Passionné(e) de lecture ? Inscrivez-vous gratuitement ou connectez-vous pour rejoindre la communauté et bénéficier de toutes les fonctionnalités du site !  

Martin Amis

Martin Amis
Martin Amis est né en 1949 à Oxford. Journaliste au Times Literary Supplement, puis responsable du supplément littéraire du New Statesman entre 1977 et 1979, il a ensuite écrit pour The Observer. Romancier sulfureux, passé maître dans l'art de questionner notre morale et les excès de l'Occident, ... Voir plus
Martin Amis est né en 1949 à Oxford. Journaliste au Times Literary Supplement, puis responsable du supplément littéraire du New Statesman entre 1977 et 1979, il a ensuite écrit pour The Observer. Romancier sulfureux, passé maître dans l'art de questionner notre morale et les excès de l'Occident, surnommé « l'enfant terrible des lettres anglaises », Martin Amis a été désigné en 2008 par le Times comme étant « l'un des plus grands auteurs britanniques depuis 1945 ». Ses romans Le Dossier Rachel et London Fields ont été adaptés au cinéma et La Zone d'intérêt a obtenu le Prix du meilleur livre étranger en 2015.

Avis sur cet auteur (9)

  • add_box
    Couverture du livre « D'autres gens » de Martin Amis aux éditions Le Livre De Poche

    sylvie de tauriac sur D'autres gens de Martin Amis

    C'est au bout de quelques pages que j'ai commencé à apprécier ce roman d'initiation qui nous apprend beaucoup sur nous-même. La morale de l'histoire est qu'il ne faut craquer en cas de coup dur. Il faut se relever et se reconstruire sans rien attendre des autres.

    C'est au bout de quelques pages que j'ai commencé à apprécier ce roman d'initiation qui nous apprend beaucoup sur nous-même. La morale de l'histoire est qu'il ne faut craquer en cas de coup dur. Il faut se relever et se reconstruire sans rien attendre des autres.

  • add_box
    Couverture du livre « La zone d'intérêt » de Martin Amis aux éditions Le Livre De Poche

    Djelae sur La zone d'intérêt de Martin Amis

    L'auteur nous plonge dans l'univers des camps de concentration en embrassant trois points de vue le commandant du camp, un officier nazi et un sonderkommando. L'auteur propose de nous décrire l'univers concentrationnaire de manière déjantée. Je trouve que Amis nous plonge bien dans l'horreur des...
    Voir plus

    L'auteur nous plonge dans l'univers des camps de concentration en embrassant trois points de vue le commandant du camp, un officier nazi et un sonderkommando. L'auteur propose de nous décrire l'univers concentrationnaire de manière déjantée. Je trouve que Amis nous plonge bien dans l'horreur des camps. Néanmoins, il est difficile d'entrer dans l'histoire de part le lexique allemand qu'il utilise! Un peu hermétique je trouve. Mais passé cet obstacle, je me suis laissée embarquée par certains personnages tel le sonderkommando qui survit et nous raconte un peu du quotidien dans lequel il surnage. Le commandant du camp est affligeant de bêtises. Un roman inégal mais avec des fulgurances notamment dans la manière de nous présenter la manière de rester humain dans cette horreur.

  • add_box
    Couverture du livre « Fleche Du Temps » de Martin Amis aux éditions 10/18

    Jo Thomas sur Fleche Du Temps de Martin Amis

    Lire ce roman est une expérience en soi. il s'agit, littéralement, de remonter le temps et la vie d'un homme, médecin New-yorkais venu d'Allemagne après la guerre. Le procédé donne lieu à des situations absurdes ou comiques où le cynisme n'est jamais loin, mais, plus l'on se rapproche des années...
    Voir plus

    Lire ce roman est une expérience en soi. il s'agit, littéralement, de remonter le temps et la vie d'un homme, médecin New-yorkais venu d'Allemagne après la guerre. Le procédé donne lieu à des situations absurdes ou comiques où le cynisme n'est jamais loin, mais, plus l'on se rapproche des années de guerre et de l'Allemagne, plus la légèreté du propos dérange.

