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Mathieu Simonet

Mathieu Simonet

Mathieu Simonet est avocat et écrivain. Il anime un atelier d’écriture à l’Université du Mans.
Publié notamment au Seuil, il travaille depuis plus de dix ans sur la notion d’ « autobiographie collective ». Il a coordonné le dossier consacré à l’écriture de soi publié par le Magazine littéraire et ...

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Mathieu Simonet est avocat et écrivain. Il anime un atelier d’écriture à l’Université du Mans.
Publié notamment au Seuil, il travaille depuis plus de dix ans sur la notion d’ « autobiographie collective ». Il a coordonné le dossier consacré à l’écriture de soi publié par le Magazine littéraire et a bénéficié d’une résidence d’écriture au sein des 37 hôpitaux de l’AP-HP (Assistance Publique-Hôpitaux de Paris).
Il est par ailleurs vice-président de la Société des gens de Lettres (SGDL) en charge des affaires juridiques et membre de la Commission des contributions financières à la production de films de court-métrage du CNC.
Il est actuellement en résidence à L’Île-Saint-Denis dont il souhaite faire une "île aux rêves" et "le centre du monde pendant 24 heures".
Son dernier livre, "Marc Beltra, roman autour d’une disparition" (Omniscience) a été finaliste du Prix Orange du Livre 2013.

 

Crédit photo : Hervé Baudat

Articles en lien avec Mathieu Simonet (1)

  • Que reste-t-il de notre adolescence ?  Participez à une grande expérience d'autobiographie collective

    Lors de la Nuit Blanche en 2014, l’écrivain Mathieu Simonet a proposé à 100 visiteurs d’écrire un texte à propos de leur adolescence sur des carnets. Ces récits ont été accrochés dans des arbres monochromes, puis cueillis le lendemain par l’écrivain.

Avis sur cet auteur (29)

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    Couverture du livre « Anne-Sarah K. » de Mathieu Simonet aux éditions Seuil

    annie-france belaval sur Anne-Sarah K. de Mathieu Simonet

    Très sensible à l'amitié qui lie Mathieu à Anne-Sarah depuis l'enfance! Cela pourrait être plutôt un récit mais l'auteur estime qu'il y a trop d'imaginaire dans ce qu'il rapporte: il a fusionné des personnages, a censuré ce qu'Anna refusait. Je n'aime pas le bandeau:"l'avocate du handicap":...
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    Très sensible à l'amitié qui lie Mathieu à Anne-Sarah depuis l'enfance! Cela pourrait être plutôt un récit mais l'auteur estime qu'il y a trop d'imaginaire dans ce qu'il rapporte: il a fusionné des personnages, a censuré ce qu'Anna refusait. Je n'aime pas le bandeau:"l'avocate du handicap": d'abord, elle n'est pas avocate: elle a raté trois fois le concours même si Mathieu a démontré qu'il y avait eu une discrimination injuste; ensuite, elle refuse le mot handicap: les dictionnaires le définissent comme une infériorité qu'il faut supporter or Mathieu et Anne-Sarah se battent contre l'idée d'infériorité.
    Anne-Sarah est moquée par ses camarades de classe parce qu'elle a des yeux de "papillon" (il m'a fallu un moment pour me représenter cela, j'aurais dit des yeux de mouche ou des yeux globuleux, exorbités) et parce qu'elle répond souvent à côté de la plaque: en fait, elle cache sa surdité (refuse les aides auditives)
    A vingt ans Anna-S et Mathieu font leur coming out : elle est sourde et il aime les garçons.
    Peu à peu Anne-Sarah devient complètement sourde et comble de malheur, elle perd la vue jusqu'à une cécité totale.
    Le livre raconte les combats menés avec détermination: elle a créé la première permanence juridique en langue des signes.
    "Nous avons appris à faire de nos hontes des forces intimes et politiques"
    Curieusement ce livre est traversé par de la joie, outre la profonde amitié:"Hurler de rire était la seule preuve tangible que le handicap ne nous touchait pas, restait un accessoire, un gadget dans notre amitié."
    Une rencontre avec Mathieu Simonet (19/05/2019) m'a beaucoup plu.

