment l'enquête pour trouver le coupable de meurtre qui est au centre du récit mais plutôt la vie à bord des baleiniers, les conditions extrêmement difficile, les rapports humains...

    On alterne entre description de paysages désolés du grand nord et scène d'interaction entre des personnages particulièrement bien décrits.

    Le style d'écriture convient tout à fait à cette ambiance dans laquelle l'auteur a souhaité nous immerger. Peut-être quelques longueurs (la poursuite de l'ours par exemple) mais pas vraiment dérangeantes et l'ensemble se lit plutôt vite et bien.

    Ce n'est pas un roman policier à proprement parlé, du moins pas un policier ordinaire, mais ce fût un vrai coup de coeur pour moi et je recommande ce roman sans hésiter.

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    Couverture du livre « Dans les eaux du Grand Nord » de Ian Mcguire aux éditions 10/18

    Candice D. sur Dans les eaux du Grand Nord de Ian Mcguire

    Patrick Sumner, ancien chirurgien de l'armée Britannique s'engage à bord du Volunteer à son retour des Indes en 1859. En cette seconde moitié du XIX ème siècle, la pêche à la baleine vit ses dernières heures, les baleines étant de moins en moins nombreuses dans les eaux du Grand Nord.

    Le...
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    Patrick Sumner, ancien chirurgien de l'armée Britannique s'engage à bord du Volunteer à son retour des Indes en 1859. En cette seconde moitié du XIX ème siècle, la pêche à la baleine vit ses dernières heures, les baleines étant de moins en moins nombreuses dans les eaux du Grand Nord.

    Le récit est sombre, on peut sentir la crasse, le sang, l'alcool et le froid dans les descriptions plutôt réalistes des paysages et des personnages. Malgré tout, je ne peux m'empêcher d'être un peu déçue par le manque de nouveauté dans ce que j'avais imaginé être un grand roman d'aventure !