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Matthieu Messagier

Matthieu Messagier
Matthieu Messagier, héritier désinvolte d'Alfred Jarry ou d'Arthur Cravan, est né dans le Doubs en 1949. Très jeune, auteur prolixe, il publie chez Jean-Jacques Pauvert, Christian Bourgois et Pierre Seghers. En 1971, avec entre autres Michel Bulteau et Zéno Bianu, il cosigne le Manifeste électriq... Voir plus
Matthieu Messagier, héritier désinvolte d'Alfred Jarry ou d'Arthur Cravan, est né dans le Doubs en 1949. Très jeune, auteur prolixe, il publie chez Jean-Jacques Pauvert, Christian Bourgois et Pierre Seghers. En 1971, avec entre autres Michel Bulteau et Zéno Bianu, il cosigne le Manifeste électrique aux paupières de jupes (Le Soleil Noir). En 1974, il est l'une des principales révélations de l'anthologie La Nouvelle Poésie française (Seghers), de Bernard Delvaille. De 1972 à 1979, il voyage en hobo beatnik dans toute l'Europe. En 1980, rattrapé par une maladie neuromusculaire, il s'installe définitivement dans son « pays de Trêles », mythique et introuvable. Renaud Ego lui a dédié le livre Matthieu Messagier, L'arpent du poème dépasse l'année-lumière (Jean-Michel Place). Nicola Sornaga lui a consacré en 2004 le long métrage Le Dernier des immobiles (édition en DVD chez Choses vues, 2007), salué par Nanni Moretti (« Un film pour l'immense minorité ») et par André S. Labarthe (« Un vrai film surréaliste entre L'Âge d'or et Notre-Dame des Turcs).

Avis sur cet auteur (1)

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    Couverture du livre « Épigraphies d'un fleuve » de Matthieu Messagier aux éditions La Cle A Molette

    Evlyne Léraut sur Épigraphies d'un fleuve de Matthieu Messagier

    Contemporains, des photographies filigrane, les poèmes libellules, replis et certitudes,
    affranchissent l’instant présent.
    Observateur-boussole, le fleuve entre les mains de Matthieu Messager, la nature toit du monde, matrice et langue nouvelle. Lire les métaphores, craies de couleur, herbe...
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    Contemporains, des photographies filigrane, les poèmes libellules, replis et certitudes,
    affranchissent l’instant présent.
    Observateur-boussole, le fleuve entre les mains de Matthieu Messager, la nature toit du monde, matrice et langue nouvelle. Lire les métaphores, craies de couleur, herbe regain. Ici, c’est le mot le maître, qui assigne le moment où tout se risque sur la page en advenir.
    Les poèmes sont des épigraphies. Le fleuve vivifiant, gorgé de cet alphabet qui ne s’offre qu’aux regards complices.
    Que ce chant est beau !
    « J’écoute le sommeil des sauterelles
    j’écoute l’immuabilité du cincle
    j’écoute mon ancre de tant
    s’accrocher définitivement
    là où elle s’était forgée
    de ce côté du fleuve. »
    Glaneur, faucheur, le blé sur la poitrine, l’eau goutte de rosée. Écrire sans fioritures, des poèmes pour les étoiles, mutique et dans la tour de forêts… Le mystère reste entier.
    La vie-cercle, mappemonde.
    « Parfois on se surprend des élégances.
    Qui sont plus essentielles que les talents. »
    Lire la création. Comprendre le furtif.
    « L’alouette d’obsessions éphémères portent tous ses yeux sur mes chaussures de Van Gogh et de daim. »
    Poésies abstraites, picturales accroches et réenchantements, surprise et latitude.
    « Et là, l’être silencieux de la réserve d’ellipses entre l’âme et le poème. »
    Un fleuve miraculeux, macrocosme, galets et plénitude. Publié par les majeures éditions La clé à molette.