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Maurice Maeterlinck

Maurice Maeterlinck
Né à Gand en 1862, Maurice Maeterlinck se consacre rapidement à la littérature. Dès 1889, il publie un recueil de poèmes, Serres Chaudes, et une pièce de théâtre, La Princesse Maleine, qui traduisent ses préoccupations symbolistes. Poète, dramaturge et essayiste, il reçoit en 1911 le Prix Nobel d... Voir plus
Né à Gand en 1862, Maurice Maeterlinck se consacre rapidement à la littérature. Dès 1889, il publie un recueil de poèmes, Serres Chaudes, et une pièce de théâtre, La Princesse Maleine, qui traduisent ses préoccupations symbolistes. Poète, dramaturge et essayiste, il reçoit en 1911 le Prix Nobel de littérature. Il meurt à Orlamonde, près de Nice, en 1949.

Avis sur cet auteur (2)

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    Couverture du livre « La vie des fourmis » de Maurice Maeterlinck aux éditions Archipoche

    Marie Nel sur La vie des fourmis de Maurice Maeterlinck

    Je suis très contente d'avoir reçu celui sur les fourmis, car c'est un peuple que je connais beaucoup moins que les abeilles. J'ai déjà lu pas mal de livres sur celles-ci, ayant eu quelques ruches, je m'intéressais beaucoup à leur mode de vie. Mais le monde des fourmis est un monde méconnu pour...
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    Je suis très contente d'avoir reçu celui sur les fourmis, car c'est un peuple que je connais beaucoup moins que les abeilles. J'ai déjà lu pas mal de livres sur celles-ci, ayant eu quelques ruches, je m'intéressais beaucoup à leur mode de vie. Mais le monde des fourmis est un monde méconnu pour moi. Je connais d'elle sa réputation de travailleuse, son habitation impressionnante. Je les ai déjà regardées vivre, et j'ai toujours été impressionnée par cette façon de se déplacer en file indienne, de porter parfois des fardeaux plus lourds qu'elles. Et bien sûr, je la connais par la célèbre fable de Jean de La Fontaine. Celui-ci disait que la fourmi n'était pas prêteuse, Maurice Maeterlinck rectifie cela en disant qu'en effet, elle ne prête pas, car prêter est un geste d'avare, au contraire, elle donne sans compter et ne reprend jamais.

    J'ai donc appris beaucoup avec ce livre écrit par Maurice Maeterlinck. C'est un écrivain belge, passionné par la nature et qui a toujours vécu à la campagne. Il a reçu un prix Nobel de Littérature. Ce qui m'a surtout fascinée, c'est quand j'ai vu que ce livre avait été écrit en 1930 ! ça paraît tellement loin et pourtant à la lecture, le récit est tellement moderne.
    Le récit est plein d'informations, très détaillées sur les différentes colonies de fourmis, il en existe plus de six mille espèces qui ont chacune leurs particularités, leurs façons de vivre. Selon leurs lieux de vie, elles se développent différemment. Ainsi, en Afrique ou en Amazonie, on observe des fourmis beaucoup plus grosses que celles que l'on connait en Europe, certaines d'entre elles sont même carnivores et peuvent manger un humain mort.

    Maurice Maeterlinck s'appuie sur des scientifiques bien connus du monde de la myrmécologie (science sur l'étude des fourmis), Pierre Huber, William Wheeler, Wasmann ou Ferchault de Réaumur. Je ne connaissais pas du tout ces noms et je suis allée me renseigner sur eux sur internet. Tous ces scientifiques ont étudié les fourmis dans le monde et chacun donne les résultats de leurs études. Ce que j'ai beaucoup apprécié ici, c'est que bien que tout vienne de recherches poussées, rien n'est fastidieux à lire. L'auteur a su rendre la lecture très accessible à tout le monde. Je n'ai eu aucune difficulté à lire et surtout à comprendre le fonctionnement de ses petites bêtes, qui ne sont pas si bêtes d'ailleurs. Vu qu'il a écrit aussi sur les abeilles et les termites, il compare souvent les fourmis à ces autres insectes. Ils ont tous des spécificités propres à eux. Par exemple, j'ai appris que les fourmis pouvaient communiquer entre elles grâce à leurs antennes qu'elles frottent l'une contre l'autre. Elles ont aussi un jabot social qui leurs permettent de nourrir les autres grâce à leurs régurgitations. Ce sont des insectes très résistants, étant capable de rester plusieurs semaines sans se nourrir et rester enterrées dans le sol, notamment après la fécondation. Comme chez les abeilles, les femelles prédominent sur les mâles puisque ceux-ci mourront au bout de cinq ou six semaines de vie. Les jeunes fourmis ont alors des ailes qu'elles perdront après le vol nuptial et la fécondation. Contrairement aux abeilles, elles n'ont pas de reine, elles vivent toutes entre elles, ce sont les pondeuses qui sont en quelque sorte les « cheffes ». J'ai été aussi très étonnée d'apprendre qu'une fourmi pouvait vivre jusqu'à douze ans, pour une femelle fécondée, les ouvrières peuvent vivre de quatre à cinq ans. Je ne savais pas du tout qu'un si petit insecte pouvait avoir une telle longévité.

