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Marceline Loridan-Ivens

Marceline Loridan-Ivens
Marceline Loridan-Ivens est née de parents juifs polonais émigrés en France depuis 1919. Déportée à Birkenau en avril 1944, elle survit. Actrice, cinéaste, femme du documentariste Joris Ivens, c'est également une amie de Simone Veil et Ginette Kolinka. On lui doit des mémoires, Ma vie balagan, e... Voir plus
Marceline Loridan-Ivens est née de parents juifs polonais émigrés en France depuis 1919. Déportée à Birkenau en avril 1944, elle survit. Actrice, cinéaste, femme du documentariste Joris Ivens, c'est également une amie de Simone Veil et Ginette Kolinka. On lui doit des mémoires, Ma vie balagan, et, avec Judith Perrignon, deux récits célébrés et traduits dans de nombreux pays : Et tu n'es pas revenu et L'amour après. C'était génial de vivre est son dernier récit. Elle est décédée le 18 septembre 2018.

Avis sur cet auteur (30)

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    Couverture du livre « Et tu n'es pas revenu » de Judith Perrignon et Marceline Loridan-Ivens aux éditions Le Livre De Poche

    ddannso sur Et tu n'es pas revenu de Judith Perrignon - Marceline Loridan-Ivens

    J'avais besoin d'une courte lecture avant le début d'une LC. Celle -ci est petite par le nombre de pages, par le temps que j'ai mis à la lire, mais pas par l'émotion qu'elle a soulevée en moi.

    Marceline écrit à son père une longue lettre. Elle est revenue, pas lui. Elle ne s'en remettra...
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    J'avais besoin d'une courte lecture avant le début d'une LC. Celle -ci est petite par le nombre de pages, par le temps que j'ai mis à la lire, mais pas par l'émotion qu'elle a soulevée en moi.

    Marceline écrit à son père une longue lettre. Elle est revenue, pas lui. Elle ne s'en remettra jamais. Et elle qui a tout fait pour survivre dans ces camps de la mort, essaiera de se suicider plusieurs fois.

    Elle lui parle de la vie dans les camps, de la chance qu'ils ont eu de se croiser à deux reprises. Et c'est un des passages qui m'a le plus émue, quand, encore si jeune, elle retrouve le temps d'un oignon et d'une tomate ce père nourricier et donc son coeur d'enfant.

    Elle lui parle aussi de la vie d'après, de son retour difficile, de sa solitude au sein de sa famille, de sa visite beaucoup plus tard à Auschwitz.
    Elle lui confie aussi ses craintes sur le retour de l'antisémitisme, sur le pays constamment en guerre que reste Israël, et les évènements récents montrent hélas que ces craintes sont justifiées.

    Une lettre comme un cri d'amour qui résonnera longtemps en moi.

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    Couverture du livre « C'était génial de vivre » de David Teboul et Marceline Loridan-Ivens et Isabelle Wekstein-Steg aux éditions Les Arenes

    STOLL AUDEBEAU BENEDICTE sur C'était génial de vivre de David Teboul - Marceline Loridan-Ivens - Isabelle Wekstein-Steg

    " Dans les camps, il y a ceux qui survivent et ceux qui ne survivent pas. Il y a ceux qui reviennent et ceux qui ne reviennent pas. Personne ne sait pourquoi. C'est quelque chose qui vient du ciel. Il y a des anges, forcément. Je le crois. J'ai toujours eu deux anges avec moi. Je les ai...
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    " Dans les camps, il y a ceux qui survivent et ceux qui ne survivent pas. Il y a ceux qui reviennent et ceux qui ne reviennent pas. Personne ne sait pourquoi. C'est quelque chose qui vient du ciel. Il y a des anges, forcément. Je le crois. J'ai toujours eu deux anges avec moi. Je les ai toujours. Pourquoi ? Pourquoi moi ? Peut-être parce qu'il fallait que je revienne. Il fallait que je dise ce que
    d'autres ne diraient pas, que j'écrive ce que personne n'écrirait. Je ne sais pas. Je n'y suis pour rien. "
    Quelques semaines avant de mourir, Marceline Loridan-Ivens, déportée à Auschwitz-Birkenau à quinze ans dans le même convoi que Simone Veil, s'est confiée à David Teboul et Isabelle Wekstein-Steg. Ceci est son dernier récit.

