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Lioudmila Oulitskaia

Lioudmila Oulitskaia

Ludmila Oulitskaïa est née en 1943, dans l'Oural.
Elle a grandi à Moscou et fait des études de biologie à l'université.
Auteur de nombreuses pièces de théâtre et scénarios de films, depuis le début des années 1980, elle se consacre exclusivement à la littérature. Ses premiers récits ont paru à Mosc...

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Ludmila Oulitskaïa est née en 1943, dans l'Oural.
Elle a grandi à Moscou et fait des études de biologie à l'université.
Auteur de nombreuses pièces de théâtre et scénarios de films, depuis le début des années 1980, elle se consacre exclusivement à la littérature. Ses premiers récits ont paru à Moscou, dans des revues. Ses livres ont été traduits, en français, aux éditions Gallimard. Son roman "Sonietchka" a reçu le prix Médicis Étranger, en 1996.
Elle a deux fils et vit actuellement à Moscou, avec son mari, le sculpteur Andreï Krassouline.

Articles en lien avec Lioudmila Oulitskaia (1)

Avis sur cet auteur (25)

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    Couverture du livre « Ce n'était que la peste » de Lioudmila Oulitskaia aux éditions Gallimard

    Bill sur Ce n'était que la peste de Lioudmila Oulitskaia

    Recommandé par Patrick Boucheron dans l'un de ses cours au Collège de France de début 2022, j'ai mis un moment avant de me procurer cet ouvrage et de m'y plonger.  

    En 1939, alors qu'il travaille sur un échantillon de peste pulmonaire, le biologiste Rudolf Meyer est appelé au téléphone par...
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    Recommandé par Patrick Boucheron dans l'un de ses cours au Collège de France de début 2022, j'ai mis un moment avant de me procurer cet ouvrage et de m'y plonger.  

    En 1939, alors qu'il travaille sur un échantillon de peste pulmonaire, le biologiste Rudolf Meyer est appelé au téléphone par ses supérieurs qui le convoquent pour une réunion à Moscou, à 800 km de là. 

    Il prend le train, voyage dans un compartiment bondé, assiste à la réunion,  s'installe dans un hôtel moscovite où il passe la nuit, se fait raser par le barbier officiel de cet hôtel devant qui il est pris d'une quinte de toux. 

    Il comprend alors qu'il a été contaminé par ce bacille qu'il étudie et se rend dans un hôpital où il arrive à informer l'épidémiologiste. 

    Aussitôt la mécanique soviétique se met à l'œuvre et montre son implacable efficacité. Toutes les personnes qui ont côtoyé Meyer sont peu à peu retrouvés, mis  à l'isolement, surveillés, scrutés et finalement libérés. Ce qui fait dire à un de leurs proches : 'Ce n'était que la peste ' (et non pas le goulag !) 

    Un roman qui montre avec humour,  comment la surveillance permanente d'une population peut avoir des avantages, mais aussi comment les laboratoires peuvent laisser échapper des particules infectieuses ... 

    Un petit ouvrage qui m'a donné envie de lire d'autres ouvrages de cet auteur. 

    A suivre !

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    Couverture du livre « Le chapiteau vert » de Lioudmila Oulitskaia aux éditions Folio

    Anne-Marie Lemoigne sur Le chapiteau vert de Lioudmila Oulitskaia

    Permettez-moi de commencer ma chronique en présentant le roman par des données mesurables.
    C'est un « pavé » qui pèse 750 g, qui est constitué – dans l'édition Gallimard- de 488 pages aux caractères d'imprimerie petits et serrés et qui comporte 31 chapitres .
    C'est non pas une saga, mais...
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    Permettez-moi de commencer ma chronique en présentant le roman par des données mesurables.
    C'est un « pavé » qui pèse 750 g, qui est constitué – dans l'édition Gallimard- de 488 pages aux caractères d'imprimerie petits et serrés et qui comporte 31 chapitres .
    C'est non pas une saga, mais une triple saga , celle de trois amis d'enfance, qu'on suit pendant 43 ans, en mars 1953 jusqu'en mars 1996. 43 années jalonnées d' événements politiques importants pour l' URSS et pour la vie de ces 3 personnages principaux.

