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Marie Benedict

Marie Benedict
Avocate également diplômée d'histoire, l'Américaine Marie Benedict a écrit plusieurs romans historiques sous pseudonyme avant de signer Madame Einstein de son vrai nom.

Avis sur cet auteur (11)

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    Couverture du livre « L'affaire Mitford » de Marie Benedict aux éditions Presses De La Cite

    Eve Yeshé sur L'affaire Mitford de Marie Benedict

    Ce roman nous permet de suivre l’histoire de la famille Mitford, vieille noblesse anglaise, qui « règne » sur le Londres des années trente, insouciance, légèreté, bal, réceptions sont encore à l’honneur avant que la crise économique et les conséquences que l’on sait, ne vienne rebattre les...
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    Ce roman nous permet de suivre l’histoire de la famille Mitford, vieille noblesse anglaise, qui « règne » sur le Londres des années trente, insouciance, légèreté, bal, réceptions sont encore à l’honneur avant que la crise économique et les conséquences que l’on sait, ne vienne rebattre les cartes.

    Le couple Mitford a eu sept enfants, six filles : Nancy l’aînée, écrivaine, Diana, Unity, Pamela, Jessica, Deborah, et Thomas. La presse les décrit toutes les six comme le noyau des « Bright Young Things », groupe de joyeux fêtards dont Diana est l’âme.

    Le récit débute sur le bal donné par Diana et son époux Bryan Guinness pour inaugurer leur nouvelle maison. Malgré la présence des amis, Nancy ne se sent pas très à l’aise, éclipsée par la beauté solaire de Diana.

    Peu à peu, la crise économique étant passée par là, le train de vie de la famille Mitford va s’étioler le père ayant beaucoup perdu. Le début des années trente se déroule bon an mal an, mais un nouveau personnage va émerger : le fascisme et les trois sœurs aînées ne vont pas choisir les mêmes combats.

    Diana va tomber sous l’emprise d’Oswald Mosley, chef de file du parti fasciste britannique, beau parleur qui rêve de redonner sa puissance perdue à la Grande Bretagne. Elle va divorcer au grand dam de la société pour tenter de faire accéder Mosley au pouvoir et approchera Hitler et ses sbires, pour tenter d’y arriver.

    Elle va entraîner dans cette engouement, Unity plus fragile. Cette dernière va convaincre la famille de l’envoyer étudier sur le Continent, Paris puis l’Allemagne où elle approchera son führer bien aimé : elle a réussi à savoir qu’il venait prendre ses repas dans une auberge de Munich et elle va s’installer avec un livre, jour après jour pour qu’il la remarque et lui permette d’accéder à son cercle intime. Elle devient une vraie groupie, sans se rendre compte qu’il la manipule.

    Diana et Unity vont réussir à convaincre peu à peu leurs parents que le salut vient de Hitler Mussolini qui finance le parti fasciste de Mosley alors que Nancy, qui sent bien le danger à venir, choisit le camp opposé ce qui nous permet d’entrer dans l’intimité de Winston et Clemmie Churchill, qui sont des cousins de la famille.

    Les autres membres de la famille sont moins mis en avant, mais ils jouent un rôle important dans l’évolution de la famille et de ses idées.

    Unity dans son uniforme, sa chemise noire et son Swastika en or, qu’elle arbore fièrement, est attachante par son aveuglement, elle est prête à tout pour être acceptée par son idole, rêvant même de prendre la place d’Eva Braun, elle le croit quand il prétend qu’il va s’allier avec la Grande Bretagne et n’entrera jamais en guerre avec elle. Mais Hitler réinvente l’Histoire pour arriver à ses fins.

    Elle ne veut voir que la manière dont il a redressé le pays, l’Anschluss, les prisonniers envoyés dans les camps, elle l’efface immédiatement de sa mémoire. Le grand homme lui a attribué un grand appartement, les propriétaires Juifs ayant été envoyés en camp, il précise qu’ils ne risquent pas de revenir, mais Unity ne percute pas.

    J’ai beaucoup apprécié Nancy et sa lucidité ; son mariage bat de l’aile, son mari est alcoolique et elle n’arrive pas à être enceinte et pourtant elle continue à essayer de montrer à sa famille qu’Hitler, le parti fasciste britannique sont de dangereux menteurs avides de pouvoir. Elle est écrivaine, publie des romans dont l’un sera expurgé de tout ce qui pourrait faire de l’ombre à Diana et Mosley.

