Merci à Jean-Paul pour ses impressions, ses rencontres, ses Correspondances
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Découvrez la chronique de Yannick pour le roman de Magyd Cherfi
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J’ai été souvent mal à l’aise d’une part à cause de l’écriture souvent trop crue et d’autre part à cause des relations exécrables entre une mère et ses enfants
Pourtant, certains passage sont intéressants ; comment un fils d’immigré se sent ‘il ? français, arabe ou musulman ? comment ces enfants mélangent ‘ils tradition et modernité ? mais aussi, comment un fils doit ‘il élever ses enfants ou se rapprocher de sa mère ? ou comment une mère musulmane illettrée se libère des traditions séculaires. Bref, beaucoup de sujets d’actualité…
L’auteur manie aussi l’humour et quelques fois la tendresse, mais pas assez à mon goût
Alors qu’il assiste aux obsèques du père de son meilleur ami, Slimane regrette de ne plus être allé rendre visite à sa propre mère depuis huit mois.
Il lui faut bien reconnaître qu’à cinquante ans passés, il ne supportait plus les jérémiades, les reproches, les plaintes de celle-ci. Mais taraudé par la crainte qu’elle puisse bientôt quitter ce monde, il décide de renouer avec elle, et du même coup avec ses frères et soeurs.
Ce ne sera pas chose aisée, sa mère étant particulièrement aguerrie au chantage affectif et se plaignant de douleurs physiques invalidantes.
Mais Slimane, qui n’a plus de travail, deux fils adolescents et une épouse qui met sur pause leur vie commune pour se donner le temps de la réflexion quant à l’avenir de leur couple, tiendra bon.
Ce que j’ai aimé dans ce roman : les portraits des membres de la famille, les relations entre eux, leur mode de fonctionnement qui diffère de celui de la famille française lambda, l’évolution de la mère et l’ajustement que ses enfants sont obligés de faire pour la comprendre et accepter son changement, son envie de profiter un peu de la vie maintenant.
Un bon moment de lecture.
Si cette mère kabyle n'était qu'un personnage de fiction, on pourrait certainement rire de la caricature que nous en offre Magyd Cherfi. La comédie de cette « tribu rebeu » de cinq enfants, menée d'une main de fer par un père violent et une mère illettrée et irascible serait alors un vrai moment de plaisir.
Mais les adultes qui se sont construits dans le sillage d'une « mère fouettarde et castratrice » n'ont rien d'équilibré et ce n'est pas la maladie de cette femme, devenue veuve, qui leur permettra de faire la paix avec une enfance marqué par le manque d'amour.
Slimane, l'un des 3 fils, cuisinier au chômage, est le narrateur de ce roman qui, en décidant de faire soigner sa mère handicapée, tente de créer des liens qui n'ont jamais existé, au sein de cette famille déchirée par la haine.
Si tout n'est que plainte, reproche ou sentence dans la bouche de sa mère, la surprise de sa guérison pourrait bien redonner un semblant de normalité à cette fratrie qui a reproduit, chacun à sa façon, le traumatisme d'une éducation de frustration.
Magyd Cherfi ne manque pas d'humour pour nous immerger dans le noyau incandescent de cette famille Kaoui aux répliques drôles et acerbes.
Au-delà de la comédie familiale, ce roman nous parle de cette première génération d'immigrés d'Afrique du Nord venus travailler en France et dont les enfants ont tout fait pour s'intégrer à leur nouveau pays. Avec les générations suivantes, on voit apparaître ce que l'auteur appelle « la tectonique des plaques identitaires » générée par une assimilation plus ou moins bien réussie de croyances et de cultures différentes.
Un premier roman entre amertume et humour qui nous interpelle sur les conséquences d'un vécu familial déséquilibré et laisse entrevoir la lueur d'une résilience rendue possible avec le temps.
Pourquoi pas, en tout cas le propos ne peut pas laisser indifférent et cette lecture en est d'autant plus intéressante.
C'est un joli texte sur la relation mère-fils mais également sur le désir d'émancipation d'une femme, avec tout ce que cela comporte de défis vis à vis de la société mais également de sa propre famille. Comment se libère-t-on du poids des traditions et des douleurs du passé ? Est-ce que posséder veut dire aimer ?
Famille kabyle, père violent, illetrisme, manque d'amour dans l'enfance et Flaubert ...
Une belle réussite pour un 1er roman.
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