  • add_box
    Couverture du livre « La zone d'intérêt » de Martin Amis aux éditions Le Livre De Poche

    Henri-Charles Dahlem sur La zone d'intérêt de Martin Amis

    En guise d’introduction, il n’est pas inutile de rappeler que la parution de ce vingtième roman de l’un des romanciers Anglais les plus adulés dans son pays a failli ne pas se faire, Gallimard – son éditeur traditionnel – ayant refusé l’ouvrage. C’est finalement Calmann-Lévy qui a accepté de...
    Voir plus

    En guise d’introduction, il n’est pas inutile de rappeler que la parution de ce vingtième roman de l’un des romanciers Anglais les plus adulés dans son pays a failli ne pas se faire, Gallimard – son éditeur traditionnel – ayant refusé l’ouvrage. C’est finalement Calmann-Lévy qui a accepté de proposer cette version française. Un choix judicieux à mon sens, même si cette une satire située dans un camp de concentration n’est pas d’un abord très facile. Le choix de parsemer le texte de nombreux mots allemands ne facilite pas la lecture, pas plus que la construction qui donne tour à tour la parole aux principaux protagonistes. Je vois d’abord l’intérêt de La zone d’intérêt, au-delà de la polémique sur son bien-fondé et ses qualités littéraires, dans la psychologie des personnages, leurs réflexions et leur quotidien. Car il ne s’agit plus ici de témoigner de l’horreur, mais de vivre la chose du point de vue des exécuteurs de ces basses œuvres.
    Loin des Bienveillantes, on passe ici de l’incongru à la cruauté la plus extrême, de la froideur administrative à une romance très fleur bleue. Le choc que provoque cette confrontation donne mieux que des dizaines d’études et d’analyses historiques, l’image de la terrifiante réalité.
    Prenons, pour ouvrir ce bal funeste, l’échange de correspondance entre le commandant du camp, Paul Doll, et la filiale d’IG Farben, chargé de la mise au point et de la fourniture du gaz pour les chambres de la mort. Dans son jargon administratif, la lettre qui suit prouve combien les juifs n’étaient plus considérés comme des humains, mais comme de la marchandise : « Très estimé commandant,
    Le transport de 150 éléments féminins nous est parvenu en bonne condition. Cependant, nous n’avons pas réussi à obtenir des résultats concluants dans la mesure où ils ont succombé aux expériences. Nous vous demandons donc de nous renvoyer la même quantité au même tarif. »
    Si le commandant hésite à répondre positivement à cette demande, ce n’est pas pour des raisons d’état d’âme, mais parce qu’il est pris entre le marteau et l’enclume : «D’un côté le Quartier Général de l’Administration Économique ne cesse de me harceler pour que je m’évertue à grossir les rangs de la main d’œuvre (destinée aux usines de munitions) ; de l’autre, le Département Central de la la Sécurité du Reich réclame l’élimination d’un nombre maximal d’évacués, pour d’évidentes raisons d’autodéfense (les Israélites constituant une 5e colonne de proportions intolérables). »
    Szmul, le chef du Sonderkommando et ses hommes – les sonders – vont encore un peu plus loin dans l’abjection. Pour eux, il faut que « les choses se passent le mieux possible et vite, parce qu’ils ont hâte de fouiller dans les vêtements abandonnés et de renifler tout ce qu’il pourrait y avoir à boire ou à fumer. Voire à manger.» Puis « Ils accomplissent leurs tâches immondes avec l’indifférence la plus abrutie. » en arrachant les alliances et les boucles d’oreille ainsi que les dents en or, cisaillant les chevelures, broyant les cendres avant de les disperser dans la Vistule.
    Alors que les uns dépérissent et meurent, les autres s’empiffrent, se divertissent et tombent amoureux.
    L’officier SS Angelus Thomsen a, par exemple, jeté son dévolu sur Hannah, la femme de Doll, qu’il trouve trop belle pour son chef. A l’ombre des baraquements de la solution finale et dans l’odeur infeste des fours crématoires, il compte fleurette…
    Apparemment, il n’y a pour lui aucune contradiction entre sa mission d’extermination et ses sentiments : «…liquider des vieillards et des enfants requiert d’autres forces et vertus : radicalisme, fanatisme, implacabilité, sévérité, dureté, froideur, impitoyabilité, und so weiter. Après tout (comme je me le dis souvent), il faut bien que quelqu’un se charge de la besogne. »
    Hannah, qui ne supporte plus guère son mari, prend cette initiative pour une distraction bienvenue, même si elle pense qu’il lui faut tenir son rang et ne pas donner un mauvais exemple à ces deux filles.
    La soif de conquête prendra-t-elle le pas sur la morale ? On comprend la dimension symbolique de cette question et on laissera le lecteur se faire son opinion.
    http://urlz.fr/2WOy