Une liste consacrée à la Grande Guerre sous toutes ses facettes, avec le site SambaBD
Une liste consacrée à la Grande Guerre sous toutes ses facettes, avec le site SambaBD
Kris aime mêler la petite histoire à la grande (Un homme est mort, un maillot pour l’Algérie…). Ici il retrouve Vincent Bailly 14 ans après « Coupures irlandaises » comme pour une nouvelle photographie de ces territoires meurtris.
Un territoire que Kris connait bien et dont il nous propose une nouvelle chronique en passant cette fois par le prisme d’une histoire d’amour…
Belfast d’aujourd’hui ou presque, le Brexit s’annonce, la paix est officielle mais les tensions subsistent. Tim rencontre Mary, serveuse dans un bar… l’amour arrive sans prévenir. Mais tu l’as senti venir, tout ne sera pas facile, Tim est protestant, fils d’un héros unioniste, Mary est catholique, fille d’un ancien activiste de l’IRA.
Ce « Romeo et Juliette » à la sauce irlandaise sonne juste. On s’attache à ces 2 personnages et on a envie que leur relation survive… Le dessin vivant et les couleurs directes font mouche. Les touches d’humour bienvenues font du bien dans un récit tendu entre désir et angoisse.
Ce premier volet très réussi se termine sur une terrible envie de lire la suite… c’est vous dire à quel point ces partitions irlandaises jouent une musique à savourer sans modération !
Soucieux de découvrir davantage Javi Rey je me suis lancé dans cet album très intéressant basé sur un scénario original.
Il a fallu beaucoup de rencontres et de recherches à Kris et Bertrand Galic pour construire ce récit, celui de quelques hommes qui, à leur niveau de footballeurs, vont s’inscrire dans l’Histoire.
Des footeux donc, nés en Algérie, jouant en France en 1958, voire même pour certains en équipe de France, qui décident de tout quitter pour revêtir le maillot d’une nation qui n’existe pas encore afin de faire une tournée hautement symbolique.
C’est passionnant, il y a l’aventure humaine, les matches bien sûr et il y a aussi et surtout l’Histoire qui se joue en même temps, l’aspect politique de l’aventure ne pouvant être mis de côté.
Javi Rey réussit un coup de maître. C’est si dur de mettre en dessin des matches de foot… Moi qui dévorais « Eric Castel » dans ma jeunesse, j’ai retrouvé la même intensité en mieux. C’est beau, réaliste et dynamique, chapeau bas !
Au final, une BD prenante et un travail graphique impressionnant. Tu veux mieux connaître Javi Rey, son interview est sur ma page, fonce !
https://www.instagram.com/bulle.noire/?hl=fr
Essentiellement urbain, beaucoup moins romantique, ce troisième mouvement offre une couverture bien plus angoissante que les deux premiers. Deux hommes armés, Max et Clarence, au regard déterminé, sur fond d’immeubles d’une grande artère de Chicago… le Mexique est bien loin car nos héros se sont laissés entraîner dans la folie étasunienne.
Cette fois-ci, Kris sert un scénario loin des montagnes mexicaines avec toujours beaucoup de sang versé, des explosions, des coups de feu – L’été sera rouge - et une police efficace et déterminée à défendre les intérêts des puissants et des riches.
Martin Leclerc, dit Maël continue à dessiner avec toujours autant d’expression et garde les tons sépias qui vont si bien à l’histoire. Il y a aussi un naufrage afin de respirer l’air marin, quand même, et Mina, la narratrice est bien présente.
Clarence Norris, militant de la National Association For the Advancement of Colored People, est un ancien boxeur, engagé dans la Légion étrangère en 1914, blessé à la jambe en 1916 et devenu un excellent pilote d’avion pour l’armée française afin de continuer à se battre. Lorsqu’il se décide à rejoindre l’armée étasunienne, le choc est rude car il est aussitôt confronté au racisme. Lui, le pilote émérite, sera cantonné au rôle de mécanicien, comme ses frères de couleur… Sans coup férir, il fuit et rentre aux USA.
Ce terrible racisme contre lequel nous devons lutter encore et toujours au XXIe siècle, Clarence le subit encore dans le tramway, à Chicago (Illinois). Rêvant de renverser l’ordre établi, ils sont nombreux à se jeter dans la violence présente à tous les niveaux comme dans les immenses abattoirs de la ville où Christophe Goret, dit Kris, se demande si les bêtes qui hurlent avant de mourir, ne gueulent pas leur nom pour qu’on se souvienne d’elles…
C’est avec la jolie narratrice que je referme cette série de trois albums superbes que Simon m’a permis de lire et d’apprécier. Cela me donne envie de lire Notre Mère la guerre, précédente production en quatre volumes, chez Futuropolis, signée aussi Maël et Kris.
À suivre ? J’espère…
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
La fougueuse Tina est en couverture de ce deuxième mouvement de Notre Amérique, une BD toujours aussi bien dessinée par Maël avec des visages énormément expressifs, souvent dans la douleur et la violence, c’est vrai, même si le titre, Un printemps mexicain, laisse espérer le meilleur…
Julien, Max et Tina sont bien au Mexique et la narratrice, Mina, qui ressemble beaucoup à la fougueuse Tina, porte un livre, Gravir le volcan, signé par un mystérieux J. Torsvan, un roman auquel il est souvent fait allusion.
Les batailles font rage. Les coups fourrés aussi. Un certain colonel Craven à l’orgueil démesuré surgit pour emmener ses troupes de révolutionnaires. Débarquent aussi des soldaderas super motivées et n’ayant pas froid aux yeux. Le sang coule abondamment mais Kris, aux textes toujours aussi soignés et percutants, me fait partager le quotidien de ces révolutionnaires qui ont déjà tout perdu et sont prêts à tout pour retrouver un peu de dignité.
Hélas, ce sont les armes qui parlent. D’ailleurs, l’approvisionnement des troupes en armes et en munitions, qu’elles soient dites régulières ou non, est la clé du succès. Comme je l’ai signalé pour le premier mouvement, les fréquents changements d’époque me perturbent encore, surtout qu’ils me semblent plus nombreux. Le scénariste a même ajouté le tournage d’un film d’après le fameux roman.
Apparaît aussi Clarence Norris, un étasunien noir qui fait la leçon à Julien et commence à orienter l’histoire vers son pays. Je souligne la scène magnifique où Tina fait danser Julien qui nous gratifie un peu plus tard d’un retour en arrière très utile, cette fois.
Noël 1916, Julien est chez ses parents, de riches industriels, dans les environs de Rouen, et je découvre comment lui est venue sa passion pour la photographie et je comprends surtout pourquoi, il hait tellement ses parents.
Toute la troupe des révolutionnaires avance vers la frontière des États-Unis. Vont-ils la franchir ? Mystère… Toujours grâce à Simon, je le saurai peut-être…
Chronique illustrée à retrouver sur : http://notre-jardin-des-livres.over-blog.com/
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