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Karine Giebel

Karine Giebel
"Karine Giébel est née en 1971 dans le Var, où elle vit toujours. Son premier roman, Terminus Elicius (Editions la Vie du rail, 2004) reçoit le Prix Marseillais du Polar en 2005. Suivront Meurtres pour rédemption (Editions la Vie du rail, 2006, et réédité au Fleuve Noir en 2010) qui a été sélecti... Voir plus
"Karine Giébel est née en 1971 dans le Var, où elle vit toujours. Son premier roman, Terminus Elicius (Editions la Vie du rail, 2004) reçoit le Prix Marseillais du Polar en 2005. Suivront Meurtres pour rédemption (Editions la Vie du rail, 2006, et réédité au Fleuve Noir en 2010) qui a été sélectionné pour le Prix Polar Cognac, Les Morsures de l'ombre (Editions Fleuve Noir, 2007) tour à tour lauréat du prix Intramuros, du Prix SNCF 2009 et du Prix Derrière les murs, Chiens de sang (Editions Fleuve Noir, 2008) et Jusqu'à ce que la mort nous unisse (Fleuve Noir, 2009), Lauréat du Prix des Lecteurs au Festival Polar de Cognac. Juste une ombre a reçu le Prix Marseillais du Polar et le Prix Polar de Cognac. Purgatoire des Innocents est son dernier roman paru au Fleuve Noir. www.karinegiebel.fr"

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Articles en lien avec Karine Giebel (6)

Avis sur cet auteur (446)

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    Couverture du livre « Et chaque fois, mourir un peu Tome 1 : Blast » de Karine Giebel aux éditions Recamier

    Marie Kirzy sur Et chaque fois, mourir un peu Tome 1 : Blast de Karine Giebel

    Grégory parcourt les zones de conflit comme infirmier sous l'égide du CICR, le Comité international de la Croix-Rouge. Il soigne des blessés quel que soit leur camp, vaccine les enfants, réconforte comme il peut, aide à la réfection des centres de santé. En Tchétchénie, il rencontre Zina et son...
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    Grégory parcourt les zones de conflit comme infirmier sous l'égide du CICR, le Comité international de la Croix-Rouge. Il soigne des blessés quel que soit leur camp, vaccine les enfants, réconforte comme il peut, aide à la réfection des centres de santé. En Tchétchénie, il rencontre Zina et son fils Anton, tombe amoureux et les ramène en France.

    C'est mon premier roman de Karine Giebel. Je m'attendais à un polar ou un thriller. On est plutôt dans un roman noir psychologique qui voit se déchaîner de puissantes émotions emportant tout sur leur passage, lecteur compris. L'autrice compose une fresque complète de la barbarie humaine. de la Bosnie-Herzégovine jusqu'à l'Aghanistan, en passant par le Rwanda, la République démocratique du Congo ou la bande de Gaza, elle restitue avec une énergie propulsive le travail de la Croix-Rouge internationale. L'hommage est magnifique pour ces hommes et femmes qui travaillent dans l'abnégation, le dévouement et le courage. J'applaudis le passage en RDC mettant en scène le prix Nobel de la Paix Denis Mukweke, chirurgien-gynécologue qui répare les femmes victimes de mutilations génitales, quel homme !

    En fait, tout repose sur trois personnages que Karine Giebel accompagne jusque dans leurs ultimes retranchements. On les suit de 1992 à 2010, ce qui permet à l'autrice de les faire évoluer sur le temps long. Tous les curseurs sont poussés à l'intensité maximale et avec eux, on traverse toutes les émotions, de la rage au désespoir, de l'espoir d'une résilience à la colère de sentir peser sur eux une fatalité qui semble implacable.

    « Inutile de dire à ce psychiatre qu'il plonge en enfer toutes les nuits depuis des années. Qu'Ilunga l'interpelle du fond de sa tombe dès qu'il ferme les yeux. Inutile de lui confier qu'une cohorte de cadavres le suit à la trace. Qu'il les croise sur le bord des chemins et des toutes, dans son jardin et même dans le miroir de sa salle de bains. »

    Il y a Grégory. Denis Mukwege lui dit qu'il a le don de transformer sa souffrance en force « comme un alchimiste transformerait le plomb en or ». Et il souffre sacrément. Chaque mission lui est nécessaire pour survivre, pour trouver un sens à une vie personnelle marquée par un terrible drame, comme une drogue. Chaque mission apporte son lot de violences, laisse une cicatrice indélébile qui se rajouter à celles laissées par les précédents, alors même que la plaie initiale qui ronge Grégory refuse de cicatriser.

