L'auteur met en récit deux cents ans d’histoire de la privation de liberté et de l’exploitation humaine dans la région de l’actuel Tchad
Après Goldorak, un autre mythe revisité … Corto. Rien à voir mais j’y suis allé avec la même frilosité.
J’ai essayé de lire cet album sans préjugé, sans arrière-pensée d'autant que je ne suis pas un spécialiste du bonhomme.
L’histoire d’abord, un récit d’aventure qui se déroule en 2001, la quête d’un trésor du Japon à l’Espagne en passant par le Pérou, le Mexique, le Panama…. Beaucoup de voyages, ça va vite, trop vite peut-être, autant dire que la poésie habituelle des albums de Corto est plutôt absente. On privilégie ici le rythme, le côté thriller… J’ai aimé le début assez accrocheur et la fin bien trouvée… entre les deux des évènements qui s’enchainent, un demi tour du monde plus tard je suis resté sur ma faim.
Le dessin ensuite… Cette couv me plaisait bien et j’ai effectivement retrouvé dans l’album certaines cases très réussies…. Et d’autres moins. De grands moments de silence mais peu à regarder. Ce Corto n’est pas désagréable à voir… mais ce n’est pas tout à fait Corto… je le trouve beau mais lisse, il manque clairement de caractère, de rides, de charme…
Ce noir et blanc aurait peut-être mieux fonctionné sans ces gris…. Et ces visages vides, bon c’est Vivès, on aime ou pas.
Est-ce que je fais le difficile ? Peut-être… mais pour éviter ces remarques, il aurait fallu trouver un autre nom à ce personnage…
Au final, un album pas désagréable mais anecdotique dans la carrière du personnage d’Hugo Pratt. Une volonté probable de l’éditeur d’aller chercher d’autres lecteurs pour un mythe de la BD. C’est un clin d’œil et je crois qu’il faut le prendre comme tel… rien de plus.
« Je n'ai jamais été très sage. »
Mon héros préféré de BD Corto Maltesse revient grâce aux dessins de Bastien Vivés et au scénario de Martin Quenehen.
Même si je suis nostalgique de Corto Maltesse et de son époque…C’est un album moderne, libre, et très bien fait.
Hugo Pratt manque beaucoup, il a pris le large en 1995.
Quand Bastien Vivès s’attaque au polar, avec la complicité de Martin Quenehen au scénario ça donne Quatorze juillet. Une réussite parue chez Casterman !
Le roman graphique s’ouvre sur un village désert du Vercors et nous mène au cimetière où se déroule l’enterrement du père de Jimmy, jeune gendarme solitaire qui prépare son examen afin de devenir officier.
Cette entrée en matière n’est pas anodine. Elle nous aide à mieux comprendre pourquoi Jimmy qui semble si indifférent à tout - aux propos douteux des autres gendarmes comme aux avances de sa collègue - va soudain se prendre de sympathie pour Vincent un peintre parisien au profil houellebecquien et sa fille Lisa, venus tous deux faire le deuil de leur épouse et mère décédée dans un attentat.
L’atmosphère est lourde et anxiogène, les personnages et les rapports au sein du trio Jimmy, Vincent, Lisa ambigus … L’absence des regards cachés derrière les lunettes noires, les visages parfois dépourvus d’yeux viennent accentuer notre trouble.
L’intérêt de Jimmy pour Vincent, son désir de l’aider dans son projet de vengeance va peu à peu tourner à l’obsession. Jusqu’où cela va-t-il le mener ?
Une intrigue avec en toile de fond une France sous tension traumatisée par les attentats, hostile aux migrants, divisée où tout le monde se côtoie sans se comprendre et s’affronte : altermondialistes qui combattent l’industrie agro-alimentaire, autochtones racistes, jeunes de la banlieue voisine et qui fait résonance avec les attentats de Paris, Nice et l’acte héroïque du gendarme Beltrame.
Pour un tel récit le choix du noir et blanc s’imposait. Les ambiances nocturnes sont admirablement rendues par de splendides planches muettes dans lesquelles Bastien Vivès montre sa parfaite maitrise de l’utilisation de la lumière.
Comme tout bon polar qui se respecte, le dénouement nous amène à tout remettre en question et libre à nous d’interpréter la dernière planche - ouverte à de multiples interprétations - comme bon nous semble.
Une BD "société" aux forts échos de l'attentat de Nice du 14 juillet 2016. Les dessins de Bastien Vives sont en noir et blanc et à l'épure, mais le sombre l'emporte...
On est dans une ambiance un peu morose, où la vie est peu mise en avant. Tout le monde a l'air éteint dans cet album. La police semble menottée dans ses actions de peur des associations et des réseaux sociaux. La jeune fille, Lisa, disparaît de chez elle sans laisser de trace, on la retrouve nue et immobile au bord d'une rivière, on pense spontanément au viol, a priori une fugue amoureuse mais dont on ne saura pas grand chose...
Vincent, le gendarme qui semble être le plus stable dans tout ce récit, déjoue l'attentat d'une camionnette lancée à pleine vitesse sur la foule le 14 juillet. Il a les honneurs des journaux.
Mais un épilogue, 3 mois plus tard, nous laisse entendre qu'on soupçonne son intégrité.
Pas glop...
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