    En 1953, ils ont une douzaine d'années, sont élèves d'un même collège.
    Ils forment le trio des LURS : ( acronyme de : Les Amateurs de Lettres Russes), unis qu'il sont par l' intérêt que leur a transmis d'un professeur de lettres porteur d'un charisme comparable à celui du prof du film : Le cercle des poètes disparus «  La littérature est la seule chose qui aide l'homme à survivre et à se réconcilier avec son temps ! Et la poésie est le coeur de la littérature, la concentration suprême de ce qu'il y a de meilleur au monde et dans l'homme. C'est la seule et unique nourriture de l'âme »
    Ilya , pauvre et plutôt laid va développer une passion pour la photographie, le reportage
    Micha qui est juif se consacrera à la poésie et plus largement à la littérature .
    Sania , faute d'avoir pu devenir pianiste en raison d'une blessure à la main deviendra musicologue.

    Leur engagement artistique et politique fera d'eux des citoyens surveillés, emprisonnés, trahis parfois aussi et aura des conséquences la vie de leurs proches : épouses , enfants, parents, grands parents ou amis qui les cachent ou les soutiennent.
    Le roman est ainsi peuplé d'une foule de personnages dont les noms sont d'autant plus difficiles à mémoriser que chacun d'eux est désigné par un prénom, un nom, un diminutif.

    Si j'ai réussi pendant 200 pages à suivre la narration, par la suite le nombre des personnages augmentant régulièrement je me suis sentie perdue.
    De plus assez vite, la narration n'est plus restée chronologique, Ludmilla Oulitskaïa, revenant sur le passé ou se projetant dans l'avenir.
    Que faire alors ?
    Poursuivre la lecture de ce tissu d'histoires qui s'entremêlent comme le suggère l'illustration de couverture ou arrêter.
    J'ai pris le parti de continuer car chacun des 37 chapitres est consacré à un épisode particulier de la vie de chaque personnage, il constitue un tout en lui-même , grâce au grand talent de narratrice ou de conteuse de Ludmilla Oulitskaïa .
    J'ai donc lu le roman comme une succession de tranches de vie, variées dans le contenu et dans leur tonalité : tantôt dramatiques, tantôt émouvantes ou teintées d'humour, et cela sans jamais m'ennuyer .

    Je garde le souvenir d'un livre riche, d'un très grand intérêt, non seulement historique et politique mais aussi sociétal, pour les détails du quotidien ( le logement , la nourriture, les relations au sein de la famille).

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    Couverture du livre « La soupe d'orge perlé ; et autres nouvelles » de Lioudmila Oulitskaia aux éditions Folio

    Ally sur La soupe d'orge perlé ; et autres nouvelles de Lioudmila Oulitskaia

    Trois nouvelles avec pour thème l'enfance. L'enfance que l'on quitte, sans forcément le réaliser, l'enfance dont on se souvient avec nostalgie.

    Trois nouvelles pour dire l'enfance mais aussi aborder la société soviétique, dire en quelque mots l'antisémitisme, les appartements communs, la peur...
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    Trois nouvelles avec pour thème l'enfance. L'enfance que l'on quitte, sans forcément le réaliser, l'enfance dont on se souvient avec nostalgie.

    Trois nouvelles pour dire l'enfance mais aussi aborder la société soviétique, dire en quelque mots l'antisémitisme, les appartements communs, la peur des purges. Les maux des grands vu à hauteur d'enfants.

    Si la première et la dernière nouvelle ont su me plaire par une fausse simplicité, je suis restée plus hermétique à la seconde "la varicelle". Si j'ai compris le but de l'auteur, j'avoue y avoir été moins sensible.

