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Avec Et chaque fois, mourir un peu, Karine Giebel explore les dégâts des violences psychologiques et physiques que rencontren les humanitaires de la Croix-Rouge internationale dont la charte est de soigner toutes les personnes qui le nécessitent. Comme un tour du monde des conflits les plus meurtriers depuis 1992, Grégory, vêtu uniquement de son gilet pare-balles avec le logo de la Croix-Rouge, a choisi de soigner ses patients sur tous les endroits où ils ont besoin de ses soins infirmiers. Karine Giebel signe une première partie époustouflante avec d’un côté la description cruelle du monde moderne et l’empathie et le respect pour ces hommes et femmes, héros des temps modernes !
Brins d’histoire
Juillet 1992 : Hôpital Lopiding créé par le Comité International de la Croix Rouge (CHR) pour les victimes de la guerre du Sud Soudan. A peu près 700 lits répartis dans dix salles communes. Plus grand hôpital de campagne du monde.
« Chaque jour, Grégory apprend »
Février 1994 : Hôpital Kosevo à Sarajevo. Toujours le Comité International de la Croix Rouge.
Et entre, il y a eu les Alpes-de-Haute-Provence avec Séverine, sa femme, et Charlène, sa petite fille de 6 ans.
Quelques mois plus tard, lorsqu’un serbe, Dragan, rongé par la douleur, lui lance « J’espère qu’un jour, vous saurez ce que ça fait de perdre sa femme et son enfant. » L’horreur anticipée glace les sangs !
Alors, lorsque la nouvelle se lit sur la page, comme sonnée par un uppercut, la lecture s’arrête et se bloque.
Pour faire semblant de s’en remettre, Grégory enchaîne les missions. D’abord, le Rwanda, la Tchétchénie, la Colombie et à chaque fois, la douleur et la souffrance ne se calment pas.
Au fil du temps, la charge va s’alléger. Sauf, que sauveur ne signifie pas Dieu ! Est-ce que Grégory devra payer le prix d’avoir cru pouvoir vivre à cent à l’heure pour oublier ses fantômes. Ou alors pour s’être pris pour Dieu ?
« Choisir.
Et chaque fois, mourir un peu. »
Pas uniquement un thriller !
Ce premier tome s’intitule Blast, du souffle de la mine qui dévaste tout. Ici, c’est la vie de Grégory qui risque, petit à petit, d’être de plus en plus anéantie. Jusqu’à cette fin, redoutée, où le lecteur est incité à prendre rendez-nous à l’automne, pour connaître la suite de son histoire.
Déjà Reine du thriller psychologique, ce premier tome est encore au-dessus de ses précédents. Tout est affûté et sculpté jusqu’au moindre détail pour que le lecteur s’immerge complètement dans l’évolution de l’implication de Gregory dans son travail au fil de ses différentes missions.
Le quotidien des humanitaires
Ainsi durant quinze ans, Karine Giebel raconte l’univers des humanitaires qui, sans aucune distinction politique ou sociale, soignent tout le monde et toutes sortes de blessures, du moins celles qui pourront permettre aux patients de survivre. Évidemment, au fil des pages, l’écrivaine nous pousse à nous interroger non seulement sur le pourquoi d’un tel engagement mais aussi sur la résistance des soignants devant tant d’horreurs rencontrées.
« On succombe à une quantité massive de poison, mais on peut y résister lorsqu’il est instillé à petites doses. On peut survivre un moment.«
La cruauté du monde
Le second aspect de ce roman est la description des violences lors des conflits de la fin du XXè siècle jusqu’à l’Afghanistan de 2010. La documentation est sérieuse et approfondie, d’ailleurs l’écrivaine le rappelle en fin de volume. Et, le style de Karine Giebel abandonne les rives du polar pour celles du reportage.
Pour conclure,
Presque cinq cents pages, où le style de Karine Giebel dissèque et analyse les violences perpétrées pour asservir à la volonté de quelques-uns l’intégrité du plus grand nombre. Évidemment, les femmes sont très exposées, comme l’analyse la partie concernant le Dr Denis Mukwege, en République démocratique du Congo, que Grégory choisit d’aider. Il faut toute l’empathie de l’écrivaine pour énoncer sans se répandre dans l’horreur !
