Un découvreur de talents, aux méthodes insolites
Un découvreur de talents, aux méthodes insolites
Merci à Jean-Paul pour ses impressions, ses rencontres, ses Correspondances
Les récompenses ont été attribuées : le 28 novembre 2014 à la Maison de la Radio, Lire dans le noir a distingué pour la sixième année consécutive, les lauréats de l’année de publication 2014. Mapuche de Caryl Ferey, lu par Feodor Atkine (Gallimard, coll « Ecoutez lire »), est le gagnant en catégorie nouveautés. Parmi les classiques revisités cette année, c’est La Promesse de l’aube de Romain Gary, lu par Pierre Hervé pour le même éditeur qui remporte la palme. En catégorie « documents », la récompense est attribuée au biologiste Pierre-Henri Gouyon lisant son Evolution aux éditions De vive voix, une mise en questionnement de la théorie de l’évolution à la lumière des recherches scientifiques récentes. Enfin, le prix Lire dans le noir « jeunesse » est donné à Halb, l’autre moitié, de Sigrid Baffert, lu par Elsa Zylberstein publié aux éditions des Braques.
« Par la seule façon d’écrire, je vais me dévoiler tout entier, et si je ne suis pas sincère - c’est-à-dire
sans aucune pudeur - j’aurai perdu mon temps à gâcher du papier. Il va donc falloir sortir des
coulisses, et m’asseoir en face du lecteur qui me regardera fixement pendant deux ou trois heures :
voilà une idée bien inquiétante et qui m’a beaucoup paralysé ».
Avec une sincérité simple et touchante, Marcel Pagnol l’homme de théâtre, nous ouvre dans ce
premier roman, les portes de ses souvenirs d’enfance dans une Provence du début du XXe Siècle où
l’on prenait encore le temps de s’émerveiller de petits riens.
Et c’est à travers le regard de « cet enfant qu’il n’est plus, petit personnage qu’il a connu » que
Pagnol, en conteur hors pair, nous plonge dans la tendre enfance de Marcel, rythmée par la classe de
son père Joseph l’instituteur, l’amour protecteur de sa mère Augustine, et les jeux espiègles avec son
petit frère Paul. A cela viendront s’ajouter l’arrivée d’une petite soeur et les premières vacances d’été
dans une bastide de l’arrière pays, avec la tante Rose et l’oncle Jules. Eté propice à la rencontre de
cette campagne provençale pour le petit citadin d’Aubagne devant laquelle il s’émerveille à chaque
instant et qui deviendra le théâtre de cette scène d’anthologie de la chasse à la bartavelle qui fera
définitivement de son père son héros, à la gloire bien méritée.
De sa plume tendre et bienveillante, Pagnol nous transporte le temps d’un récit authentique dans le
cocon de l’enfance, de son insouciance, de sa naïveté mais aussi de sa gravité, sans aucune autre
prétention. Et il parvient.
Et nul autre que Marcel Pagnol n’a su donné autant vie à cette Provence dont il fait un personnage à
part entière. Par sa végétation et ses odeurs, ses couleurs et sa lumière si particulière, elle
accompagne le lecteur tel un guide sur les chemins escarpés de sa garrigue et l’on entendrait
presque surgir d’entre les lignes, son accent chantant qui m’est si familier et ne m’a jamais vraiment
quitté, car cette Provence c’est aussi celle de mon enfance.
Cette pièce de Marcel Pagnol se lit d'une traite, et certains dialogues et situations sont trucculents.
Agréable lecture de vacances.
A lire, de préférence après avoir vu l'adaptation au cinéma du tome 1 Jean de Florette (avec Yves Montand), et sans être informé de la révélation finale de ce tome 2 Manon des sources. Ensuite, vous regarderez l'adaptation cinéma de ce tome 2 (toujours avec Yves Montand). Un régal
Quel plaisir d’ouvrir un livre en étant certain de ne pas être déçu
C’est toujours le cas avec Marcel Pagnol
Il y a deux histoires dans celui-ci
- La petite fille aux yeux sombres
Une histoire d’amour qui pourrait être désuète mais que le talent de l’auteur rend intemporelle.
Outre des questionnements sur l’amour, il nous offre de beaux portraits de jeunes intellectuels de l’époque.
Cette édition date de 1984, mais le roman a été écrit en 1922. Presque 100 ans déjà !
- Les secrets de Dieu
C’est une histoire racontée de générations en générations.
Elle se passe en basse Bretagne à l’aube de la révolution.
Histoire poignante d’une jeune servante qui met au monde une enfant difforme et meurt en couches.
La riche comtesse du château prend en charge la petite fille.
L’histoire n’est qu’un éternel recommencement. Ainsi cet extrait qui n’est pas sans rappeler l’actualité
« Le roi Louis XVI avait fort imprudemment accepté la réunion des Etats Généraux, afin d’entendre les avis de tout son peuple, et surtout les plaintes des pauvres, qui étaient son grand souci.
M. des Ombrées avait été l’un des représentants de la noblesse. Il vint annoncer que toute l’affaire, malgré la générosité des seigneurs qui avaient renoncé à leurs privilèges, prenait une fort mauvaise tournure. »
Quelle que soit l’histoire que raconte Marcel Pagnol, on retrouve toujours cette élégance, cette philosophie, cette poésie, cette sensibilité.
A ses tous débuts, il était déjà plus que prometteur.
Je croyais avoir tout lu de lui, je ne connaissais pas l’existence de celui-ci, et me voilà ravie.
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