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    Couverture du livre « Anne-Sarah K. » de Mathieu Simonet aux éditions Seuil

    Henri-Charles Dahlem sur Anne-Sarah K. de Mathieu Simonet

    « La première fois que j’ai vu Anne, c'était dans le métro; je me souviens de ses yeux qui ressemblaient à des papillons. Je l'avais vue à la station Église-d'Auteuil. Je montais les escaliers; elle les descendait. C’était en 1983. Nous étions en sixième. Nous n’étions pas dans la même classe,...
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    « La première fois que j’ai vu Anne, c'était dans le métro; je me souviens de ses yeux qui ressemblaient à des papillons. Je l'avais vue à la station Église-d'Auteuil. Je montais les escaliers; elle les descendait. C’était en 1983. Nous étions en sixième. Nous n’étions pas dans la même classe, mais nous avions une amie commune, Perrine, qui nous a présentés. Anne me faisait un peu peur. Elle était plus grande que moi, portait des vêtements colorés, avait un avis sur tout. » Quand le narrateur, encore collégien, rencontre Anne, il est immédiatement sous le charme. « Je me souviens du choc que j'ai ressenti. Anne était incroyablement belle. Elle avait une classe, avec ses bras, ses jambes, ses mains, qui me sidérait. Même ses yeux, ses grands papillons noirs, la rendaient belle. Tout son visage était classique (nez droit, belle bouche, cheveux bouclés, mâchoire féminine et affirmée), seuls ses yeux étaient atypiques, et c’était cette fausse note, ce truc en plus, ce truc bizarre, qui la rendait incroyablement lumineuse. » Ce verre pris ensemble va transformer sa vie. Ce qu’il va appeler «un vrai coup de foudre amical» marque le début d’une relation, d’une intimité, d’un échange qui va durer toute la vie.
    Très vite, ils partagent tout, à commencer par leurs «secrets», son homosexualité et son handicap. Anne, qui a décidé de se faire appeler Anne-Sarah, perd progressivement l’ouïe jusqu’à devenir sourde. Mais elle refuse d’être stigmatisée, de parler de handicap. Comme nous sommes aussi durant les années où le virus du sida se propage, on comprend très vite que ce sont leurs hontes qui les rapprochent, qu’ils vont en faire des forces. Mieux, le combat d’une vie auxquelles leurs relations respectives vont devoir s’adapter. C’est l’époque du militantisme, c’est aussi celle où tous deux choisissent d’embrasser une carrière juridique. Avec bien des obstacles pour Anne-Sarah. Ensemble, ils vont lutter, intenter un procès pour qu’Anne-Sarah soit autorisée à devenir avocate, créer la première permanence en langue des signes, refuser le handicap, à la fois comme mot et comme objet de discrimination.
    Bien qu’intéressante sur le plan politique et social, cette partie du récit tient davantage de l’essai que du roman. Je préfère les parties plus intimes. Quand par exemple, Anne-Sarah perd la vue. «Anne-Sarah et moi dormions dans la même chambre, dans le même lit. On aimait bien se toucher pendant qu'on se parlait. Raconter des horreurs sur les gens qu'on aimait. Hurler de rire. Notre humour me semblait universel, ouvert sur les autres. Il ne l'était pas. On se repliait dans notre tanière. Là où personne ne pouvait nous atteindre.»
    C’est dans ces lignes que Mathieu Simonet retrouve sa plume de romancier et réussit à faire partager ses émotions.
    https://urlz.fr/9jbm

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    Couverture du livre « Anne-Sarah K. » de Mathieu Simonet aux éditions Seuil

    Marlène G sur Anne-Sarah K. de Mathieu Simonet

    Anne-Sarah a un handicap, elle est mal entendante et se destine à défendre la cause des handicapés puisqu’elle est juriste.Au-delà des valeurs présentent dans ce livre, j’ai eu du mal à entrer dans ce livre, j’ai trouvé la rédaction trop monotone. L’effet miroir n’était pas là pour moi dans ce...
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    Anne-Sarah a un handicap, elle est mal entendante et se destine à défendre la cause des handicapés puisqu’elle est juriste.Au-delà des valeurs présentent dans ce livre, j’ai eu du mal à entrer dans ce livre, j’ai trouvé la rédaction trop monotone. L’effet miroir n’était pas là pour moi dans ce livre .je ne remets pas en cause les personnages et leur histoire très intéressante et touchante, une belle amitié aussi.Mais il m'a manqué quelque chose.

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    Couverture du livre « Anne-Sarah K. » de Mathieu Simonet aux éditions Seuil

    Joëlle Guinard sur Anne-Sarah K. de Mathieu Simonet

    http://leslivresdejoelle.blogspot.com/2019/03/anne-sarah-k-de-mathieu-simonet.html

    Dans ce texte qui tient plus du récit que du roman Mathieu Simonet nous raconte son amie Anne-Sarah Kertudo.