    Le livre est découpé en plusieurs parties, toutes consacrées à une partie distincte. Il va ainsi nous parler de la fondation de la cité, des nids qu'elles fabriquent, des guerres qui peuvent avoir lieu entre différentes fourmis, des colonisations. Il nous explique aussi comment elles communiquent entre elles et comment elles arrivent à s'orienter. Et ensuite, il décrit certaines races qui ont des spécificités bien distinctes des autres, les pastorales, les champignonnistes, les fourmis agricoles, etc... Chacune vit dans un endroit bien distinct et surtout a un mode de vie différent et bien à elle.
    Bien sûr, comme dans toute étude d'une civilisation, il est normal de voir un parallèle entre ce monde microscopique et le monde des humains, de comparer notre société à celle de ces insectes besogneux. Comme avec les abeilles ou comme avec les termites. Il y bien souvent du bon à prendre dans leurs façons de vivre, bien que difficilement adaptables à nous par moment. Par contre, je n'ai pas trouvé que l'auteur penchait trop vers l'anthropomorphisme, il sait laisser les êtres à leurs places. Il fait juste des comparaisons, notamment, par exemple, quand il s'agit de la proportion de taille entre le poids qu'elles peuvent porter et ce que nous, nous pouvons porter. C'est allez hallucinant à constater. Comparer ces insectes à notre mode de vie humain est tout de même fascinant. Les fourmis forment une société bien complexe, tout comme la notre. Elles aussi, elles rentrent en guerre, colonisent d'autres fourmilières, voire même ont des esclaves. Il est alors bien évident que l'on fasse un parallèle avec elles. Elles existent depuis tellement d'années, sûrement déjà au temps des dinosaures, et on sait qu'elles seront toujours là, même quand nous, nous n'existerons plus. C'est quand même assez incroyable, et on pourrait se dire qu'en fait, plus on est petit sur cette Terre, et plus on est résistant...

    C'est un livre très intéressant, j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Il est simple d'accès tout en étant très complet au niveau des références scientifiques. L'auteur a un style simple qui rend la lecture accessible, il utilise les bons mots, il met également beaucoup de poésie dans ses descriptions, ce qui rend le texte très agréable à lire. Cette lecture m'a donné envie de lire ses autres livres, et notamment ceux qu'il a également écrit sur les termites et les abeilles, celui-ci est également disponible aux éditions Archipoche. Et j'aimerais aussi beaucoup lire L'oiseau bleu, je l'ai déjà vu en bibliothèque mais je ne l'ai jamais lu, il faut que je répare cette lacune, car je suis tentée par le résumé de cette histoire.
    Je ne peux que vous conseiller ce livre si vous voulez en apprendre plus sur le monde des fourmis sans pour autant être gênés par un récit rébarbatif ou trop complexe. C'est très instructif, très intéressant et je pense que je ne verrais plus les fourmis de la même façon quand je les vois courir dans le sol.

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    Couverture du livre « Oeuvres ; coffret ; le réveil de l'âme ; théâtre 1 ; théâtre 2 ; la vie de la nature » de Maurice Maeterlinck aux éditions Andre Versaille

    André Versaille sur Oeuvres ; coffret ; le réveil de l'âme ; théâtre 1 ; théâtre 2 ; la vie de la nature de Maurice Maeterlinck

    "L'essentiel de l'œuvre de Maeterlinck tient dans ce cadre temporel de trois décennies, entre la parution de son premier recueil de poésie en 1889, et la consécration de décembre 1911, avec la remise du Prix Nobel. […] Sans nul doute, il y a de quoi largement puiser dans les pages toutes tissées...
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    "L'essentiel de l'œuvre de Maeterlinck tient dans ce cadre temporel de trois décennies, entre la parution de son premier recueil de poésie en 1889, et la consécration de décembre 1911, avec la remise du Prix Nobel. […] Sans nul doute, il y a de quoi largement puiser dans les pages toutes tissées d'ombre et de lumière de ce Belge dont Artaud soutenait qu'il avait ‘introduit dans la littérature la richesse multiple de la subconscience’ et que Jean Cassou mettait à pied d'égalité avec Mallarmé." Le magasine des livres