    J’ai détesté Diana, qui pousse Unity de manière machiavélique, et l’utilise à ses propres fins. Donc pour en savoir plus, il faut lire le livre !!!

    Le livre s’arrête en 1941, et on imagine très bien dans quelle direction va se diriger Diana : rejoindre le camp pronazi sous l’emprise de Edouard ex roi et son épouse Wallis Simpson et que Hitler, (fasciné par la noblesse britannique) rêvait de remettre sur le trône … mais peut-être me trompé-je !!!

    Marie Benedict donne la parole tour à tour aux trois sœurs, du moins elle analyse une journée, un évènement, selon que chacune des trois le vit, le ressent ce qui augmente encore la magie de l’histoire et de l’écriture.

    Ce roman historique m’a passionné car c’est une période de l’Histoire que j’affectionne et donné envie d’en savoir davantage sur les trois sœurs Mitford. Je ne connaissais pas l’auteure, Marie Benedict, mais cette lecture m’a permis de rajouter ses précédents livres à ma PAL.

    Un grand merci à NetGalley et aux éditions Presses de la Cité qui m’ont permis de découvrir ce roman et son auteur

    #LAffaireMitford #NetGalleyFrance

    https://leslivresdeve.wordpress.com/2024/02/07/laffaire-mitford-de-mary-benedict/

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    Couverture du livre « L'affaire Mitford » de Marie Benedict aux éditions Presses De La Cite

    Zazaboum sur L'affaire Mitford de Marie Benedict

    Cette “Affaire Mitford” est une biographie romancée qui s’intéresse plus particulièrement à Diana, Unity et Nancy ; Tom, Jessica, Pamela et Deborah y apparaissant dans leurs moments les plus marquants !

    Du trio c’est de Nancy dont je savais le moins de choses, Diana et Unity ayant déjà été...
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    Cette “Affaire Mitford” est une biographie romancée qui s’intéresse plus particulièrement à Diana, Unity et Nancy ; Tom, Jessica, Pamela et Deborah y apparaissant dans leurs moments les plus marquants !

    Du trio c’est de Nancy dont je savais le moins de choses, Diana et Unity ayant déjà été largement représentées dans des films ou des documentaires.

    Avant la Seconde Guerre mondiale, l’aristocratie et la grande bourgeoisie anglaises se remettaient difficilement de la crise économique et leurs privilèges se délitaient face à la montée en force de la populace ! Et pour cela même une grosse majorité pensait que seul un régime autoritaire, fasciste, serait à même de restaurer leur pouvoir.

    Oswald Mosley représentait cet avenir. Diana fut fascinée par cette homme plus que par sa politique mais elle divorça pour pouvoir être à ses côtés et intrigua jusqu’auprès d'Hitler pour qu’il puisse réaliser son dessein.

    Unity fut fascinée par Hitler dont elle devint une amie proche et il l’utilisa pour sa propagande d’apaisement avec les autres nations. Nancy fut celle qui réalisa et combattit, avec Jessica, le chemin pris par ses sœurs puis par ses parents et son frère ! Cousine par alliance de Churchill, elle espionna un peu pour lui quand il revint au gouvernement.

    L’autrice n’est pas tombée dans le piège du “trop romanesque” et les parties fictives sont dans la continuité de la réalité et sont le reflet des modes de pensée et de vie de l’époque. J’ai beaucoup aimé le détachement certain dont elle fait preuve vis-à-vis de ces femmes afin de ne pas les juger mais de leur donner vie avec réalisme !

    Une lecture que je vous recommande et pour ma part, j’ai bien envie de lire les romans de Nancy Mitford qui fut représentative de son époque et de son climat socio-politique. L’histoire des sœurs Mitford est indissociable de celle du début du 20ème siècle.

    #LAffaireMitford #NetGalleyFrance

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    Couverture du livre « La femme qui en savait trop » de Marie Benedict aux éditions Presses De La Cite

    Yves Lambert sur La femme qui en savait trop de Marie Benedict

    En 1933, Fridrich Mandl possède Hirtenger Patronenfabrik, une usine qui produise des munitions et des armes à usage militaire ; un homme considéré comme le plus riche d’Autriche.

    Il découvre au théâtre Hedy Kiesler, 19 ans, qui incarne l’impératrice Elisabeth (Sissi).