Dans ce tome un de Et chaque fois, mourir un peu, Karine Giebel raconte, malgré toutes les violences exposées issues des conflits modernes, la force des humanitaires qui, jour après jour, soignent et guérissent autant les traumatismes physiques que psychologiques des patients qu’ils rencontrent. Durant quinze ans, l’engagement de l’infirmier Grégory est raconté entrecoupe des éléments de sa vie de famille. Armé de son seul gilet pare-balles, Grégory continue à passer à travers toutes les violences du monde. Jusqu’à quand ? La suite à l’automne de cette année.
Ce nouveau thriller psychologique est époustouflant d’humanité racontée face à l’inhumanité rencontrée !
https://vagabondageautourdesoi.com/2024/03/26/karine-giebel-et-chaque-fois/
Rencontre entre un homme qui n'a pas d'enfant et d'un jeune qui n'a pas de père. Un homme de droit et un tueur. Ensemble ils parcourent un bout de chemin. Le sang coule. Recit tiré d'un fait réel. Double assassinats, le 20 mars 1994 la journaliste italienne Ilaria Alpi et Miran Hrovatin son cadreur, sont tués à Mogadiscio, en Somalie. Ils menaient une enquête internationale sur un trafic de déchets toxiques. L'assassinat n'a pas été élucidé. Les preuves ont disparu. Elle avait 33 ans.
C’est un pavé qu’on dévore. J’ai mis du temps à le lire (une semaine) parce que les scènes de violence sont légion. Il faut dire que Karine Giébel est spécialiste de la violence. Autant cela m’avait gênée dans le roman « Toutes blessent, la dernière tue », autant là, préparée à avoir de la violence, cela ne m’a pas gênée plus que ça. Mais, il faut quand même les lire, les avaler. Je me suis même demandée si ce roman était adaptable au cinéma, au vu du budget maquillage à préparer pour simuler les blessures de notre héroïne Marianne.
Plaisanterie à part, j’ai adoré ce livre. Une grande partie de ce roman se déroule en prison. Comme ça, ça ne donne pas vraiment envie. La description de journées d’une détenue en prison est loin d’être sexy sur le papier. Et pourtant, on ne s’ennuie pas. On finit même par s’attacher à elle, au vu de ce qu’elle vit et de son humanité envers les autres, malgré ses crimes.
En résumé, Marianne est détenue dans une prison à la suite de 2 meurtres et d’une agression très violente envers un membre de sa famille. Elle se retrouve en prison à 20 ans. Elle a un tempérament agressif, rebelle et est incontrôlable. Si bien qu’elle se retrouve souvent en isolement et qu’elle vit très mal ses conditions de détention. Il faut dire que ses conditions, largement décrites par l’auteure, sont effrayantes.
Elle va entretenir des relations très toxiques avec les surveillants de prison, et se rapprocher de certains des surveillants. On s’attache à elle car malgré ce qu’elle a fait, elle subit la violence et s’accroche malgré tout à la vie. Elle est très forte, mentalement parlant, et fait preuve de manière surprenante d’humanité et de compassion, quand on ne s’y attend pas.
C’est un roman que je n’oublierai pas de sitôt. Déjà parce que c’est un beau pavé (989 pages…). Mais aussi parce que ce livre est passionnant, qu’on ne lâche pas le livre, qu’on arrive à être surpris jusqu’à la fin.
En bref, j’ai passé un très bon moment de lecture avec ce roman. Il fait partie des recommandations des fans de thrillers. J’ai longtemps attendu pour le lire, de peur d’être déçue après avoir lu « Toutes blessent, la dernière tue ». Je n’ai pas été déçue loin de là. Il faut juste être préparé à lire un roman rempli de violence. Et ça passera tout seul. Je m’en vais acheter d’autres livres de l’auteure. Je compte bien lire l’intégrale de sa bibliographie !
Karine Giebel sait vraiment manier le roman noir à la perfection! Encore une petite pépite en ce qui me concerne. J'adore vraiment cette autrice, son écriture est juste dingue!
Ce thriller est puissant et démoniaque. Il est ultra rapide et percutant et c'est pour ça que j'adore me plonger dans un de ses livres. La fin est juste dingue et les émotions des personnages sont justes et intenses.
Franchement j'ai adoré!
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