    Mathieu et Anne-Sarah se sont rencontrés en sixième. L'auteur décrit ainsi celle pour qui il aura...
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    http://leslivresdejoelle.blogspot.com/2019/03/anne-sarah-k-de-mathieu-simonet.html

    Dans ce texte qui tient plus du récit que du roman Mathieu Simonet nous raconte son amie Anne-Sarah Kertudo.

    Mathieu et Anne-Sarah se sont rencontrés en sixième. L'auteur décrit ainsi celle pour qui il aura un coup de foudre amical à l'âge de dix-huit ans : "Anne était un bloc... Elle était un monstre de certitudes, de convictions, d'engagements; moi je n'étais que doutes, je voulais m'effacer."

    Ils sont unis par leurs différences, homosexualité pour Mathieu et handicap pour Anne-Sarah. La jeune femme est atteinte d'une maladie rare et mystérieuse qui atteint sa vue et son audition. Accepter à vingt ans de porter des appareils auditifs correspond pour elle à un coming out " Être sourd c'est comme être gay. C'est apprendre à s'assumer. Être à la fois différent et comme les autres". Au même âge,, Mathieu ose enfin afficher ses orientations sexuelles balayant son sentiment de honte. "Nous avons fait notre coming out ensemble."

    Devenu avocat, Mathieu plaidera pour son amie, victime de discrimination quand elle a passé l'examen d'avocat. Quant à Anne-Sarah, devenue juriste, va mener une vie d'engagements, militer pour le droit au logement, s'engager pour les restos du cœur. Refusant la stigmatisation et la compassion envers les handicapés, cette femme qui a perdu la vue vingt ans après avoir perdu l'audition crée la première permanence juridique en langage des signes, se bat pour obtenir la présence d'un interprète en langue des signes dans toutes les procédures judiciaires. Elle va réussir à monter un procès fictif dans le noir sur le principe des restos dans le noir pour sensibiliser la justice aux ressentis des justiciables aveugles, elle s'engage aussi pour l'amélioration des conditions de vie des sourds en prison. Elle veut créer des ponts pour que le monde de la justice et celui des sourds et des aveugles se comprennent. C'est une battante pour qui tout est simple et léger et pour qui le rire est un allié précieux. " Je me souviens qu’on hurlait de rire quand elle me racontait ces histoires. Hurler de rire était la seule preuve tangible que le handicap ne nous touchait pas, resterait un accessoire, un gadget dans notre amitié. On n’utilisait jamais ce mot “handicap” ; il était tabou. "

    Mathieu a toujours voulu être écrivain, il n'imagine pas une vie sans écriture, il nous livre de très belles réflexions sur son travail d'écriture, sur ses objectifs " Assumer de montrer mon intimité, ne pas avoir honte du dévoilement, je voulais me confronter à ces données fondamentales de l'écriture. Pour tester ma capacité à devenir écrivain "," On écrit pour proposer des miroirs aux lecteurs, des miroirs déformants"," Je n'aimais pas bousculer. J'aimais toucher." Il publiera son premier livre en même temps qu'Anne-Sarah qu'il aura fortement encouragée à écrire. "Anne-Sarah est celle qui me prend par la main pour écrire, qui me prend par le bras pour que je devienne éditeur"

    Ce texte est un magnifique hommage à une femme engagée qui a fait preuve d'une énergie incroyable, qui s'est battue pour l'amélioration de l'accessibilité de la justice pour les personnes aveugles et sourdes, des améliorations dont les non handicapés pourront aussi bénéficier. Cette femme fascinante à la personnalité étonnante sera nommée en 2012 au Conseil national du handicap. C'est aussi l'histoire d'une très belle amitié entre Mathieu et celle qu'il qualifie de "l'excroissance au féminin de ma personnalité" , "Anne-Sarah était mon prolongement. Mon accessoire. J'étais son prolongement. Son accessoire. Nous étions interdépendants." J'ai aimé découvrir Anne-Sarah et cette belle histoire d'amitié entre deux êtres qui s'appellent tous les jours depuis vingt ans, qui se racontent tout. Le seul bémol que j'ai sur ce livre concerne les passages en milieu de récit où Mathieu Simonet s'étend sur ses aventures sexuelles et ses amants. Pour moi, ces passages n'apportent rien au récit, j'aurai préféré qu'il les consacre à son amie ou à sa passion pour l'écriture.