    D'autant qu'avec lui, vivent en France Zina et Anton qu'il a adopté. Zina est un superbe personnage de femme forte et dure, énigmatique aussi. Anton est lui un personnage marquant, enfant lourdement traumatisé par la guerre en Tchétchénie que l'on voir grandir.

    Le tome 1 de cette duologie se nomme Blast, mot qui désigne l'effet de souffle d'une explosion sur l'organisme. Karine Giebel ne pouvait trouver mieux. Même si on n'est pas dans un pur thriller, la tension est là, impeccablement construite. On la sent monter au fur et à mesure de l'avancée du récit. Il enveloppe la narration, oppresse tant tout peut basculer d'un côté comme de l'autre. Les mots de l'autrice laissent tout voir et ressentir mais laissent planer un suspense qui garde ses mystères.

    Qui peut être sauvé ? Grégory ? Zina ? Anton ? Aucun ? Tous semblent être de possibles bombes à retardement au bord de l'implosion pour peu que quelqu'un appuie sur le détonateur. Les lésions induites par l'onde de choc que l'autrice a imaginée peuvent-elles guérir ou s'aggraver ? Et bien, j'ai hâte de connaître la suite de l'histoire, sortie prévue du tome 2 en automne 2024, c'est frustrant ...

    PS : par contre, faut arrêter de mettre des têtes de loup partout sur les couvertures ... même si l'homme est un loup pour l'homme, hein.

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    Couverture du livre « Et chaque fois, mourir un peu Tome 1 : Blast » de Karine Giebel aux éditions Recamier

    Mousquetaire11 sur Et chaque fois, mourir un peu Tome 1 : Blast de Karine Giebel

    En commençant cette lecture, sachez que vous plongerez dans l'horreur de la guerre, des conflits armés au travers du prisme d'un infirmier travaillant pour une ONG humanitaire. Serez-vous capable de faire face à ces dures réalités sans avoir la sensation de mourir un peu en les côtoyant, car ne...
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    En commençant cette lecture, sachez que vous plongerez dans l'horreur de la guerre, des conflits armés au travers du prisme d'un infirmier travaillant pour une ONG humanitaire. Serez-vous capable de faire face à ces dures réalités sans avoir la sensation de mourir un peu en les côtoyant, car ne vous y trompez pas, en sauvant certains blessés cela signifie que vous en laisserez mourir d'autres...

    Premier roman que je lis de l'auteure, j'ai été heureuse de pouvoir le découvrir accompagnée de la voix de Thierry Blanc, lecteur que j'affectionne beaucoup depuis mon écoute de la série "Paul Green" d'Olivier Bal. La présence de cet orateur m'a finalement permis de reprendre plus facilement mon souffle face à l'horreur auquel est confronté Grégory. Néanmoins, je me suis surprise à m'habituer à ce que je lisais ce que j'ai trouvé extrêmement dérangeant. J'ai eu la sensation de faire face à une impression de surenchère de l'horreur face à laquelle on se blinde rapidement pour ne pas en souffrir.

    J'ai apprécié la plume de Karine Giebel qui a su nous offrir un roman très visuel. J'ai trouvé cette écoute assez addictive même si je me suis de nombreuses fois questionnée sur le chemin que prenait cette histoire et si j'allais rencontrer un élément déclencheur qui ferait basculer le roman.

    Finalement, en refermant cette première partie, je ressens comme un sentiment de frustration, car je m'attendais à autre chose à cause des nombreux retours très élogieux que j'ai pu lire. Le travail de recherche fait par Karine Giebel est incontestable, ce roman est très bien écrit, mais j'ai trop été à la recherche du "whaou" ressenti par de nombreux lecteurs. Si je reprends l'idée d'une copine, on est dans un très bon roman reportage.

    Je tiens à remercier Lizzie et Netgalley France pour cette découverte. Malgré mon impression, j'ai hâte de retourner Thierry Blanc pour poursuivre cette histoire et en connaître le mot de la fin et peut-être, moi aussi dire "whaou".

    En attendant, ça m'a donné envie de découvrir les autres romans de l'auteure. Quels sont ceux que vous me conseillez ?

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    Couverture du livre « Et chaque fois, mourir un peu Tome 1 : Blast » de Karine Giebel aux éditions Recamier

    yves MONTMARTIN sur Et chaque fois, mourir un peu Tome 1 : Blast de Karine Giebel

    Depuis la fin de son adolescence, Grégory voulait partir à l'étranger, il voulait faire de l'humanitaire. Pour la première fois de sa vie, il sait à quoi il sert, mais il vient de mettre les pieds en enfer.