    Après la dissolution...
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    En 1933, Fridrich Mandl possède Hirtenger Patronenfabrik, une usine qui produise des munitions et des armes à usage militaire ; un homme considéré comme le plus riche d’Autriche.

    Il découvre au théâtre Hedy Kiesler, 19 ans, qui incarne l’impératrice Elisabeth (Sissi).

    Après la dissolution du Parlement, l’Autriche se transforme en dictature.

    Hedy Kiesler est très belle et juive. Son père espère le meilleur pour sa fille unique et espère qu’elle trouvera protection auprès de Fridrich au vu des évènements qui se dessinent.

    Elle se marie avec Fridrich après sept semaines de liaison et y voit le vrai pouvoir. Elle découvre les arcanes de la politique et les mécanismes de la guerre.

    Très vite Fridrich montre son vrai visage et interdit toute sortie à sa femme. Après plusieurs tentatives de fuite, Hedy réussit à se sauver pour la Grande-Bretagne puis les E-U sur le même paquebot que le représentant de la MGM où elle changer de nom pour Hedy Lamarr et décroche des films. Elle tourne, alors avec les plus grands acteurs.

    Fridrich Mandl décroche le statut d’Aryen honoraire et fabrique des armes pour Hitler.

    Hedy, non seulement, est la plus belle femme de son temps, mais aussi une femme intelligente. Avec George Antheil, compositeur du Ballet mécanique, elle contribue à l’effort de guerre et met au point un système de codage des transmissions révolutionnaires, utilisé de nos jours pour la téléphonie ou le wifi.

    Un coup de cœur !

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    Couverture du livre « Madame Einstein » de Marie Benedict aux éditions Presses De La Cite

    Domi Mots sur Madame Einstein de Marie Benedict

    1896, 1ère page du journal de Miléva Maric. Cette jeune fille serbe intègre l’institut polytechnique de Zurich, où elle est la seule femme.
    Brillante étudiante, mais aussi boiteuse, elle est méprisée et rejetée par son professeur mais aussi par les autres étudiants. Excepté d’Albert Einstein...
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    1896, 1ère page du journal de Miléva Maric. Cette jeune fille serbe intègre l’institut polytechnique de Zurich, où elle est la seule femme.
    Brillante étudiante, mais aussi boiteuse, elle est méprisée et rejetée par son professeur mais aussi par les autres étudiants. Excepté d’Albert Einstein qui en tombera amoureux.

    Passionnée de sciences, géniale en mathématiques, elle apporte une large part à la théorie de la relativité d’Einstein, qui ne citera jamais les contributions de son épouse.
    Un portrait sans concession d’Einstein, à double facettes. Charmeur et agréable pour le cercle d’amis et d’admirateurs, égoïste et cruel pour sa famille : femme et enfants.
    « Cela me surprenait toujours de voir avec quelle aisance il endossait une personnalité charmante en public, lui qui venait juste de me crier de marcher derrière lui. »

    L’auteure a donc choisi de raconter l’histoire de Miléva sous la forme d’un journal de 1896 à 1914.
    Ce qui permet une grande proximité avec Miléva Einstein : comprendre ses doutes, ses rebellions, son caractère. Mais aussi le formatage d’une femme à cette époque. Elle doit s’occuper de ses enfants et son foyer en priorité, et laisser la part belle à son mari.
    Pourtant, ses parents, conscients de « sa disgrâce physique » (aucun homme ne voudra d’une femme boiteuse) l’ont élevée dans l’idée d’une femme consacrée à son métier, mais pas une épouse :
    « Cette conviction que je n’étais pas digne de me marier était ancrée en moi depuis si longtemps qu’elle semblait faire partie de ma personne »

    Mise au point très appréciable de l’auteure à la fin du livre :
    « Étant donné l’éclairage nouveau que ce roman jette sur le célèbre Albert, mes lecteurs seront peut-être curieux de savoir ce qui est véridique dans ces pages et ce qui relève de la spéculation. En ce qui concerne la structure globale du livre – les dates, les lieux, les personnes – j’ai tenté de coller autant que possible aux faits, et je n’ai pris des libertés par rapport à la réalité que dans un but romanesque. *(…) Afin que chacun puisse se faire sa propre opinion sur les personnages décrits dans ce livre, je vous invite à consulter l’ensemble des documents et des lettres rédigées par et sur Albert Einstein et Mileva Maric. »