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    Couverture du livre « Et tu n'es pas revenu » de Judith Perrignon et Marceline Loridan-Ivens aux éditions Le Livre De Poche

    Benedicte Champenois Rousseau sur Et tu n'es pas revenu de Judith Perrignon - Marceline Loridan-Ivens

    Lue d'une traite cette magnifique lettre à l'absent de Marceline Loridan Ivens à son père qui n'est pas rentré d'Auschwitz mais qui a su lui transmettre sa résilience. Un livre sur l'impossibilité de revenir tout à fait de l'expérience des camps. Un livre sur la fracture, sur le manque. Un...
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    Lue d'une traite cette magnifique lettre à l'absent de Marceline Loridan Ivens à son père qui n'est pas rentré d'Auschwitz mais qui a su lui transmettre sa résilience. Un livre sur l'impossibilité de revenir tout à fait de l'expérience des camps. Un livre sur la fracture, sur le manque. Un témoignage magnifique d'une femme admirable. A lire sans aucun doute!

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    Couverture du livre « L'amour après » de Marceline Loridan-Ivens aux éditions Le Livre De Poche

    Jean-Paul Degache sur L'amour après de Marceline Loridan-Ivens

    Retrouver Marceline Loridan-Ivens, toujours avec la complicité de l’excellente Judith Perrignon, est l’assurance de passer un moment très émouvant et plein d’enseignements sur ce qu’a vécu cette femme au retour des camps de concentration. Comment parler de l’innommable, de l’incroyable, de cette...
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    Retrouver Marceline Loridan-Ivens, toujours avec la complicité de l’excellente Judith Perrignon, est l’assurance de passer un moment très émouvant et plein d’enseignements sur ce qu’a vécu cette femme au retour des camps de concentration. Comment parler de l’innommable, de l’incroyable, de cette industrie de la mort de nos semblables, pensée, mise au point et réalisée par l’Allemagne nazie, au siècle dernier ?

    Dans Et tu n’es pas revenu, elle s’attachait à parler de son père et voilà que dans L’amour après, c’est son intimité qu’elle dévoile avec spontanéité et franchise, ses amours, ses joies et surtout ses difficultés à retrouver du plaisir physique alors qu’elle ne peut plus supporter de se déshabiller devant quelqu’un d’autre.
    Elle perd presque totalement la vue à Jérusalem, en pleine séance de dédicace. Ce qui lui arrive et le lieu où cela se passe déclenche en elle une cascade de souvenirs. Elle, une fille de Birkenau, regrette son nom, Rozenberg, car elle porte les noms des deux hommes qu’elle a épousés, le second étant son grand amour.
    C’est en plongeant dans sa « valise d’amour » qu’elle retrouve quantité de lettres et de mots qu’elle ne peut lire qu’avec l’aide d’un appareil spécial. Elle cherche d’abord l’amour parmi les survivants mais c’est un échec. Comme elle fréquente Saint-Germain-des-Prés, elle rencontre et aime des personnages importants : Edgar Morin, Georges Perec… Elle est la copine de Christine Sèvres qui épouse Jean Ferrat et se lie enfin avec Simone Veil qui avait bien pris soin d’elle à Birkenau. Elle s’implique aussi dans la lutte pour l’indépendance algérienne, fait l’amour mais ne veut pas du mariage puis épouse successivement deux hommes.
    Georges Perec était très amoureux d’elle, amour non partagé mais elle nous livre des passages de lettres de l’auteur de La disparition. Plus loin elle confie : « J’en ai voulu à Georges de s’être fait incinérer. Pourquoi as-tu donné ton cadavre aux flammes, comme là-bas ? » Ses confidences, ses réactions, sont spontanées, empreintes d’une extraordinaire franchise qui m’a beaucoup touché.
    L’amour après est un livre tellement tendre, avec des confidences les plus intimes d’une femme immensément courageuse dont la vie n’a été que du rab, comme elle le confie à la fin. Savoir qu’on a été dénoncé par de « bons Français », être déportée, côtoyer la mort, l’horreur des camps, c’est inimaginable pour nous qui lisons cela aujourd’hui. Cela a broyé celles et ceux qui en sont revenus et qui disparaissent les uns après les autres aujourd’hui. Il faut lire ce qu’ils écrivent pour qu’ils vivent encore, que leur sacrifice ne soit pas oublié.

    Marceline Loridan-Ivens a eu une vie pleine ensuite, beaucoup d’amours, donné toute son énergie à ses passions, surtout pour le cinéma. Elles est morte le 18 septembre 2018 mais lorsque je la voyais répondre aux questions de François Busnel qui l’invitait dans son émission, La Grande Librairie, je ne pouvais m’empêcher de l’admirer, de l’aimer.

    Chronique à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/2019/08/marceline-loridan-ivens-l-amour-apres.html