    De 1992 à 2010, du Rwanda, à l'Afghanistan en passant par la Tchétchénie, Sarajevo et...
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    Depuis la fin de son adolescence, Grégory voulait partir à l'étranger, il voulait faire de l'humanitaire. Pour la première fois de sa vie, il sait à quoi il sert, mais il vient de mettre les pieds en enfer.

    De 1992 à 2010, du Rwanda, à l'Afghanistan en passant par la Tchétchénie, Sarajevo et la bande de Gaza, Karine Giebel nous entraîne sur tous les conflits. le lecteur va être confronté à l'atrocité de ce qu'un être humain est capable d'infliger à ses semblables, il n'y a pas de limite à la barbarie humaine. Viols, mutilations, des familles entières décimées. L'odeur du sang, les relents de la haine, et les yeux des enfants orphelins et estropiés.

    Ce roman coup de poing, qui vous assomme, qui vous donne souvent envie de vomir est porté par deux personnages poursuivis par des traumatismes insurmontables. Grégory, chacune de ses nuits est une lutte, les tourments s'invitent parfois en plein jour. Rongé de l'intérieur par un mal que personne ne peut soigner. Quelque chose s'est brisé en lui. Il est au bord du ravin. Toutes ces violences se sont insinuées en lui. Il a l'impression d'être une bombe à retardement , qu'il suffirait que quelqu'un appuie sur le détonateur pour qu'il explose. Et Anton, son fils adoptif, il a ramené de Russie, le bruit des bombes, le crépitement des flammes, les cris des victimes, le désespoir des mères. Il ne cesse de les traîner comme des boulets à ses chevilles. La pourriture est en lui comme le ver dans le fruit.

    Même si parfois on a l'impression de tourner en rond, de retrouver les mêmes scènes, les mêmes horreurs ce roman est un bel hommage à des femmes et des hommes d'exception, des étoiles qui éclairent le monde.

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    Couverture du livre « Et chaque fois, mourir un peu Tome 1 : Blast » de Karine Giebel aux éditions Recamier

    L'atelier de Litote sur Et chaque fois, mourir un peu Tome 1 : Blast de Karine Giebel

    Et chaque fois, mourir un peu - Livre 1 de Karine Giebel

    Lorsque le nouveau Karine Giebel apparaît sur les rayons des libraires, il m'arrive un phénomène étrange. Je suis à la fois attirée comme jamais par ce nouveau titre et j'éprouve en même temps une certaine appréhension qui frise la...
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    Et chaque fois, mourir un peu - Livre 1 de Karine Giebel

    Lorsque le nouveau Karine Giebel apparaît sur les rayons des libraires, il m'arrive un phénomène étrange. Je suis à la fois attirée comme jamais par ce nouveau titre et j'éprouve en même temps une certaine appréhension qui frise la répulsion. Il faut dire que l'autrice m'a habituée à souffrir en lisant ses romans. Toujours les thèmes sont forts et puissants, ils viennent toucher le point sensible en chacun d'entre nous, pile poil là où ça fait mal. Alors pourquoi dois-je m'infliger cela ? Qu'est-ce qui fait que je ne peux résister à cette lecture ? Sûrement cette universalité, cet éclairage sans concessions des zones les plus sombres de l'humanité. Croyez- moi, une fois encore je me suis laissé captiver par son nouveau scénario. Parce que même si suivre le parcours accidenté de Grégory, un infirmier humanitaire a été une lente traversée de l'horreur, j'en ressors grandie. Chaque destination, chaque guerre ou conflit dispersé aux quatre coins du monde nous percute de plein fouet. Les lieux choisis font froid dans le dos : Sarajevo, Kigali, Srebrenica, Monrovia, Gaza, Khandahar... Karine à l'art et la manière de mettre un embrasement général sous la loupe, un focus sur deux ou trois personnages marquants qui viennent s'inscrire à jamais dans le cerveau de notre « héros ». Les plus vulnérables sont souvent les femmes et les enfants, les vieillards aussi peu importe où nous nous trouvons sur la planète, il y a toujours une zone de guerre. Et même quand le conflit est terminé, il reste encore les mines antipersonnel pour semer la mort et le malheur. Parallèlement à la grande Histoire, il y a la vie privée de note humanitaire qui n'est pas dénuée de souffrance et ressemble parfois à un chemin de croix. Vous l’aurez compris un livre pas facile mais tellement enrichissant, émouvant qu'on ne risque pas d'oublier. J'ai beaucoup aimé la rencontre avec Denis Mukwege qui apporte beaucoup d'espoir. Je ne peux que le recommander aux plus forts d'entre nous, il ne nous reste qu'à patienter pour découvrir la suite dans le Livre 2 cet automne. Bonne lecture.

    http://latelierdelitote.canalblog.com/2024/04/et-chaque-fois-mourir-un-peu-livre-1.html