    Difficile d'en dire plus sans trop en dévoiler mais disons que ce recueil me confirme le talent de l'autrice même si le court roman, Sonietchka, lu il y a peu me semble meilleur.

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    Couverture du livre « Ce n'était que la peste » de Lioudmila Oulitskaia aux éditions Gallimard

    voyages au fil des pages sur Ce n'était que la peste de Lioudmila Oulitskaia

    Écrit en 1988, publié au printemps 2021, ce texte (document romancé ou roman documentaire) relate l’histoire d’une épidémie de peste pulmonaire (« taux de létalité : 100% ») qui s’est déclarée en URSS en 1939.
    Déclenchée accidentellement dans un laboratoire à 800km de Moscou, elle est propagée...
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    Écrit en 1988, publié au printemps 2021, ce texte (document romancé ou roman documentaire) relate l’histoire d’une épidémie de peste pulmonaire (« taux de létalité : 100% ») qui s’est déclarée en URSS en 1939.
    Déclenchée accidentellement dans un laboratoire à 800km de Moscou, elle est propagée par Mayer, le biologiste responsable dudit labo, à son insu puisqu’il est encore asymptomatique, alors qu’il se rend en train à la capitale pour y présenter un compte-rendu de ses recherches devant une quelconque commission médicale.
    Lorsque les symptômes apparaissent et que le diagnostic ne fait plus de doute, il est hospitalisé et placé à l’isolement. Et la machine sanitaro-sécuritaire soviétique de se mettre en marche avec une redoutable efficacité : identification et mise en quarantaine des personnes qui ont été en contact avec Mayer sur tout son itinéraire; en 48 heures, 83 personnes sont extraites manu militari de chez elles, sans qu’on leur dise de quoi il retourne, et isolées de force à l’hôpital pendant plusieurs jours. Vu le contexte de l’époque, certaines de ces personnes ont cru être arrêtées dans le cadre d’une énième purge stalinienne. Mais au final, il s’avérera que « ce n’était que la peste »…

    L’écriture est sèche, clinique, mais pas dénuée d’ironie pour autant, comme l’illustre le titre. Évidemment le texte a une résonance saisissante en ces temps de coronavirus, et il ne manque pas de susciter la question : l’actuelle pandémie aurait-elle été mieux endiguée sous un régime totalitaire ?
    Comme le souligne Ludmila Oulitskaïa dans sa postface, la peste pulmonaire de 1939 s’est greffée sur une autre peste, celle du totalitarisme et de la terreur d’État. Il est interpellant de constater que l’épidémie a été jugulée grâce au NKVD, et qu’il « s’agit sans doute du seul et unique cas dans toute son histoire où cette institution féroce et impitoyable a travaillé pour le bien de son peuple, et non dans le but de le terroriser et de l’anéantir ». Elle s’interroge encore « avec une acuité nouvelle : quel mal est le plus terrible – celui des cataclysmes naturels et des épidémies, ou celui qui est généré par l’homme ? »
    L’auteure, biologiste de formation, conclut entre optimisme (« l’actuelle épidémie sera vaincue, d’abord parce que, en vertu de toutes les lois, la souche du virus doit perdre de sa force et la maladie va devenir moins dangereuse. Ensuite, parce que jamais encore aucune infection ne s’était heurtée à une science aussi puissante et réactive »), et espoir prudent : « Le monde change de façon imprévisible, et on voudrait espérer que cette nouvelle épreuve à laquelle est confrontée l’humanité ne va pas nous rendre plus fermés et plus égoïstes mais, au contraire, va nous faire prendre conscience que, dans ce monde qui ne fait désormais plus qu’un, s’il y a beaucoup trop d’agressivité, de haine et de cruauté, il n’y a en revanche pas assez de compassion et d’amour. Et cela dépend de nous ».

    Un texte captivant et très intéressant. A lire et à réfléchir.

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